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Dissertation nature culture

Par Jorge Flor   •  9 Décembre 2018  •  Dissertation  •  3 822 Mots (16 Pages)  •  4 556 Vues

« La culture est-elle contre-nature ? »

INTRODUCTION

Nature et culture semblent dès l’abord antinomiques. En effet, la culture désigne tout ce qui procède du travail humain (les produits de la technique), et tous les dispositifs qui règlent les relations des hommes entre eux (la politique, le Droit, le langage…). La nature, au contraire, c’est ce qui se fait tout seul, qui est, selon Aristote, à l'origine de son propre mouvement, qui existe avant et sans l’intervention de l’homme, comme la plante qui semble pousser toute seule. Un immeuble, une œuvre d’art, un langage… il nous semble aller de soi de considérer de telles choses comme non naturelles. Elles ne précèdent pas l’homme mais supposent au contraire son existence. Mais faut-il considérer pour autant la culture comme contre-nature ? Les procédures nécessaires à la construction de l’immeuble ne sont-elles pas tributaires des lois physiques de la gravitation qui régissent l’univers entier, de l’inerte jusqu’au vivant ? Bref, l’homme n’est-il pas lui-même un vivant, produit de la nature ?

En effet, s’il est incontestable que l’homme est un être à part, isolé du reste de son environnement connu par les produits de son invention et par son intellect, cet écart suffit-il à considérer que lui, ainsi que ses productions, appartiennent à un monde radicalement différent ? Si l’intellect est universel, et que la culture dérive de ces facultés, comment expliquer la déroutante disparité que l’on observe entre les cultures ? Et n’est-ce pas toujours à partir d'une langue donnée et dans une interprétation donnée du monde que l'homme détermine ce qu'est pour lui la nature ? Autrement dit, la nature est-elle pensable en dehors de la culture ?  

On le voit, la distinction entre culture et nature déploie tout un champ de problèmes que nous nous proposons d’explorer en confrontant les théories de la philosophie classique aux récents résultats de l’anthropologie, de la neuroanatomie, de l’éthologie et de la physique quantique. Nous déploierons les thèses de la philosophie de la raison à travers l’opposition intellect/instinct en nous appuyant sur le mythe de Prométhée du Protagoras  de Platon. Puis nous examinerons les différents sens attribués  au mot « nature » et les différentes interprétations du monde que cette évolution signale dans la culture occidentale et dans les cultures non modernes. Enfin, nous tenterons de penser une continuité entre l’homme et la nature en prenant en compte le milieu de vie dans lequel toute culture s’enracine.

L’HOMME « MAITRE ET POSSESSEUR DE LA NATURE » ?

L’opposition de l’intelligence et de l’instinct

« Instinct et raison, marque de deux natures » écrit Pascal dans ses Pensées et il ajoute : «  Le bec du perroquet qu’il essuie, quoiqu’il soit net » indiquant par ces mots que si le perroquet avait assez d’esprit pour réfléchir, il est évident qu’il ne continuerait pas d’essuyer son bec alors qu’il est déjà propre. Pascal pointe par là la différence entre l’homme et l’animal, différence qu’on peut approfondir comme la distinction de l’intelligence et de l’instinct.

Si ces concepts sont contestables, ils ont néanmoins l’avantage de rendre intelligibles les conduites humaines et animales. L’intelligence désigne la faculté d’établir des rapports, de comprendre, de résoudre des problèmes, d’adapter des moyens à des fins. Partout où il y a intelligence, il y a difficulté à surmonter par des moyens exigeant l’intervention d’une faculté mentale  capable de concevoir une solution, de l’inventer, d’utiliser des détours pour parvenir à ses fins. L’intelligence s’oppose ainsi à l’automatisme, à l’habitude, à une manière de procéder à l’aveuglette, à l’instinct. Elle implique la mise en oeuvre d ‘opérations d’abstraction, d’imagination témoignant de l’activité d’un esprit.

La notion d’instinct désigne la manière d’agir des animaux ne procédant pas de la spontanéité d’un esprit, ne mettant pas en jeu des opérations proprement intellectuelles et inventives mais des gestes relativement stéréotypés, inconscients et automatiques. En ce sens l’instinct est un savoir-faire  spécifique, inné, immuable, aveugle, ordonné à la conservation de l’espèce ou de l’individu. Très rigide dans les espèces inférieures, l’instinct révèle une certaine plasticité dès qu’on s’élève dans l’échelle zoologique. Avec certaines espèces, par exemple les chimpanzés, on observe des conduites intelligentes mais il s’agit alors d’une intelligence concrète.  Son exercice est toujours ordonné à la   satisfaction des besoins, par exemple la construction des digues par le castor, des alvéoles de cire par les abeilles. Marx formule dans une analyse célèbre la distinction entre l’activité humaine   consciente et volontaire  et l’activité instinctive : « Une araignée accomplit des opérations qui ressemblent à celle du tisserand ; une abeille par la construction de ses cellules de cire confond plus d’un architecte. Mais ce qui distingue d’abord le plus mauvais architecte et l’abeille la plus habile, c’est que le premier a construit la cellule dans sa tête avant de la réaliser dans la cire ». Capital , 1867.

Le mythe de Prométhée dans Protagoras  de Platon.

La première partie du mythe de Prométhée révèle que l’homme est une espèce naturelle au même titre que les plantes et les animaux. Et pourtant l’espèce humaine se distingue des autres en ce qu’elle est victime de l’imprévoyance d’Epiméthée . Le répartiteur des dons la constitue négativement comme celle qui manque des attributs propres à assurer naturellement sa conservation. L’homme, dit le mythe, «est né nu, sans chaussures, sans couvertures, ni armes ». Il est un animal démuni, condamné à disparaître si l’on devait en rester là. De fait l’homme est dépourvu de l’équipement naturel permettant aux autres espèces de s’adapter à la nature. Il n’est pas doté d’un instinct ,  c’est-à-dire d’outils et de savoir-faire innés, caractéristique plaçant la condition animale sous le signe de la perfection et l’inscrivant dans la pure naturalité.

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dissertation philo nature et culture

1. Quels sont les sens du mot « nature » ?

2. peut-on définir ce qu'est la nature , 3. la nature est-elle pensable en-dehors de la culture , 4. l'homme est-il un être de nature , 5. comment penser le rapport nature / culture , la citation, ajouter vos commentaires, poster un commentaire en tant qu'invité.

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La dissertation de philosophie 2017, chapitre 6. la nature et la culture.

  • Par Étienne Akamatsu

Pages 187 à 198

Chapitre d’ouvrage

La culture fait partie des évidences dont nous avons besoin pour tracer notre route au sein de la société et dans le monde ; et nous comptons évidemment, parmi les traits de culture, les manières de penser qui sont tellement ancrées en nous par l’éducation et par des visions du monde ancestrales, que nous pouvons à peine en prendre conscience. Or la culture consiste d’abord en un processus de conquête de cet état d’esprit : avant de s’identifier à l’état normal de la société, la culture est un effort. L’être humain est d’abord un animal hominisé : loin de se contenter d’une adaptation à des circonstances données, il est emporté par un élan qui lui fait affronter l’inconnu et produire de nouvelles conditions de vie. La culture est un travail qui se prolonge au-delà des temps préhistoriques. La préoccupation de la culture consiste à se distinguer de la sauvagerie. Au regard de l’homme civilisé, le sauvage se définit comme l’homme qui n’a pas accédé à la culture. A vrai dire, aucun peuple connu n’est à proprement parler dépourvu de culture. On aime donc à désigner par ce mot de « sauvage » des hommes qui n’ont pas le même niveau de culture que soi, et qui semblent perpétuer des modes de vie ancestraux. Les civilisations se distinguent par leurs préférences, les modalités de leurs cultes, les formes de la civilité, mais elles se répartissent aussi au long d’une échelle de valeurs : elles sont plus ou moins avancées sur le chemin du progrès. Les philosophes peuvent débattre longtemps des avantages et des inconvénients de « l’état de nature », puisqu’il est fictif : c’est la représentation d’un état de l’humanité qui fait contraste avec la situation connue et présente de la société, un état duquel il était cependant nécessaire que les hommes s’extraient…

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La culture dénature t'-elle l'homme? Dissertation intégralement rédigée

DNBAC

Le sujet : La culture dénature-t-elle l’homme ?

*** Sujet corrigé proposé par un membre du forum La culture désigne au sens large tout ce que l'homme acquiert par l'intermédiaire d'un groupe social déterminé, tout ce qui est transmis par le langage, les coutumes, l'éducation et même -de manière implicite- les gestes, les attitudes ou les règles de comportement. Il est très difficile chez l'homme de déterminer quelle part revient à cette culture acquise et qu'elle part appartient à une nature innée, une hérédité aux contours mal définis. Dire que la culture dénature l'homme, c'est en effet supposer une nature première, une essence de homme qui le distinguerait des autres êtres de la nature. Le mot nature signifie soit ce qui précède toute intervention humaine dans le monde, soit les caractéristiques communes à tous les hommes, soit l'essence, l'identité spécifique à un individu. Dans l'opposition nature et culture, l'enjeu est de savoir s'il existe un passage de l'un à l'autre ou bien si l'état de nature est une fiction qui permet aux hommes de déplorer un idéal qu'ils n'ont peut-être jamais connu mais qui serait comme le négatif de la condition humaine. En ce sens, le mot « dénaturer »signifie un processus qui consiste à arracher à l'homme quelque chose qu'il possède en propre, de manière constitutive. Reste alors à se demander s'il s'agit d'un aspect péjoratif comme l'animalité ou la force des passions, la violence que l'homme partage avec les autres êtres de la nature ou si la culture enlève à l'homme une « bonne » nature, c'est-à-dire le corrompt, le détourne de cette innocence première dont certains ont pu faire à regret l'apologie. Dans les deux sens du mot dénaturer, il s'agit bien de penser un processus, une histoire qui fait que l'homme se constitue progressivement en faveur d'héritages, de transmissions, d'échanges entre personnes, groupes ou sociétés. Cela signifie que la frontière entre le naturel et le culturel n'est pas établie et que le propre de l'homme, sa nature, est de ne pas en avoir. Plan possible : L'opposition nature et culture Les définitions La culture c'est tout ce qui appartient à un héritage, tout ce qui s'acquiert par l'intermédiaire d'un apprentissage, d'une éducation. La transmission se fait soit au sein d'un groupe par l'intermédiaire du langage. Ex. L'art, la religion, la cuisine, les techniques, le droit, les règles de politesse... La nature c'est tout ce qui est inné et se transmet comme hérédité biologique. Ex. La détermination génétique. On parle d'une nature humaine au singulier comme le seul facteur déterminant d'existences tellement diverses dans l'espace et le temps. Une dénaturation L'opposition étant établie par les définitions, il faut étudier le sens du mot « dénaturer ». Il suppose dans tous les cas un changement de nature, un arrachement ou une contradiction par rapport à un état premier. Or cet état de nature est soit « bon », c'est pour l'homme un état d'innocence, de bonheur relativement à cette origine bienfaisante , cette mère nourricière appelée Nature. Ce premier sens est illustré par des mythes, des légendes, des représentations (« le bon sauvage », « l'âge d'or », « le paradis... ») qui eux, paradoxalement sont transmis par la culture. Le deuxième sens de la dénaturation comprendrait la nature comme foncièrement mauvaise pour l'homme, hostile, violente, il devrait recourir à la ruse comme dans le mythe de Prométhée (Platon, Protagoras) pour s'en détacher et s'en rendre comme « maitre et possesseur » selon la formule de Descartes. La perfectibilité Rousseau tranche le débat entre un homme à l'état de nature bon, innocent et heureux qu'il utilise dans le discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes comme une fiction méthodologique, et l'homme violent, « loup pour l'homme » de son adversaire Hobbes. Pour Rousseau l'homme n'est ni bon ni mauvais par nature, il est perfectible ; voilà le sens que l'on pourrait donner à cette dénaturation. L'homme est inachevé, il est donc capable du meilleur comme du pire. Dénaturer n'a pas un sens péjoratif mais s'inscrit dans un processus qui fait de l'homme ce qu'il est, un être de culture. On peut s'appuyer sur le cas individuel de l'enfant sauvage étudié par Lucien Malson et mis en film par François Truffaut pour illustrer cet absence d'éducation transmise à un enfant au moment opportun. L'état « sauvage » n'en fait pas moins proprement un enfant d'homme ouvert à tous les possibles. Le paradoxe : la culture est-elle contre nature ? La multiplicité des formes de culture Dans le sujet il s'agit de la culture au singulier regroupant toute forme de culture. Or il faut reconnaître aujourd'hui une diversité des formes de culture grâce aux sciences humaines. Il faut penser une multiplicité de formes culturelles sans hiérarchie aucune, sans supériorité par exemple de l'art sur la science ou du droit sur la religion. Tous les apprentissages sont des acquis de culture au même titre que l'éducation scolaire, livresque ou érudite. Posséder une culture ne signifie pas être cultivé. La diversité des cultures : L'apport de l'ethnologie De même qu'il n'y a pas une forme de culture à privilégier dans les acquis de chacun, il n'existe pas une culture meilleure qu'une autre. C'est ce que montre en particulier l'ethnologue Claude Lévi-Strauss qui étudie diverses civilisations, souligne leur diversité et l'absence d'échelle de valeur qui puisse permettre de les juger. Dire que la culture s'oppose à la nature, c'est supposer un état de nature que l'on pourrait constater dans les faits. Or, les sociétés les plus éloignées dans l'espace comme dans le temps de la notre ont aussi une culture, aussi différente puisse-t-elle être relativement à nos critères de jugement. La nature de l'homme est de ne pas en avoir La réflexion sur la nature à souvent été liée à une forme de société antérieure à l'État. La famille, le village, la tribu. Or, comme le montre Rousseau l'homme isolé n'existe pas. L'enfant nait au sein d'une mère et les soins nécessaires font déjà partie de son éducation. Merleau Ponty affirme que « tout est naturel, tout est conventionnel » chez l'homme, il n'y a pas de passage d'un état à un autre comme on pourrait le penser. De même pour une société, les critères ambiguës de civilisation et de politique ne sont pas constitutifs d'une culture. L'état de nature n'est qu'une hypothèse, car la nature ne pourvoit pas à l'ensemble des besoins de l'homme; il doit tout inventer. Conclusion : L'homme est une être de culture. La culture de dénature pas l'homme, elle lui donne sa propre nature, celle qui le distingue des autres vivants, celle qui le caractérise. L'homme se fait lui même par une diversité culturelle extrêmement riche et inépuisable. Ce n'est pas un animal dénaturé car il est ce qu'il devient dès sa naissance, il est perfectible

La culture dénature-t-elle l’homme ? Analyse du sujet : Le problème qui est ici posé consiste à interroger des présupposés , à en apprécier la validité pour éventuellement les surmonter. Le premier présupposé à expliciter est qu'il y aurait une nature de l'homme c'est-à-dire une définition objective, finie de l'homme que la culture comme ensemble de mœurs, de coutumes, de symboles partagés par une communauté humaine donnée viendrait anéantir. Le deuxième présupposé est que la culture comme processus ferait perdre à l'homme sa vraie nature pour lui donner une nouvelle forme artificielle, c'est-à-dire créée par l'art ou la technique : il en irait ainsi de la dénaturation comme d'une artificialisation Le troisième présupposé , à travers le concept de dénaturation, consiste à sous-entendre une supériorité présumée d'une nature humaine, l'homme considéré dans son essence, sur une définition de l'homme en constante évolution du fait que l'homme est un être historique, ancré dans le temps et l'espace. A partir de ces présupposés, il s'agit de s'interroger sur le rôle et la fonction de la culture comme processus et pas seulement comme contenu de discours et de productions intellectuelles, symboliques et artistiques dans une éventuelle définition de l'homme comme membre d'une espèce ( et bien évidemment pas comme individu sexué par opposition à la femme). Ecueils à éviter : Identifier le sujet à une opposition nature-culture pour montrer comment les deux notions de « nature » et « culture » seraient par définition antagonistes ( mais à partir de quelles définition). Confondre la culture comme processus d'acquisition de règles, de symboles (linguistiques et religieux), de formes artistiques et les cultures comme réalisations spécifiques dans un temps et un espace donnés de ce processus . Lire le sujet comme s'il s'agissait de montrer au contraire la supériorité de la culture sur une définition a priori de la nature réduite à tort à un état primitif. Confondre culture et civilisation et nature et concept rousseauiste « d'état de nature » qui n'est pas une donnée historique mais une fiction méthodologique, une hypothèse pour comprendre comment se fait l'entrée de l'homme dans la culture. Enjeux du sujet : Il est demandé une réflexion sur ce que vaudrait une définition de la nature de l'homme par rapport au processus de formation ou d'acquisition d'une culture. Reformulation possible du sujet : le processus de formation, d'acquisition de connaissances, d'adaptation à un environnement social, symbolique, artistique est-il facteur de déperdition de ce qui définit l'homme ? L'entrée dans la culture se paie-t-elle d'une perte des caractéristiques de l'être humain ou révèle-t-il au contraire pleinement son humanité ? La nature de l'homme ne consiste-t-elle pas à ne pas en avoir , à ne pas être assignée à une définition présupposée ? Proposition de plan : Les actes de barbarie qu'a connus le XXè siècle à travers les totalitarismes et les génocides nazis et communistes peuvent à bon droit nous faire douter des bienfaits de la culture ou de la civilisation. Comment expliquer que ces atrocités qui remettent en cause l'idée même d'humanité , au point qu'elles sont l'objet de qualifications pénales imprescriptibles, les « crimes contre l'humanité », aient été commises par des nations , allemande et russe, qui pouvaient se prévaloir d'une longue et riche « culture » ? La culture dénature-t-elle l'homme en lui ôtant ce qui le caractérise, en le faisant entrer dans la barbarie et l'inhumanité ? Mais qu'entend-on par « la culture » ? est-elle identiques aux cultures comme réalisations spécifiques du processus d'apprentissage de règles, de mœurs, de langues et de savoirs qu'on peut appeler la culture ? Peut-on proposer une définition préalable de la « nature » de l'homme que la démarche d'acculturation viendrait ruiner ou faire disparaître ? Si la culture dénature l'homme, c'est qu'il est possible de produire une définition satisfaisante de ce qui fait l'humanité de l'homme (I). Or, la nature de l'homme comme être historique et perfectible signifie que la définition présumée d'une nature humaine antérieure à la culture et en principe différente n'est pas soutenable. Loin de dénaturer l'homme, la culture le révèle à sa véritable nature qui est de ne pas être réductible à une définition objective mais d'être un être libre, contingent, capable aussi bien de se perfectionner que de produire les conditions de sa destruction. (II) I. Est-il possible de produire une définition satisfaisante de l'homme que la culture viendrait faire disparaître ? A. La recherche de caractéristiques essentielles de l'homme : a) la tentative des philosophies médiévales scolastiques : Les philosophes du Moyen-Age héritiers d'Aristote ont tenté de produire une définition de la « nature humaine » qui possède les caractéristiques d'une définition : recherche de critères objectifs, de qualités irréductibles à l'objet à définir, de marques substantielles nécessaires, prévisibles et universelles. Voir la querelle au Moyen-Age des « universaux » pour qui l'homme peut être appréhendé par des catégories universelles , générales indépendantes «des hommes » qui n'en sont que des exemplaires . La nature de l'homme est ainsi d'être un animal raisonnable b) les limites d'une définition de la « nature humaine » : Abélard, philosophe « nominaliste » au XIIè siècle montre qu'il n'ya que des individus, des « hommes » qui possèdent la forme de l'humanité. De même, Descartes dans la deuxième des Méditations métaphysiques rejette la définition de l'homme comme « animal raisonnable » « car il faudrait après rechercher ce que c'est qu'animal, ce que c'est que raisonnable, et ainsi d'une seule question nous tomberions en une infinité d'autres plus difficiles et embarrassées » B. La définition présumée de l'homme suppose que la dénaturation par la culture soit artificialisation : l'homme cultivé serait une homme « artificiel » : a) la tentation de confondre définition de l'homme et définition d'un objet : Définir la nature de l'homme autrement dit son essence suppose qu'on puisse donner de l'homme une définition immuable, qui en saisisse les caractéristiques, la substance, comme on définit un objet mathématique ( un triangle comme une figure géométrique à trois côtés). b) tentation de confondre nature de l'homme et homme à l'état de nature : Si la culture dénature l'homme, c'est qu'il y aurait un processus par lequel l'homme « sortirait » d'un état, l'état de nature pour « entrer » dans l'état cultive. Un tel état est-il historique ? l'homme naturel serait-il un homme primitif, préhistorique ? Rousseau, dans le Discours sur l'origine et les fondement de l'inégalité parmi les hommes, construit une hypothèse de travail, une supposition pour comprendre comment se construit la culture en lien avec la fondation d'une société et ne donne aucune référence historique à « l'état de nature » dans lequel serait l'homme « avant » la culture. II. Loin de dénaturer l'homme, la culture le révèle à sa véritable nature d'être contingent et historique : A. La culture est possible comme processus de formation de l'homme du fait qu'il est perfectible : a) la perfectibilité, condition de la réalisation continue de la nature de l'homme : Rousseau, dans le Discours sur l'origine..., distingue l'homme de l'animal à travers le concept de perfectibilité, « faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu, au lieu qu'un animal est, au bout de quelque mois, ce qu'il sera toute sa vie. » b) la nature de l'homme est d'être inscrit dans le temps et la culture est bien ce développement de sa nature dans le temps et l'espace : La raison se perfectionne comme les passions au contact du monde et des autres et le processus d'humanisation et de formation ( au sens allemand de Bildung ) suppose un être temporel et historique Cf. Kant, Réflexions sur l'éducation B. La véritable nature de l'homme est de ne pas en avoir, d'être par la culture l'auteur de ce qu'il est comme de ce qu'il refuse à être : a ) l'ambivalence de la culture : L'humanisation est possible par la nature de l'homme d'être contingent et non nécessaire ( comme une idéalité mathématique dont on conçoit une définition) Le processus de formation ou de culture concerne l'individu inscrit dans une histoire et la tragédie de l'histoire vient de ce qu'il est possible de produire de l'humainité comme de l'inhumanité. c)la chute dans la barbarie comme dénaturation de l'humanité, au sens d'une perte de la valeur de l'homme appelé à se cultiver et à construire une culture : cf. les réflexions d'H.Arendt sur Les origines du totalitarisme et Levi-Strauss dans Race et histoire : c'est l'hégémonie d'une culture sur une autre et le présupposé d'une « nature » humaine identifiée à la race qui dénature l'homme par nature être perfectible mais aussi capable de défigurer et de se défigurer dans la « banalité du mal » ( Arendt) Conclusion : Se demander si la culture dénature l'homme, c'est donc interroger la possibilité et les risques d'une définition stable et identique de l'homme par rapport à laquelle le risque d'exclusion ou d'extermination d'un « non-homme » est possible . La dignité comme le tragique de l'humanité de l'homme viennent de ce qu'il est toujours appelé à respecter la dignité et l'humanité en lui et en l'autre comme il est capable de les nier.  

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Date de dernière mise à jour : 30/04/2021

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Afin que vous compreniez mieux ce que l’on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond. Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à lire d’abord cet article sur la manière de bien commencer sa dissertation de philosophie ou si vous préférez la vidéo c’es t ici.

Sujet : « L’homme est-il à part dans la nature ? » (Exemple de dissertation de philosophie)

Petit rappel de la structure de l’introduction. Pour un exemple d’introduction de dissertation en vidéo c’est ici .

dissertation philo nature et culture

Introduction

Vinciane Despret, philosophe et psychologue, remarque combien les hommes sont enclins à se considérer eux-mêmes comme exceptionnels. Mais, à ses yeux, c’est oublier que nous sommes aussi de grands destructeurs ou si l’on peut dire des êtres particulièrement nuisibles pour les autres, pour nous-mêmes et pour la nature. Ce faisant, elle considère bien les hommes comme « à part » dans la nature, du moins par nos capacités de destruction. Mais, est-il réellement justifié de dire que nous sommes à part dans la mesure où nous restons dépend d’une nature qui peut également nous détruire en tant qu’espèce ? (Accroche qui propose une première réponse au sujet et formule un début d’objection ) Alors, l’homme est-il réellement à part dans la nature ? (Rappel du sujet) A première vue , et si l’on se fie à la manière dont les hommes se considèrent eux-mêmes depuis des siècles, l’homme est bien à part dans la nature car il serait doté de facultés exceptionnelles telles la conscience, un langage riche et articulé, une raison ou encore des cultures variées et complexes qui l’éloignent toujours davantage de la vie animale. Mais, notre tendance à nous considérer comme supérieurs, ne nous fait-elle pas oublier que notre espèce comme toutes les autres est le produit de l’évolution des espèces ? Ainsi, on pourrait dire que l’homme n’est pas particulièrement à part. L’être humain reste une espèce qui, par le fait du hasard, a développé une raison, une conscience de soi, autant de facultés qui sont devenues la norme chez l’homme car elles lui procurent un avantage et lui permettent d’étendre son influence ou peut-être son territoire. Ce mécanisme est le même pour toutes les espèces, pourquoi alors considérer l’homme comme à part ? (Problématique constituée d’une première réponse au sujet « A première vue », puis d’une objection à cette première réponse « Mais »). Nous verrons d’abord que l’être humain peut effectivement être considéré comme à part dans la nature. Puis, nous nous demanderons si cette idée que nous serions une espèce à part n’est pas une pure illusion. Enfin, nous envisagerons bien une spécificité humaine, mais qui au lieu d’être un privilège est plutôt une immense responsabilité. (Annonce du plan en 3 parties) .

Développement

Avant de rédiger le développement de l’exemple de dissertation de philosophie, petit rappel de la structure globale que doit avoir votre devoir. Le nombre des sous-parties est indicatif. Il doit y avoir au moins deux sous-parties par partie et pas plus de trois.

dissertation philo nature et culture

Attention, ci-dessous, je vais mettre des titres Première grande partie / premier paragraphe. Vous ne devez pas les mettre dans vos copies. Je les mets seulement pour que vous compreniez bien la structure. Afin que votre copie soit bien lisible, vous devez passer des lignes entre les grandes parties et revenir à la ligne + alinéa quand vous changez de paragraphe (ou sous-partie).

Première grande partie : l’homme est bien à part dans la nature

Premier paragraphe :.

L’être humain peut semble-t-il être considéré comme à part dans la nature car il est doté de facultés qui le rendent très différent des autres espèces. (Thèse générale du paragraphe qui répond au sujet) Certes, l’être humain appartient en un sens à la nature, car si l’on définit la nature comme l’ensemble de ce qui n’a pas été créé ou transformée par l’homme (définition de la nature) alors l’espèce humaine est bien naturelle. L’homme ne s’est pas créé lui-même, il est donc un être naturel au moins en partie. Mais, l’être humain à ceci de particulier que précisément il a cette capacité à transformer sa nature et à n’être pas totalement soumis à son instinct. Il peut se cultiver c’est-à-dire se transformer si bien qu’il peut devenir réellement très différent d’un autre être humain. (Argument formulé avec mes propres termes pour soutenir la thèse) Aux yeux de Rousseau, ce qui fait la spécificité de l’être humain par rapport aux autres espèces, c’est sa capacité à « se perfectionner ». (Utilisation d’une référence à Rousseau qui justifie la thèse, avec utilisation du vocabulaire de l’auteur). Il remarque ainsi qu’un être humain peut, par les choix qu’il fait, aussi bien devenir un très grand artiste, sportif ou savant, qu’un toxicomane. C’est d’ailleurs lui qui pose la question « Pourquoi l’homme, seul, est-il sujet à devenir imbécile ? » et il y répond que c’est parce qu’il est le seul à être libre, c’est-à-dire à pouvoir ne pas suivre un programme inscrit à l’avance dans ses gènes et qui décide de son mode de vie. Ce que l’on appelle communément un instinct. L’homme peut donc se perfectionner toute sa vie, là où l’animal va très rapidement cesser de changer dès lors qu’il est adulte. (Développement en utilisant les arguments que l’auteur utilise pour justifier sa thèse) Nous pouvons donc dire que l’homme est bien à part dans la nature, car il a cette capacité de se perfectionner que n’ont pas les autres espèces. (Retour au sujet : le but est de rappeler en quoi ce que l’on vient de dire répond au sujet)

(Suite à venir)

▶️ Je vous montre comment développer une sous-partie en vidéo ci-dessous :

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Une réflexion sur “  exemple de dissertation de philosophie rédigée  ”.

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Je trouve vos articles très intéressants. Dommage, quelques coquilles!!!

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La culture : l'homme par essence, un animal pensant

Par Olivier

Rédigé le 30 January 2011

2 minutes de lecture

dissertation philo nature et culture

  • 01. I/ Définition de la culture et son rapport avec la nature
  • 02. II/ Problématique

L’homme est un être de NATURE et de CULTURE

L’homme est un ANIMAL qui PENSE

La culture, partie intégrante de l’homme va donner lieu à des activités culturelles : Le travail, L’art et la Technique, la religion.

Nature ET culture : L’homme est un être paradoxal, toujours dans la duplicité avec deux éléments inconciliables.

Chrys

I/ Définition de la culture et son rapport avec la nature

Nature : Vient du latin Nasci , qui veut dire croitre. C’est dans quoi l’homme nait et grâce à quoi il grandit.

Culture : Vient du latin Colere , qui veut dire habiter, faire croitre, cultiver.

La culture est l’ensemble des processus par lesquels l’homme transforme la nature. C’est l’ensemble des techniques , institutions , et traditions d’un groupe humain.

La nature est tout ce qui existe, c’est-à-dire, tout ce qui entoure l’homme et qui n’est pas de son œuvre. C’est aussi ce qu’une chose ou un être est fondamentalement.

C’est l’essence ou la nature humaine dans le cas de l’être humain. ( Condition humaine )

Nature  : Innée, Universelle, Hérédité biologique, programme génétique, compétence.

Culture  : Acquis, Relatif, héritage culturel, Education, Performance.

II/ Problématique

Quel est le rapport entre nature et culture ?

  • L’homme transforme en permanence sa nature pour devenir un être de culture.
  • L’homme est un être historique : Il se transforme au cours de l’histoire.
  • La culture devient la véritable nature de l’homme.
  • Au terme de nature humaine Sartre oppose le terme de condition humaine, issu de la philosophie existentialiste. (Réflexion sur l’existence)

Il propose trois principes de l’existentialisme :

  • Dieu est mort : Toutes les formes de fatalisme ou de providentialisme empêchent d’être libre.
  • L’homme est condamne à être libre : La liberté est un fardeau. Tous les hommes rêvent d’être libres mais peu y parviennent. Car beaucoup refusent d’être responsables de leurs actes.
  • Sartre : « L’existence précède l’essence. »

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Sartre : « L’essentiel ce n’est pas ce que l’on a fait de moi, mais ce que je vais en faire »

Simone de Beauvoir : « Je ne nais pas femme, mais je le deviens »

Nietzsche : « Deviens ce que tu es »

  • S’affirme pour devenir ce que l’on a envie d’être.

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Bonsoir Chloé Svp la différence entre culture et la littérature

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Corrigés Bac philo 2011 - série S

Corrigés Bac philo 2011 – série S

Des profs de philo ont planché comme vous sur les sujets du bac philo. Découvrez ici le fruit de leur réflexion…

Sujet de dissertation n°1 : La culture dénature-t-elle l’homme ?

Le troisième présupposé , à travers le concept de dénaturation, consiste à sous-entendre une supériorité présumée d’une nature humaine , l’homme considéré dans son essence, sur une définition de l’homme en constante évolution du fait que l’homme est un être historique, ancré dans le temps et l’espace.

A partir de ces présupposés, il s’agit de s’interroger sur le rôle et la fonction de la culture comme processus et pas seulement comme contenu de discours et de productions intellectuelles, symboliques et artistiques dans une éventuelle définition de l’homme comme membre d’une espèce ( et bien évidemment pas comme individu sexué par opposition à la femme).

Ecueils à éviter :

Identifier le sujet à une opposition nature-culture pour montrer comment les deux notions de « nature » et « culture » seraient par définition antagonistes ( mais à partir de quelles définition). Confondre la culture comme processus d’acquisition de règles, de symboles (linguistiques et religieux), de formes artistiques et les cultures comme réalisations spécifiques dans un temps et un espace donnés de ce processus . Lire le sujet comme s’il s’agissait de montrer au contraire la supériorité de la culture sur une définition a priori de la nature réduite à tort à un état primitif. Confondre culture et civilisation et nature et concept rousseauiste « d’état de nature » qui n’est pas une donnée historique mais une fiction méthodologique, une hypothèse pour comprendre comment se fait l’entrée de l’homme dans la culture.

Enjeux du sujet :

Il est demandé une réflexion sur ce que vaudrait une définition de la nature de l’homme par rapport au processus de formation ou d’acquisition d’une culture. Reformulation possible du sujet : le processus de formation, d’acquisition de connaissances, d’adaptation à un environnement social, symbolique, artistique est-il facteur de déperdition de ce qui définit l’homme ? L’entrée dans la culture se paie-t-elle d’une perte des caractéristiques de l’être humain ou révèle-t-il au contraire pleinement son humanité ? La nature de l’homme ne consiste-t-elle pas à ne pas en avoir , à ne pas être assignée à une définition présupposée ?

Proposition de plan :

Les actes de barbarie qu’a connus le XXè siècle à travers les totalitarismes et les génocides nazis et communistes peuvent à bon droit nous faire douter des bienfaits de la culture ou de la civilisation. Comment expliquer que ces atrocités qui remettent en cause l’idée même d’humanité , au point qu’elles sont l’objet de qualifications pénales imprescriptibles, les « crimes contre l’humanité », aient été commises par des nations , allemande et russe, qui pouvaient se prévaloir d’une longue et riche « culture » ? La culture dénature-t-elle l’homme en lui ôtant ce qui le caractérise, en le faisant entrer dans la barbarie et l’inhumanité ? Mais qu’entend-on par « la culture » ? est-elle identiques aux cultures comme réalisations spécifiques du processus d’apprentissage de règles, de mœurs, de langues et de savoirs qu’on peut appeler la culture ? Peut-on proposer une définition préalable de la « nature »  de l’homme que la démarche d’acculturation viendrait ruiner ou faire disparaître ?

Si la culture dénature l’homme, c’est qu’il est possible de produire une définition satisfaisante de ce qui fait l’humanité de l’homme (I). Or, la nature de l’homme comme être historique et perfectible signifie que la définition présumée d’une nature humaine antérieure à la culture et en principe différente n’est pas soutenable. Loin de dénaturer l’homme, la culture le révèle à sa véritable nature qui est de ne pas être réductible à une définition objective mais d’être un être libre, contingent, capable aussi bien de se perfectionner que de produire les conditions de sa destruction. (II)

I. Est-il possible de produire une définition satisfaisante de l’homme que la culture viendrait faire disparaître ?

A. La recherche de caractéristiques essentielles de l’homme :

a) la tentative des philosophies médiévales scolastiques :

Les philosophes du Moyen-Age héritiers d’Aristote ont tenté de produire une définition de la « nature humaine » qui possède les caractéristiques d’une définition : recherche de critères objectifs, de qualités irréductibles à l’objet à définir, de marques substantielles nécessaires, prévisibles et universelles. Voir la querelle au Moyen-Age des « universaux » pour qui l’homme peut être appréhendé par des catégories universelles , générales indépendantes «des hommes » qui n’en sont que des exemplaires . La nature de l’homme est ainsi d’être un animal raisonnable

b) les limites d’une définition de la « nature humaine » :

Abélard, philosophe « nominaliste » au XIIè siècle montre qu’il n’ya que des individus, des « hommes » qui possèdent la forme de l’humanité. De même, Descartes dans la deuxième des Méditations métaphysiques rejette la définition de l’homme comme « animal raisonnable » «  car il faudrait après rechercher ce que c’est qu’animal, ce que c’est que raisonnable, et ainsi d’une seule question nous tomberions en une infinité d’autres plus difficiles et embarrassées »

B. La définition présumée de l’homme suppose que la dénaturation par la culture soit artificialisation : l’homme cultivé serait une homme « artificiel » :

a) la tentation de confondre définition de l’homme et définition d’un objet :

Définir la nature de l’homme autrement dit son essence suppose qu’on puisse donner de l’homme une définition immuable, qui en saisisse les caractéristiques, la substance, comme on définit un objet mathématique ( un triangle comme une figure géométrique à trois côtés).

b) tentation de confondre nature de l’homme et homme à l’état de nature :

Si la culture dénature l’homme, c’est qu’il y aurait un processus par lequel l’homme « sortirait » d’un état, l’état de nature pour « entrer » dans l’état cultive. Un tel état est-il historique ? l’homme naturel serait-il un homme primitif, préhistorique ? Rousseau, dans le Discours sur l’origine et les fondement de l’inégalité parmi les hommes, construit une hypothèse de travail, une supposition pour comprendre comment se construit la culture en lien avec la fondation d’une société et ne donne aucune référence historique à « l’état de nature » dans lequel serait l’homme « avant » la culture.

II. Loin de dénaturer l’homme, la culture le révèle à sa véritable nature d’être contingent et historique :

A. La culture est possible comme processus de formation de l’homme du fait qu’il est perfectible :

a) la perfectibilité, condition de la réalisation continue de la nature de l’homme :

Rousseau, dans le Discours sur l’origine…, distingue l’homme de l’animal à travers le concept de perfectibilité, « faculté qui, à l’aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l’espèce que dans l’individu, au lieu qu’un animal est, au bout de quelque mois, ce qu’il sera toute sa vie. » b) la nature de l’homme est d’être inscrit dans le temps et la culture est bien ce développement de sa nature dans le temps et l’espace :

La raison se perfectionne comme les passions au contact du monde et des autres et le processus d’humanisation et de formation ( au sens allemand de Bildung ) suppose un être temporel et historique Cf. Kant, Réflexions sur l’éducation

B. La véritable nature de l’homme est de ne pas en avoir, d’être par la culture l’auteur de ce qu’il est comme de ce qu’il refuse à être :

a ) l’ambivalence de la culture :

L’humanisation est possible par la nature de l’homme d’être contingent et non nécessaire ( comme une idéalité mathématique dont on conçoit une définition) Le processus de formation ou de culture concerne l’individu inscrit dans une histoire et la tragédie de l’histoire vient de ce qu’il est possible de produire de l’humainité comme de l’inhumanité.

c)la chute dans la barbarie comme dénaturation de l’humanité, au sens d’une perte de la valeur de l’homme appelé à se cultiver et à construire une culture :

cf. les réflexions d’H.Arendt sur Les origines du totalitarisme  et Levi-Strauss dans Race et histoire : c’est l’hégémonie d’une culture sur une autre et le présupposé d’une « nature » humaine identifiée à la race qui dénature l’homme par nature être perfectible mais aussi capable de défigurer et de se défigurer dans la « banalité du mal » ( Arendt)

Conclusion :

Se demander si la culture dénature l’homme, c’est donc interroger la possibilité et les risques d’une définition stable et identique de l’homme par rapport à laquelle le risque d’exclusion ou d’extermination d’un « non-homme » est possible . La dignité comme le tragique de l’humanité de l’homme viennent de ce qu’il est toujours appelé à respecter la dignité et l’humanité en lui et en l’autre comme il est capable de les nier.

Sujet de dissertation n° 2 : Peut-on avoir raison contre les faits ?

Proposition de plan : « Les faits sont têtus » disait Lénine, entendant par là que les décisions ou actions humaines devaient prendre en compte des réalités naturelles et historiques sans espérer pouvoir les modifier ou les remettre en cause. Est-ce à dire que les faits nous donnent toujours tort ou « peut-on avoir raison contre les faits » ? Il faut d’abord s’entendre sur ce que l’on entend par « faits » car l’expression est trop large pour être satisfaisante : s’agit-il des faits bruts , des données naturelles ou matérielles, des faits empiriques, des faits expérimentaux ou scientifiques ou encore des faits historiques ? D’autre part, « avoir raison » signifie-t-il croire détenir une vérité conçue comme opinion vraie ou construire un jugement vrai par la raison ou l’entendement ? Nous verrons donc à quelles conditions les faits, dans leur apparente réalité immédiate, dans leur empirisme, paraissent s’imposer à la raison (I) pour mieux distinguer de quels types de faits il s’agit et montrer que ces faits bruts ne peuvent produire par eux-mêmes de vérité et que les faits qui permettent d’avoir raison contre « les faits » immédiats sont les faits scientifiques qui sont la base d’un jugement vrai (II).

I. Les faits dans leur apparente réalité immédiate paraissent s’imposer à la raison contrainte de les reconnaître : A. Les faits comme données empiriques possèdent une évidence immédiate : a) « c’est un fait » c’est-à-dire cela s’impose comme donnée brute indiscutable : Le sens commun attribue au fait une évidence telle qu’elle ne peut être remise en cause, parce qu’elle renvoie à ce qui est immédiatement perçu sans être abstrait ou élaboré intellectuellement. Le fait se constate comme tel, tautologiquement, sans que l’opinion s’interroge sur sa vérité ni sa nature ( est-ce synonyme d’un phénomène naturel, d’une donnée d’ l’expérience commune, d’une perception , d’une sensation partagée ?….)

b) les faits comme réalité perçue et vécue semblent au point de départ du travail de connaissance : Toute connaissance part de l’expérience affirme Hume dans l’Enquête sur l’entendement humain et rien donc ne peut la remettre en cause. Sans les faits, pas de vérité scientifique possible car ils sont des données de l’expérience par laquelle je saisis le monde. Je ne peux donc avoir raison contre les faits car ce sont les faits empiriques qui sont à la base de la connaissance vraie.

B. « les faits me donnent raison » ou comment les faits sont la preuve de « ma vérité » : a) les faits d’expérience qui entendent valoir comme preuves : Le rapport au vrai se confond avec la saisie immédiate du réel par la perception. Cf . le philosophe anglais Berkeley pour qui « être, c’est être perçu ». Parce que les idées seraient subjectives et élaborées différemment selon chacun, là où les faits seraient immédiatement perceptibles, les faits seraient en eux-mêmes critères de vérité. Les faits ne pourraient avoir tort.

b) avoir raison à partir des faits et grâce aux faits suppose une vérité subjective possible produite à partir de faits non interrogés : Ce sont des faits indiscutables qui me donnent raison : est-ce pour autant possible qu’une vérité soit personnelle et impossible à prouver ou à remettre en cause ? Si les faits renvoient à la perception de données brutes, la raison n’a-t-elle aucun rôle dans la recherche de la vérité ?

II. La distinction entre faits empiriques immédiats et faits scientifiques est nécessaire pour comprendre comment avoir raison contre les premiers ( faits empiriques) grâce aux seconds (faits scientifiques) : A. Les conditions de construction d’un fait scientifique :

a) l’opinion ne « pense pas », elle est un « obstacle à la connaissance » des faits scientifiques qui sont construits par la raison : Les faits scientifiques s’opposent aux faits empiriques, d’expérience car ils sont le fruit d’un questionnement sur les faits immédiatement perçus. Les faits bruts sont trompeurs, me donnent tort en me faisant commettre des erreurs car je confonds ce que je perçois avec ce qui est, ce qui me semble vrai avec ce qui est vrai, ce que je crois par opinion avec ce que je juge par raison.

b) en science, « rien n’est donné, tout est construit » ( Bachelard) Dans La formation de l’esprit scientifique, Gaston Bachelard montre qu’avoir raison , c’est produire un jugement en renversant l’opinion, c’est-à-dire construire par l’entendement des faits qui viennent expliquer et étayer une hypothèse scientifique. On ne peut avoir raison en suivant des faits non interrogés ni construits car avoir raison, c’est construire un jugement sur des faits vérifiables et vérifiés.

B. Avoir raison contre les faits, c’est donc bien construire un jugement vrai en remettant en cause les faits bruts au profit de la construction de faits expérimentaux ou scientifiques qui valident une hypothèse :

a) la construction de la connaissance vraie par la démarche expérimentale : renverser les faits bruts pour élaborer des faits scientifiques facteurs de vérité : la démarche scientifique qui permet « d’avoir raison » c’ est-à-dire d’être dans le vrai suppose une démarche en trois étapes : le fait polémique ou fait-problème qui amène à s’interroger sur la non-coincidence entre ce qui est observé et ce que la théorie jusque là admise acceptait comme vrai, l’élaboration rationnelle d’une hypothèse explicative et la validation ou invalidation de cette hypothèse par la fabrication d’un fait expérimental.

b) les faits donnent raison à une hypothèse d’intelligibilité à l’issue d’une méthode ou démarche scientifique. Avoir raison contre les faits revient donc à donner tort aux faits d’expérience immédiate, d’opinion, remis en cause par le questionnement de la démarche scientifique.

Conclusion : Il est possible en droit d’avoir raison contre les faits et c’est même ce qui caractérise la démarche scientifique si l’on comprend que les faits sur lequel repose un jugement vrai sont des faits construits rationnellement, par une méthode de vérification d’hypothèses préalables. Mieux vaut donc avoir raison contre les faits empiriques, donnés, immédiats que tort en se fiant à ces faits non-questionnés et donc trompeurs.

Sujet n° 3 : commentaire de texte – Extrait des Pensées de Pascal

l.9-11 : généralisation de l’analyse à toutes les conditions sociales : les rapports intéressés entre les hommes sont supérieurs aux relations authentiques et sincères .

l.11-16 : ce n’est pas seulement les rapports de pouvoir qui instaurent l’hypocrisie mais l’ensemble de la vie humaine , de la vie sociale et affective ( relations amicales) qui est fondée sur la tromperie car en dernier lieu, l’égoïsme l’emporte .

l.17-20 : l’analyse de la tromperie dans les relations humaine renvoie à une détermination anthropologique : la nature de l’homme ( après le péché originel) est fondée sur l’injustice, le mensonge à soi-même et aux autres car l’intérêt l’emporte sur toute recherche du vrai.

Quelques questions à mettre en valeur dans le texte : Comment comprendre que l’amour-propre et l’intérêt gouvernent les relations humaines ? n’y a-t-il pas de place pour des sentiments moraux fondés sur la reconnaissance d’autrui dans sa dignité ? ( commenter dans la première partie la logique de l’intérêt individuel ( « utile », « désavantageux », « les princes aiment mieux… », « avantage »….)

Peut-on se faire aimer des autres sur un malentendu ( en fait, nous les haïssons) et une société est-elle constituée dans la durée sur l’hypocrisie sans risque de conflit ?

En quoi l’analyse de Pascal s’explique-t-elle par son approche chrétienne de l’homme « misérable » tant qu’il n’a pas été racheté et sauvé par la foi ? Peut-il y avoir un refus délibéré de dire et de reconnaître la vérité ?

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Corrigé d’annales de bac – Philosophie L 2018 – Dissertation

  • Damien De La Rocque
  • 19 Déc 2019

À lire dans cet article :

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Voici le corrigé d’annales de bac de philosophie de 2018. Le sujet de la dissertation portait sur la culture – ” La culture nous rend-elle plus humain ? “. Si la notion traitée – la culture – est une notion vaste qui mérite qu’on s’y intéresse en détail avant les épreuves du bac, le concept auquel elle est rapportée, celui d’ humanité , est carrément à la racine de la réflexion philosophique. Ce qui fait donc à la fois la difficulté et la beauté de ce sujet est la nécessité de définir de multiples manières ces deux mots, et de montrer comment les différentes définitions que l’on va être capable d’en donner nourrissent des réflexions riches.

Définir les termes (corrigé d’annales de bac de philosophie 2018)

Un sens ” restreint “ de la notion consiste à voir dans la culture l’ensemble des œuvres de l’esprit : musique, peinture, littérature, danse, philosophie. Au sens plus large , la culture désigne néanmoins le patrimoine partagé par une communauté : une langue, une manière de vivre (la culture française par exemple ne va pas sans sa gastronomie…ce qui n’est pas le cas de la culture anglaise), une manière de penser, une constitution politique. La culture, en opposition à la nature, est tout ce qui relève des règles contingentes établies entre les hommes.

Une des tensions au sein de la notion de culture est celle entre l’universel et le particulier : on parle souvent de culture générale, mais la culture générale est souvent celle d’une civilisation, et donc en un sens particulière ; donner un sens universel à la notion de culture suppose donc qu’il existe une forme générale d’émancipation de l’état naturel. Ceci n’est pas évident.

Adjectif désignant l’homme, que l’on peut définir par différents attributs :

  • Il est social : l’homme est un ” animal politique ” ( zoon politikon ) pour Aristote.
  • Il peut être libre : au sens sartrien notamment, l’homme est ” condamné à être libre “.
  • Il est intelligent et conscient de lui-même : au sens de Descartes, pour qui l’homme est homme par le cogito, ” je pense, je suis “.

L’homme est ainsi un être fondamentalement indéterminé, mais par cela capable de se déterminer lui-même et de construire un monde pour que sa liberté, puissance d’agir, puisse s’exercer.

Problématiser le sujet “La culture nous rend-elle plus humains ?”

Méthodologie annales bac : Une bonne manière de vérifier qu’on a trouvé une bonne problématique est de vérifier qu’elle s’appuie bien sur un paradoxe. Pour cela on peut essayer de formuler ce paradoxe en opposant deux idées, par exemple en écrivant ” D’un côté… + idée 1 ” puis ” De l’autre côté… + idée 2 “.

Ici, par exemple, dans le cadre des annales de bac de philosophie de 2018 :

  • D’un côté, la culture au sens large est au fondement même de notre liberté : elle est ce qui nous différencie de l’animal. Nos cultures humaines, nationales, sont ainsi le creuset de ces grandes questions, et soulèvent des problèmes universels : qu’est-ce qu’aimer, qu’est-ce que mourir, qu’est-ce qu’être libre.
  • De l’autre côté, toute culture est particulière et impose des manières de penser. Loin de nous permettre de comprendre l’autre, elle nous isole ainsi dans des schèmes préconçus en s’affirmant comme nécessaire alors qu’elle n’est que contingente.
  • D’où la problématique : Comment élever la culture à la recherche de l’universel ?

Cette problématique n’est pas choisie dans le corrigé pour vous montrer qu’il peut exister différentes problématiques pour un même sujet. Par ailleurs, elle permet d’illustrer la méthode présentée ci-dessus.

Définir un plan général (corrigé d’annales de bac de philosophie 2018)

Ne nous compliquons pas la vie : à une question fermée, un oui, puis un non, puis une autre solution. Pour ce sujet d’annales de bac de philosophie de 2018, cela pourrait donner :

I – La culture nous rend plus humains parce qu’elle est un lieu partagé dans lequel se crée, se livre et se partage notre condition humaine.

II – Cependant toute culture est particulière, relative à un groupe d’hommes ; ainsi elle peut entraver la liberté, la compréhension de l’étranger et instaurer des biais nous empêchant d’atteindre la vérité.

III – En faisant de la culture une attitude, on peut l’élever à la recherche de la vérité et de la nature profonde de l’être humain.

Introduire le sujet : “La culture nous rend-elle plus humains ?”

Les dionysiaques grecques étaient un temps de deux semaines à Athènes, deux fois par an, où des dramaturges se livraient à des concours de tragédies et de comédies. C’étaient à la fois des moments où toute l’attention était réservée aux choses culturelles, et en même temps un moment où Dionysos, à l’origine de la tragédie (tragédie signifie chant du bouc, en référence aux satyres qui accompagnent le dieu) revenait à l’intérieur de la cité ; or Dionysos, par opposition à Apollon, incarne la part bestiale et passionnée de la condition humaine. Les dionysiaques nous invitent donc à comprendre la notion de culture : au premier sens, la culture est l’ensemble des œuvres de l’esprit. Dans un sens plus large, la culture est le patrimoine d’une communauté.

Dans un sens encore plus large, la culture est le processus par lequel l’homme s’émancipe de la nature. Ainsi les dionysiaques opposent les deux premiers sens au dernier : elles sont bien une célébration de la culture comme patrimoine, mais ne sont pas une consécration de la culture comme conquête de notre humanité, car au contraire elles relient l’homme à sa partie animale incarnée par Dionysos. Mais que signifie exactement être humain ? L’homme peut peut-être se définir par trois caractéristiques : sa capacité à entrer en société ; la possibilité qu’il a d’être libre ; la conscience qu’il a de lui-même. Ainsi, d’un côté, la culture est au fondement même de notre liberté et de notre humanité par la différence qu’elle opère avec l’animal ; de l’autre, notre humanité porte en elle une certaine forme d’animalité, avec lequel la notion de culture entretient un rapport paradoxal.

Si l’humanité n’est pas uniquement culturelle, comment la culture peut-elle travailler à nous rendre plus humains ? En premier lieu, nous verrons que la culture nous rend plus humains parce qu’elle est un lieu partagé dans lequel se crée, se livre et se partage notre condition humaine. Cependant toute culture est particulière, relative à un groupe d’hommes ; ainsi elle peut entraver la liberté, la compréhension de l’étranger et instaurer des biais nous empêchant d’atteindre la vérité. En faisant néanmoins de la culture une attitude, on peut l’élever à la recherche de la vérité et de la nature profonde de l’être humain.

Plan détaillé (correction d’annales de bac de philosophie 2018)

A) sans la culture, l’homme reste un animal ; c’est la culture qui nous rend humains..

On n’oublie pas le ” plus ” qui est l’enjeu du sujet ; mais on commence par remarquer qu’avant de nous rendre ” plus humains “, la culture nous rend d’abord humains tout court. En fondant Rome, Romulus a tracé le poemerium , le sillon sacré, qu’il n’était pas possible de passer sans se défaire de ses armes ; autrement dit, la partie animale devait être rejetée à l’extérieur de l’enceinte, et l’ urbs (la ville) n’était qu’un lieu de culture. C’est la culture également qui est à l’origine des institutions : il existe ainsi pour Hegel un dévoilement progressif de l’Esprit dans l’histoire, grâce notamment à la philosophie et à l’art, qui accroît la culture et permet le progrès.

b) La culture est un lieu partagé, et donc la culture nous rend plus humain parce qu’elle est un lieu de société.

Des grandes œuvres culturelles sont à la fondation de nos civilisations : par exemple celles d’Homère pour la civilisation gréco-chrétienne. Si l’homme est un animal politique au sens d’Aristote, puisque la culture nous offre un panorama commun qui donne un fondement à notre association, la culture fait donc bien œuvre d’humanité.

c) La culture rend conscient de soi et permet de construire sa liberté.

Dans Les Mots, Sartre explique comment les livres ont formé sa première relation au monde et ont permis la construction de sa personnalité. La culture au sens de culture artistique est ainsi une composante essentielle de l’éducation. Schiller ne dit pas autre chose dans ses Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme (1794) : pour lui le sentiment esthétique permet de réconcilier la raison et la sensibilité et ainsi de permettre à l’homme de développer harmonieusement ses facultés.

a) La culture peut d’abord dépraver l’homme.

Loin de le rendre plus humain, la culture au sens de processus d’ ” émancipation ” peut d’abord dépraver l’homme. C’est ce que dit Rousseau dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes . Initialement, l’homme est bon, certes égoïste, mais éprouvant envers l’autre un sentiment de ” pitié “, une ” répugnance à voir souffrir son semblable “. C’est la culture, c’est-à-dire la vie avec les autres qui le corrompt.

Cependant la culture comme culture particulière possède également un pouvoir de corruption. Aussi bien Hitler que Mussolini se sont appuyés sur des fondements culturels de leurs nations pour arriver au pouvoir. Si la relation qu’ils entretenaient avec la culture étaient ambigüe (par exemple avec les autodafés nazis) la folie totalitaire avait aussi ses fondements dans leur culture et leur histoire ; c’est la thèse (controversée et à raison) de Daniel Goldhagen dans Les bourreaux volontaires de Hitler.

b) La culture oppose les gens les uns aux autres.

Samuel Huntington dans Le choc des civilisations (1996) montre ainsi comment la confrontation entre communisme et capitalisme est remplacée par un affrontement entre différentes cultures (par exemple, la culture hindoue et la culture musulmane, comme c’est le cas actuellement en Inde et au Pakistan).

c) La culture nous éloigne de notre humanité dans la mesure où elle instaure des biais qui sont des obstacles à nos tentatives de compréhension de nous-mêmes.

Toute culture est particulière et veut cependant se faire passer pour générale. Ainsi Rivarol écrit : ” la langue française est la langue de l’humanité toute entière “. Le langage, qui fait partie de la culture, n’est qu’un des exemples qui montrent son pouvoir de perversion : les récents débats sur l’écriture inclusive aussi bien que des courants comme la philosophie analytique ont montré la nécessité de débarrasser la langue de ses biais.

III –

a) L’homme ne peut être uniquement culturel. La culture ne peut seule nous rendre plus humains.

Machiavel dans Le Prince (1532) montre ainsi que le bon politique doit être à la fois bon et mauvais, faire preuve d’autant d’idéalisme que de pragmatisme, ou encore, dit autrement, laisser se libérer la partie raisonnable de l’âme mais aussi sa partie animale. L’instinct, propriété animale s’il en est, est ainsi pour lui le fondement de la virtu, la capacité à agir justement.

b) Cependant la culture laisse aussi une part à l’animalité, ce qui lui donne ainsi accès à la profondeur de la nature humaine.

Nietzsche montre ainsi dans Le Gai Savoir que la culture procède d’un accumulé d’inconscient présent dans le langage : le culturel procède ainsi aussi de ce que nous ne maîtrisons pas, à l’image de l’opéra wagnérien. Ainsi la culture, loin de s’opposer à la nature, participe à la découvrir.

c) La culture doit être une attitude, celle de l’aspiration à l’universel.

Cela vaut aussi bien dans le sens ” large ” du mot culture que dans le sens ” restreint “. Dans le sens large, la culture qui désigne le processus d’émancipation de la nature choisi par une communauté peut aspirer à l’universel : c’est en tout cas la vision de nos démocraties contemporaines. Dans le sens restreint, c’est-à-dire l’ensemble des œuvres de l’esprit, la culture doit aspirer à nous faire connaître la condition humaine de manière ” universelle et sans concept “, pour reprendre le mot de Kant sur la beauté.

Conclure le sujet : “La culture peut-elle nous rendre plus humains ?” (annales de bac de philosophie 2018)

En conclusion, si la culture est comprise comme attitude, orientée vers l’universel, à la fois dans sa forme générale de processus culturel et dans sa forme particulière de patrimoine d’une communauté, elle peut devenir lieu de partage et de recherche de notre commune humanité. On peut se demander en ce sens si l’avènement d’une culture mondiale signifie plutôt l’intégration d’universaux humains (les droits de l’homme par exemple) en une culture, ou bien une uniformisation dangereuse des manières de penser.

N’hésitez pas à regarder d’autres corrigés d’annales de bac de Philosophie – des corrigés de dissertations ou encore des corrigés de commentaires de texte . Bon courage pour vos révisions.

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La culture dénature-t-elle l'homme ?

Sujet très classique et sans surprise sur les rapports entre nature et culture. Par delà la formulation spécifique du sujet, on aperçoit la question traditionnelle : y a-t-il une nature humaine ? Pas de piège particulier donc. Il faut en revanche proposer une problématique solide. Et pour cela un travail d'explicitation sur les deux notions est absolument fondamental.

Analyse du sujet et problématisation.

Il est impératif de donner une définition aussi riche que possible de la culture et ne surtout pas la réduire à l'usage courant quotidien, à savoir l'acquisition et la maîtrise d'un contenu de connaissances. La culture désigne tous les phénomènes et les productions humains : la science, l'art certes, mais aussi les habitudes corporelles, l'éduction, les techniques, les rites et croyances, les institutions politiques, les représentations de la nature, l'organisation sociale, l'économie etc. La culture évoque donc aussi la civilisation au sens large du terme, c'est-à-dire le long processus historique par lequel l'homme sort de l'animalité et développe des facultés qui lui sont propres.

La notion de nature donne lieu à deux définitions possibles. Premier sens : la nature d'une chose, c'est son essence, ce qu'elle est en propre ou par définition, les caractéristiques sans lesquelles elle n'est pas ce qu'elle est (on parle de substance). Pour l'homme, cela renvoie à l'inné, à ce qui n'est pas acquis après la naissance par la culture, justement. Deuxième sens : la nature signifie la réalité qui n'a pas fait l'objet d'un travail, d'une intervention humaine (les êtres naturels, les éléments, les lois dites de la nature etc.) Le sujet nécessite de se concentrer sur le premier surtout, mais sans oublier l'autre.

Problématique et introduction.

L'homme est à la fois un animal et un être cultivé. Il a des pulsions, des besoins mais il est aussi capable de les mettre à distance et d'échapper à leur emprise par la culture. Par l'éducation en premier lieu, et par la technique qui lui permet d'être moins directement dépendant de la nature. En ce sens, la culture dénature l'homme. Mais ce constat présuppose que l'homme ait une nature, une essence déjà fixée à l'avance. Or, l'homme n'est-il pas l'être qui échappe à toute définition a priori dans la mesure où sa perfectibilité implique qu'il est lui-même créateur de ses propres facultés ? L'homme est l'être qui, en produisant ses propres conditions d'existence, par le travail notamment, se produit lui-même en développant des caractéristiques nouvelles ? Dans ce cas, comment dit que la culture dénature l'homme puisque l' homme n'a pas de nature au sens fort du terme ? Ne faut-il pas mieux dépasser l'opposition entre nature et culture induite par le sujet pour proposer l'idée que l'homme est, par nature, un être de culture ?

Plan indicatif.

Première partie.  La culture dénature l'homme

L'homme possède des caractéristiques innées. D'abord, c'est un animal, un mammifère avec des besoins physiologiques, des instincts fondamentaux. Il a des réflexes comme celui de la succion à la naissance. Un patrimoine génétique qui programme, en partie, le développement de son corps et de ses dispositions comportementales. L'homme est aussi animé par des pulsions ou des passions en rapport avec ses instincts comme la peur qui entraîne la conduite de fuite ou l'agressivité qui provoque l'attaque. Il semble alors agir poussé par des forces qu'il ne maîtrise pas, comme s'il était déterminé. Or, dans la nature, les êtres animés et inanimés sont déterminés à agir selon des relations régulières, voire nécessaires, de cause à effet.

En tant que processus civilisateur, la culture correspond au long apprentissage qui fait que l'homme, à la fois en tant qu'espèce et qu'individu, surmonte progressivement sa part d' animalité et la nature en lui. Notamment par la socialisation et l'éducation – à commencer par celle de la famille mais aussi celle en provenance de toutes les autres formes d'institutions sociales – qui apprend à l'individu à renoncer à la satisfaction immédiate de ses désirs et pulsions, à gérer sa frustration, à refouler son agressivité, etc. La science, les applications techniques qui en découlent et leur mise en oeuvre dans le travail permettent à l'homme de maîtriser de plus en plus la nature, d'être moins dépendant des événements naturels, de retourner les forces de la nature à son profit et, dans le même temps, de développer des compétences inédites. En ce sens, on peut dire que la culture dénature l'homme.

Deuxième partie.  L'homme est un être culturel, il n'a donc pas de nature

Mais cette affirmation présuppose que l'homme ait une nature. Or, justement, les observations précédentes indiquent que l'homme est un être perfectible. En travaillant l' homme produit lui-même ses conditions d'existence et développe des facultés nouvelles. Il n'a donc pas de nature déterminée à l'avance. Si c'était le cas, l'homme serait comme l'animal, incapable de progrès. Un animal est toute sa vie ce qu'il est à la naissance. Il développe des caractéristiques déjà présentes à la naissance ou acquises grâce au mimétisme dans les tous premiers âges de son existence. Or, l'individu humain évolue tout le temps. Il peut même changer du tout au tout. Cela est vrai à l'échelle de l'espèce. On parle d'histoire de l'homme alors qu'on ne mentionne qu'une évolution des espèces animales. L'homme n'est donc pas dénaturé par la culture puisqu'il n'a pas de nature. Il est ce qu'il fait. Ou plutôt, il se fait, il est, dans une certaine mesure, sa propre création comme il est le produit de son époque et de la société.

Troisième partie.  L'homme est, naturellement, destiné à la culture

Afin de lever l'opposition entre les deux premiers moments, il est possible de concilier nature et culture en l'homme en disant que, si nature il y a, elle le prédispose à la culture. Autrement dit, l'homme est naturellement voué à la culture. Par exemple, sa prématuration, la plasticité de son cerveau le prédisposent à recevoir l'éducation qu'on va lui donner. Paradoxalement en apparence, sa culture est comme un milieu naturel pour lui. Il est nécessaire qu'il soit baigné dès sa naissance dans un bain de culture sinon il ne pourrait pas survivre. On sait que les rares cas d'enfants sauvages ont montré que ces derniers ne pouvaient jamais rattrapés leur retard et qu'ils mourraient assez jeunes. Si l'homme n'est « rien » à la naissance (pensons à la vulnérabilité du bébé), c'est la condition pour qu'il puisse « tout » devenir. Ce constat est valable aussi bien pour l'individu que pour le genre humain. Aussi peut-on dire que la nature de l'homme est de ne pas en avoir.

LES NOTIONS :

- La société

- La liberté

- La religion

- Le travail et la technique

- Le langage

-  Dénicher le bon plan

-  Un kit pour affronter la dissert'

-  Problématique: à la conquête du sens

-  Le conseil des correcteurs  

LES RÉFÉRENCES

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Peut-on opposer, en l'homme, la nature et la culture ?

L'un des sens du terme « nature » est de désigner l'essence d'une chose. Dans cette acception, la culture, entendue comme l'ensemble des artifices produits par l'homme, semble bien arracher l'homme à sa nature…

I La culture : une dénaturation ?

1  la sortie de l'état de nature.

Rousseau soutient qu'à l'état de nature les individus humains mènent une vie solitaire et indépendante , si bien que règnent l'harmonie et la paix. L'entrée dans le processus de culture est accidentelle et source de dénaturation : les individus deviennent des rivaux et les passions naissantes les opposent .

Par opposition à l'état civil, l'état de nature désigne la situation dans laquelle l'humanité se serait trouvée avant l'émergence de la société, et notamment avant l'institution de l'État et du droit positif. Rousseau y voit une fiction méthodologique.

Selon Rousseau, l'essence de l'homme se compose de deux sentiments primitifs  : l'amour de soi, qui porte les hommes à l'autoconservation, et la pitié, qui « nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir. » La culture vient recouvrir ces deux sentiments et engendre rivalités et mésententes entre les hommes.

2  La perfectibilité comme essence de l'homme

La perfectibilité est pourtant le propre de l'homme. Celui-ci est, en effet, doté d'une plasticité qui le programme à sortir de l'état de nature à l'occasion d'un événement accidentel contraignant les hommes à se réunir (un tremblement de terre, par exemple).

C'est ainsi que l'homme peut progresser (devenir plus savant, plus intelligent), mais également régresser : perdre notamment son aptitude à la compassion.

II La culture réalise la nature humaine

1  l'homme doit se faire lui-même.

Comparés à l'animal et au végétal, les hommes sont fort démunis en termes d'instincts : comme l'écrit Kant, « il faut [que l'homme] se fasse à lui-même son plan de conduite  ».

Ainsi, les hommes sont le produit de leurs interactions et de leurs apprentissages. Les qualités naturelles dont l'homme dispose en puissance ne germeraient pas sans la culture. Celle-ci apparaît donc comme un achèvement de la nature humaine .

2  L'importance de l'éducation

L'éducation, qu'il faut distinguer du dressage, a un rôle fondamental dans le développement de l'humanité. Kant explique ainsi qu'au fil de l'histoire les hommes apprennent les uns des autres à concrétiser , c'est-à-dire à faire passer de la puissance à l'acte, leurs qualités naturelles  : « une génération fait l'éducation de l'autre. »

III Le dépassement de l'opposition nature/culture

1  l'impossible distinction nature/culture.

Il est, en fait, impossible de séparer chez l'homme l'inné et l'acquis. Selon ­Merleau-Ponty, «  tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme. » Tous les comportements et toutes les paroles s'enracinent dans la biologie humaine sans jamais s'y réduire, car ils portent le signe de la culture. Tiraillé par la faim, l'homme ne se contente pas de manger, il prépare ses mets et fait des repas.

2  La nature humaine n'existe pas

L'existence même d'une nature humaine est contestable. Ainsi, explique Sartre, «  l'existence précède l'essence  », ce qui signifie que chaque homme a à définir sa propre nature à travers ses actes et ses choix. C'est ainsi qu'un homme lâche n'est rien d'autre qu'un homme qui a choisi une existence de lâcheté.

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Fiche de cours : nature et culture en philosophie 🍃

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Tu es une force de la nature ? On va voir si tu es capable de survivre à tes cours de philosophie ! Essence d’une personne ou parfait opposé de la culture, la notion de nature et culture possède de nombreux sens différents . Pour t’aider à tout déchirer à ton examen, on te l’explique de A à Z grâce aux pensées de philosophes étudiés en classe. Prêt ? C’est parti ! 🚗

Comment définir la nature en philosophie ? 🤔

Dans le programme de Terminale, la nature est un objet d’étude qu’on peut rattacher à trois notions clés : la production immatérielle, l’ordre en tant que système et l’essence 👇

La nature en philosophie définition 🌱

Pour que tu comprennes ces idées facilement, on t’a sélectionné les sens que le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales donne au mot « nature » en philosophie.

NotionDéfinitionSource
Les attributs de la nature sont la fécondité et la nécessité.Principe (caché, immatériel) de production et de génération.

Étienne Gilson, L'esprit de la philosophie médiévale (1932)

La nature désigne la nature des choses.

Ordre nécessaire ou gouverné par une finalité.

Maximilien Robespierre, Discours sur la guerre (1792)

La nature est un principe normatif découlant de l'essence humaine.

Ensemble des caractères qui définissent l'homme, considérés comme innés, comme indépendants à la fois des déterminations biologiques et des déterminations sociales, historiques, culturelles.

Maine de Biran, Journal (1817)

✅ Récapitulatif : lorsqu’on te dit qu’une personne est une force de la nature, ça implique qu’on parle de son caractère et donc de son essence. La nature est aussi ce qui s’oppose à la culture . Tu es un produit de la nature tandis que la culture est un produit de l’homme. C’est pour ça qu’on te parle de « culture artificielle » ! 😉

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🚫 Découvre ce qu’est la cancel culture !

La nature dans la pensée philosophique 🧑‍🏫

👉 En classe, tu seras amené à parler d’ Aristote , le pionnier de la métaphysique, la science qui étudie ce qui est au-delà de la nature.

Ce philosophe et polymathe grec de l’Antiquité a introduit la notion de « physis », souvent traduite par le terme « nature » ​​en français. Elle fait référence à l’ensemble des principes qui permettent aux êtres vivants et aux choses matérielles d’exister et de se développer selon leurs propres principes 🤝

S’il n’y avait pas d’autre essence que celles qui sont constituées par la nature , la physique serait la science première .

Métaphysique

D’après Aristote , la physis est une force interne qui anime toutes les créatures vivantes et qui leur permet de se reproduire et de se mouvoir. Cette énergie serait inscrite dans leur essence même et serait à la base de la philosophie aristotélicienne !

↪️ Idées clés de la notion

  • Elle s’intéresse à l’étude des formes de vie
  • Elle étudie la façon dont les hommes vivent dans leur environnement naturel
  • Les hommes sont des entités qui ont des capacités qui leur sont propres

Pour Aristote, la physis est en opposition à la « tekhnè » qui n’est pas considérée comme naturelle puisqu’elle implique une intervention de l’homme sur la matière brute pour la transformer en quelque chose de différent ⛏️

💡 Le savais-tu ?

Le mot « tekhnè » (ou technè) désigne l’ensemble des activités humaines visant à transformer la nature pour répondre à des besoins ou des fins pratiques.

📚 Découvre 7 termes français issus de mots d’origine grecque !

Les problématiques et enjeux liés à ces distinctions 📚

Quand tu as un contrôle de philosophie de prévu, dis-toi  que tu peux tomber sur n’importe quel sujet de dissertation mais que la notion de nature te sera toujours utile . Ce concept est si large qu’il regroupe beaucoup de pensées philosophiques utiles ✌️

↪️ Exemples de problématiques

  • Peut-on se donner comme règle morale de suivre la nature ?
  • L’homme est-il une espèce naturelle ?
  • La notion de nature humaine est-elle contradictoire ?
  • Avons-nous des devoirs envers la nature ?

Pour réussir ta dissertation, pense à définir les termes de ton sujet. En connaissant les sens philosophiques du mot nature, tu dégageras plus facilement les enjeux liés à la problématique donnée. Est-ce qu’on te parle de la nature comme essence ? À toi de le découvrir ! 💫

Si ton sujet se prête à la question de l’écologie, tu peux t’appuyer sur les devoirs moraux que les humains ont envers la nature. Ça te permettra d’expliquer dans ta copie que le concept de nature est large et implique l’avis de quelques-uns de tes philosophes préférés. Tu ignores leurs idées ? On t’en parle tout de suite ! 👇

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La question de la relation entre nature et culture 🫂

La nature et les lois physiques 🌿.

Impossible de parler de la relation entre nature et culture sans évoquer René Descartes ! Pour ce philosophe français, la nature est constituée de corps matériels qui obéissent à des lois physiques . Ça te rappelle la métaphysique d’Aristote, avoue ? 😎

↪️ Les lois de la nature

  • La nature est régie par des principes universels
  • Les lois de la nature s’appliquent à toutes les créatures vivantes

En revanche, la culture est selon Descartes le domaine de l’esprit et de la liberté humaine. Elle se distingue de la nature parce qu’elle est créée par les humains ET pour les humains.

  • Que faut-il en retenir ? 💥

La culture est l’ensemble des productions de l’esprit humain comme les œuvres d’art , les langues ou encore les traditions. Contrairement à la nature, la culture est soumise à ta volonté et tu peux la transformer en fonction de tes choix.

Remarque : la distinction entre nature et culture de Descartes a eu une influence considérable sur la pensée philosophique moderne puisqu’elle sépare de façon nette le domaine de la science et celui des humanités.

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La culture comme négation de la nature ❌

Attaquons-nous à l’avis de Jean-Jacques Rousseau maintenant. Pour cet écrivain, philosophe et musicien genevois, la culture est une négation de la nature parce qu’elle impose des contraintes artificielles aux hommes. En clair, elle les éloignerait de leur état naturel et de leur liberté ! 🕊️

La culture peut étouffer les instincts naturels des individus lorsqu’ils sont soumis à des normes et des conventions sociales. Si ces normes ne sont pas en accord avec leur nature profonde, elles sont ce qu’on appelle des « règles artificielles ».

👉 Rousseau n’est d’ailleurs pas le seul à considérer la culture comme une négation de la nature. Diderot partage également cet avis lorsqu’il oppose l’état sauvage de l’homme à sa condition civilisée 🐯

La culture réprime les passions naturelles des humains et les soumet à des règles arbitraires. Encore une fois, ils se retrouvent soumis à des contraintes sociales et culturelles.

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La culture comme création de l’homme 🌞

En philosophie, tu es obligé de croiser des opinions divergentes ! Quand Rousseau et Diderot parlent de la culture comme négation de la nature, sache que leur avis n’est pas partagé par TOUS les philosophes (et c’est bien normal) 🙅

L’avis de Rousseau et Diderot est souvent critiqué à cause de son penchant pour l’essentialisme . Ce mode de pensée désigne « toute philosophie qui affirme le primat absolu de l’essence sur l’existence ».

Des philosophes comme Hegel et Marx se sont écartés de cette conception de la nature et ont cherché à montrer que la culture est une création de l’homme. Cette création s’inscrirait selon eux dans une évolution historique et pourrait être comprise comme une forme de médiation entre l’homme et la nature .

Dépourvu d’une culture avec laquelle on puisse s’identifier, on est réduit à l’absolu nécessaire de la vie.

Adriaan Peperzak

Hegel et la culture moderne

L’opposition entre la nature et la culture 💥

Du côté de Claude Lévi-Strauss, célèbre anthropologue français , tu seras peut-être amené à étudier La pensée sauvage (1962) et Les structures élémentaires de la parenté (1955) 😎

La Pensée sauvage est un classique de l’ethnologie contemporaine. Il aborde les mythes, les rites, les croyances et les autres faits de culture qui sont comparables à ceux que la nature engendre sous d’innombrables formes (minérales, végétales, etc.) 🌱

👉 Selon Lévi-Strauss, l’opposition entre la nature et la culture n’est pas absolue parce qu’il n’existe pas de sociétés humaines entièrement « naturelles » ou entièrement « culturelles ». Il voit plutôt la culture comme un moyen de donner un sens à l’existence des humains.

Pour comprendre clairement la distinction entre ces deux ordres, checke ce tableau ! 👇

OrdreExplications
La culture

C’est un système symbolique de représentations qui permet aux individus de s'approprier le monde qui les entoure et de le comprendre.

La nature

C’est un ensemble de données qui ne possède pas de sens ou de significations et qui est construit à partir de la nature.

✅ Récapitulatif : l’opposition entre nature et culture se traduit donc chez Lévi-Strauss par une tension entre deux modes. Tu as d’un côté le mode de la pensée sauvage, qui prévaut l’observation des phénomènes naturels, et le mode de la pensée domestique, qui s’appuie sur des catégories symboliques pour donner un sens au monde 🌐

Dans Les structures élémentaires de la parenté , le deuxième ouvrage qu’on te conseille d’étudier (si ce n’est pas déjà fait !), Lévi-Strauss explique que cette opposition correspond à une construction symbolique entre nature et culture qui varie selon les sociétés 🙋‍♂️

Les règles matrimoniales, c’est-à-dire l’ensemble des dispositions concernant les rapports patrimoniaux entre époux , permettraient de structurer les relations entre les individus.

La culture comme prolongement de la nature 🌳

Si tu as déjà entendu parler du philosophe Henri Bergson en cours, c’est normal ! Selon lui, la culture est le fruit d’une évolution qui s’inscrit dans la continuité de la nature et non pas comme une rupture ou une négation de cette dernière 😊

📚 Les idées et avis de Bergson

  • La nature est un ensemble de forces vitales en mouvement perpétuel qui sont régies par des lois d’évolution propres à chaque espèce vivante.
  • La culture prolonge ce mouvement à travers l’activité créatrice de l’homme.

En clair, ça signifie que la culture serait une extension naturelle de la vie ! La culture se développerait à partir d’une accumulation de savoir-faire et de techniques qui permettent à l’homme de maîtriser son environnement et d’améliorer ses conditions de vie 🥰

⚠️ Attention, cependant !

Selon Bergson, la culture n’est pas qu’une continuation de la nature. Elle implique un dépassement et une transformation de celle-ci. La culture t’aide à transcender les limites de ton corps quand tu développes tes capacités intellectuelles.

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La question de l’écologie et de l’environnement 🌲

Dans le programme de Terminale, tu peux rencontrer trois notions : l’écologie profonde, l’écologie sociale et l’écologie politique . On te les explique grâce à trois auteurs et philosophes contemporains ! 💫

L’écologie profonde 🌻

  • Arne Naess : Écologie, communauté et style de vie

Arne Naess est à l’origine de la distinction entre « écologie profonde » et « écologie superficielle » . Pour suivre les traces de grandes figures comme Spinoza et Gandhi, Næss a  défini sa propre conception de l’écologie profonde.

↪️ Les deux types

  • L’écologie superficielle : elle ne cherche que la préservation des ressources en vue du développement des pays riches.
  • L’écologie profonde : elle cherche à créer entre l’homme et la nature une relation profonde qui irait bien au-delà d’une simple limitation des dégâts écologiques ou de la préservation des espaces sauvages.

L’écologie sociale 👨‍👩‍👦

  • Murray Bookchin : Qu’est-ce que l’écologie sociale ?

Dans son œuvre, Murray Bookchin explique que les problèmes écologiques découleraient principalement de problèmes sociaux liés à des formes de hiérarchie et de domination. On pourrait accéder à une nature idéale en mettant en place une société morale, solidaire et guidée par la raison.

La domination qu’exercent les riches sur les pauvres […] se prolonge dans la domination que les sociétés […] exercent sur leur environnement.

Murray Bookchin

Essayiste écologiste

Cette théorie philosophique et politique prône le « communalisme », une société basée sur la localité et la représentation politique , comme nouvelle organisation sociale. Tu vois ainsi que ce système s’oppose au capitalisme !

L’écologie politique 🧑‍💼

  • Bruno Latour et Nikolaj Schultz : Mémo sur la nouvelle classe écologique

Affolés quant au désastre écologique en cours, ces deux auteurs pointent du doigt dans leur livre l’impuissance des politiques en place. Ce livre t’amène à réfléchir sur le rapport entre politique et nature , deux notions sans doute pas si éloignées que ça. Tu en dis quoi ? 🤔

L’écologie doit accepter de donner un sens nouveau au terme de classe .

Bruno Latour et Nikolaj Schultz

Mémo sur la nouvelle classe écologique

Selon Bruno Latour et Nikolaj Schult, le monde politique doit repenser le pouvoir et l’alliance possible de la « classe écologique » avec la classe ouvrière . Les multiples conflits qui ont lieu entre les classes impliquent une dispersion sociale. Il faudrait redéfinir les processus par lesquels les sociétés « se reproduisent et continuent d’exister ».

La cerise sur le gâteau 🧁

Tu ne trembles plus quand on te parle de nature en philosophie ? Parfait ! Il ne te reste plus qu’à prendre des notes pour mémoriser les points clés de cette leçon et cartonner à ton contrôle. Si tu es encore fébrile en parlant de l’avis de tes auteurs favoris, prends des cours de philosophie avec un Sherpa ! 🚀

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Sujets de réflexions philosophiques : La culture

mis à jour le 14/12/2012

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Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de la culture.

mots clés : philosophie , culture , nature

La culture :

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information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : non précisé, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, culture, nature

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La culture : introduction Cours

La culture est un terme qui présente des sens multiples, tous dérivés du sens premier de « culture de la terre ». La culture est le propre de l'homme : elle fait partie de son évolution et de sa définition. Il faut également s'interroger sur les cultures au pluriel, car il en existe une grande diversité.

La tension de l'homme entre nature et culture

La différence entre nature et culture chez l'homme.

La culture peut d'abord se comprendre comme ce qui s'oppose à la nature. Il y aurait dans l'homme :

  • d'un côté ce qui relève du naturel, c'est-à-dire ce qui serait inné ;
  • d'un autre côté ce qui relève de la culture, c'est-à-dire d'un apprentissage.

Le mot « culture » vient du verbe latin cultura , qui se traduit par «  cultiver   »  ou  «   habiter   » . Il désigne avant tout l'action de cultiver la terre . Par la suite, le terme a pris un sens plus large : il désigne l'ensemble des activités humaines qui s'écartent des simples déterminismes naturels et qui sont issues de la réflexion. La culture est donc ce qui s'oppose à la nature   : c'est ce qui est acquis.

La nature, c'est tout ce qui est en nous par hérédité biologique ; la culture, c'est au contraire tout ce que nous tenons de la tradition externe.

Claude Lévi-Strauss cité par Georges Charbonnier

Entretien avec Lévi-Strauss , Paris, éd. UGE, coll. « 10/18 »

Dans cette citation, Lévi-Strauss met en évidence les types d'héritages que reçoit l'homme. D'un côté l'héritage biologique, qui se fait indépendamment de l'homme, de l'autre, l'héritage culturel, qui suppose une activité d'apprentissage.

Il y a donc une distinction entre les lois de la nature et les règles sociales et culturelles : les premières ne sont pas apprises, tandis que les secondes sont liées à la pratique et à l'obéissance aux règles.

L'homme entre instinct et intelligence

La culture serait alors ce qui distingue l'homme des autres êtres vivants.

En effet, alors que le comportement des animaux serait entièrement régi par l'instinct, l'homme est bien plus déterminé par son intellect et la culture qui en découle. Le cas du langage illustre bien cette différence. Certes, les animaux possèdent une forme de langage instinctif, mais celui-ci se distingue radicalement du langage humain par son caractère limité et déterminé.

L'abeille butineuse peut indiquer à ses congénères, par un ensemble de mouvements déterminés, la distance et la direction de ses trouvailles. Mais il lui est impossible de créer une nouvelle signification, ni de répondre autrement à ce signal qu'en se dirigeant vers ces trouvailles. Cette communication relève donc de l'instinct.

À l'inverse, les hommes peuvent inventer des phrases qui n'ont jamais été prononcées et réagir de la manière qu'ils veulent aux propos de leur interlocuteur. Cette communication relève donc de l'intelligence.

L'instinct renvoie à une impulsion innée, automatique et invariable qui régit le comportement de tous les individus d'une même espèce.

Les abeilles ne peuvent construire d'autres formes d'habitat que des ruches. Certes, ces constructions sont parfaites, mais elles ne changent jamais.

Le passage de la nature à la culture

Comprendre en quoi l'homme est un être de culture passe par la mise en évidence de ce qui le fait sortir de la nature, de l'état d'animalité.

Contrairement à l'animal qui ne fait qu'habiter le monde, l'homme rend le monde habitable en le transformant , par la technique et le travail, mais aussi par la religion, le langage, l'art et l'histoire. L'homme charge ainsi les choses d'une portée symbolique.

C'est cette idée que la culture est indissociable de la nécessité pour l'homme de rendre le monde habitable que souligne Hannah Arendt dans La Crise de la culture .

Le mot « culture » dérive de colere - cultiver, demeurer, prendre soin, entretenir, préserver - et renvoie principalement au commerce de l'homme avec la nature, au sens de culture et d'entretien de la nature en vue de la rendre propre à l'habitation humaine.

Hannah Arendt

La Crise de la culture , ( Between Past and Future ), trad. Patrick Lévy, Paris, éd. Gallimard, coll. « Folio » (1972)

Dans cette citation, Arendt met en évidence le fait que l'homme, contrairement aux animaux, entreprend un travail de transformation de la nature en vue de la rendre propre à l'habitation humaine.

Aussi pouvons-nous dire que l'homme sort de la nature dans la mesure où, au lieu de simplement habiter dans le monde, il le transforme pour le rendre habitable. La culture correspond donc à ce qui le fait sortir de l'animalité.

Des limites floues entre nature et culture

A priori, il semble possible de distinguer ce qui relève de la nature ou de la culture en l'homme.

En effet, il y aurait d'un côté notre héritage biologique, ainsi que les exigences propres à la nature d'être vivant de l'homme, et d'un autre côté les manifestations de son intelligence, telles que le langage, la technique, l'art ou bien encore la religion. Pourtant, ce partage n'est peut-être pas si évident.

De fait, lorsque l'on tente de penser cette distinction entre nature et culture, on se place dans une perspective historique et l'on peut se demander par quel moyen l'homme s'est arraché du règne animal pour devenir un être culturel.

Or, lorsque l'on tente de rendre compte précisément de ce qui relève de l'une ou de l'autre de ces deux catégories, on se rend rapidement compte que la frontière est très floue.

Si l'enfant a peur du noir, est-ce dû aux instincts propres à sa nature animale, ou bien est-ce le résultat des histoires que lui racontait sa nourrice ? De la même façon, il semble naturel d'avoir faim à midi, alors qu'il s'agit en vérité d'une habitude sociale.

Maurice Merleau-Ponty met en évidence cette intrication indémêlable du naturel et du culturel en l'homme : l'homme est un mélange de nature et de culture .

Il n'est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d'embrasser dans l'amour que d'appeler « table » une table. Les sentiments et les conduites passionnelles sont inventés comme les mots. Même ceux qui, comme la paternité, paraissent inscrits dans le corps humain sont en réalité des institutions. Il est impossible de superposer chez l'homme une première couche de comportements que l'on appellerait « naturels » et un monde culturel ou spirituel fabriqué. Tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme, comme on voudra dire, en ce sens qu'il n'est pas un mot, pas une conduite qui ne doive quelque chose à l'être simplement biologique, et qui en même temps ne se dérobe à la simplicité de la vie animale, ne détourne de leur sens les conduites vitales, par une sorte d'échappement et par un génie de l'équivoque qui pourraient servir à définir l'homme.

Maurice Merleau-Ponty

Phénoménologie de la perception , Paris, éd. Gallimard, coll. « Tel » (2005)

Pour Merleau-Ponty, les sentiments comme les comportements qui paraissent les plus naturels ont en réalité le même niveau d'artificialité que les mots du langage choisis arbitrairement pour désigner des objets. Il n'y a donc pas de sens à séparer ce qui, en l'homme, relèverait de l'une ou de l'autre de ces catégories.

Il faut donc dire que rien en nous n'est tout à fait naturel ou tout à fait culturel. Toutes nos réactions naturelles sont médiatisées par nos acquis culturels, tout comme nos acquis culturels sont médiatisés par nos données biologiques. L'homme est un être mélangé, un mixte de nature et de culture.

Les moyens et les façons pour l'homme d'acquérir une culture savante

La notion de culture savante.

Une autre définition de la culture que l'on peut étudier est la culture savante.

En effet, lorsque l'on dit d'une personne qu'elle est cultivée (ou bien à l'inverse qu'elle est inculte), on renvoie implicitement à un type de culture particulier   : la culture savante.

Parler de culture savante, c'est renvoyer à un ensemble de références scientifiques, artistiques et littéraires qui sont reconnues comme constituant la culture. Il faut donc comprendre l'idée de culture savante en tant qu'elle s'oppose à la culture populaire.

Par exemple, aller écouter un opéra de Mozart au théâtre relève de la culture savante tandis qu'écouter une chanson de variété à la radio relève de la culture populaire.

Cette distinction entre culture savante et culture populaire véhicule l'idée qu'il y aurait une forme de culture légitime  : la « culture cultivée », celle légitimée par des institutions.

Le sociologue Pierre Bourdieu s'est intéressé à cette distinction. Il montre que la culture et les styles de vie fonctionnent comme des moyens de produire des différences et des hiérarchies sociales . La culture légitime apparaît comme le produit d'une domination . La classe dominante maintient sa position dominante par une stratégie de distinction  : en définissant et en imposant pour le reste de la société la norme du « bon goût », en imposant sa culture comme culture légitime pour toute la société, elle se pose en classe supérieure. La possession de ce capital culturel lui permet de se distinguer.

Bourdieu insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une recherche explicite de distinction : les jugements portés sur le beau et le laid sont le résultat de ce qu'il nomme habitus , c'est-à-dire de manières de penser et d'agir intériorisées à travers l'éducation et le milieu familial.

L'enjeu, pour Bourdieu, est de montrer que dans les sociétés contemporaines, les inégalités culturelles jouent un rôle au moins aussi important que les inégalités socio-économiques . Ainsi, en dépit d'une réussite sociale et économique, un individu ne possédant pas les codes de la culture légitime demeurera culturellement inférieur. On oppose ainsi à la figure du nouveau riche celle de l'aristocrate qui, bien que ruiné, maîtrise à la perfection les règles du bon goût.

En ce sens, la « culture » peut être utilisée comme un instrument de domination et de légitimation de cette domination . Les dénominations utilisées pour désigner ceux qui n'ont pas cette culture sont péjoratives : incultes, profanes, etc.

Les moyens de l'homme pour se cultiver

La raison et la technique.

L'homme possède deux qualités spécifiques qui le distinguent des animaux et lui permettent de se cultiver : la raison et la technique.

On oppose souvent à cette idée que les animaux possèdent eux aussi la technique : les castors construisent des barrages à la perfection, et les ruches des abeilles présentent une technique que l'homme peine à reproduire. Pourtant, il est difficile de parler de culture dans ce cas-là dans la mesure où, lorsque les animaux réalisent de telles prouesses techniques, ils ne font que réaliser ce qu'exige d'eux leur instinct. Malgré ce dont ils sont capables, les animaux ne peuvent pas innover : les abeilles continuent de construire les mêmes ruches, les castors de construire le même type de barrages.

L'homme, grâce à la raison, est capable d'inventer de nouveaux objets techniques : la raison en l'homme correspondrait à l'instinct chez l'animal. C'est d'ailleurs cette différence que met en évidence le mythe de Prométhée tel que le rapporte Platon dans Protagoras .

Le mythe de Prométhée

Ce mythe décrit la façon dont les dieux, au moment de la création des races mortelles, confient à deux frères la tâche de répartir les qualités entre les espèces. L'un des frères, Épiméthée, distribue ainsi entre les animaux diverses qualités : la force, la rapidité, la possession de griffes, d'ailes, etc. Mais, au cours de ce partage, il oublie l'homme, qui reste le singe nu, c'est-à-dire un être sans qualité. L'espèce humaine ne possède donc pas l'équipement naturel nécessaire pour assurer sa propre survie. C'est afin de réparer cette erreur que son frère, Prométhée, intervient : comme toutes les qualités ont été distribuées, il dérobe aux dieux le feu qui est le symbole de l'intelligence technicienne. L'espèce humaine obtient alors les moyens d'assurer sa survie, au même titre que les autres animaux. Toutefois, dans la mesure où l'intelligence provient directement des dieux, l'espèce humaine obtient en même temps quelque chose de plus que les animaux : la technique est synonyme d'invention, et c'est par elle que vont apparaître la religion, le langage, ou bien encore l'agriculture.

Ainsi, la culture est avant tout une réponse à un manque : l'homme est une espèce démunie face aux autres animaux. En effet, il ne possède ni outil ni instinct, c'est-à-dire un savoir-faire technique inné. C'est donc pour pallier ce manque qu'il reçoit une part du divin, l'intelligence technique, laquelle est susceptible de progrès indéfinis.

La perfectibilité

De plus, contrairement aux animaux, l'homme dispose de la capacité de faire usage de sa raison et de développer de nouvelles techniques. C'est ce que l'on appelle la perfectibilité.

Il est alors possible d'affirmer que la particularité de l'homme est de n'avoir aucune nature prédéfinie. De ce point de vue, l'homme est un être changeant , ayant la capacité de se développer d'une infinité de manières différentes. C'est ce que souligne Jean-Jacques Rousseau dans la première partie du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.

La perfectibilité, c'est la faculté de se perfectionner, faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu ; au lieu qu'un animal est au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première année de ces mille ans.

Jean-Jacques Rousseau

Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes , Paris, éd. GF Flammarion (2016)

C'est bien la perfectibilité qui rend l'homme susceptible de progrès et d'innovation, alors que l'animal, déterminé par l'instinct propre à son espèce, ne peut que reproduire ce qui est propre à sa nature.

Si la nature de l'homme est de n'avoir pas de nature définie, il possède néanmoins la faculté de se perfectionner.

Les différentes façons pour l'homme de se cultiver

L'éducation et la transmission.

La culture se transmet et s'apprend.

En effet, le patrimoine culturel n'est pas de nature biologique, il ne se transmet pas par les gènes. Bien au contraire, comme le souligne Edgar Morin, la transmission de la culture relève d'une volonté de transmission et d'une appropriation active.

La culture est un patrimoine informationnel constitué des savoirs, savoir-faire, règles, normes propres à une société […]. La culture s'apprend, se réapprend, se retransmet, se reproduit de génération en génération. Elle n'est pas inscrite dans les gènes, mais au contraire dans l'esprit-cerveau des êtres humains.

Edgar Morin

Le Paradigme perdu : la nature humaine , Paris, éd. Seuil

La culture ne passe pas par les gènes mais nécessite une transmission volontaire et une appropriation active : c'est notamment le but de la lecture de livres, mais aussi de la création des écoles ou des musées.

Mais la culture ne doit pas seulement s'entendre au sens de l'héritage culturel : se cultiver, c'est aussi se transformer soi-même, développer au mieux ses facultés.

L'effort pour se cultiver soi-même

Se cultiver, c'est donc prendre soin de ce que l'on possède déjà : son corps et son esprit. En ce sens, la culture correspond à l'amélioration de ce qui est donné .

La culture de ses forces naturelles (forces de l'esprit, de l'âme et du corps), comme moyens en vue de toutes sortes de fins possibles, est un devoir de l'homme envers lui-même. L'être humain se doit à lui-même (comme être rationnel) de ne pas laisser inutilisées et, pour ainsi dire, de ne pas laisser se rouiller les dispositions et facultés naturelles dont sa raison peut un jour faire usage.

Emmanuel Kant

Métaphysique des mœurs , ( Die Metaphysik der Sitten ), trad. Alain Renaut, Paris, Flammarion (1994)

L'homme, en tant qu'être rationnel capable de se cultiver, se doit d'améliorer ses capacités (celles du corps et celles de l'esprit) s'il veut devenir pleinement humain.

Cette culture de soi ne se fait pas naturellement ou instinctivement : c'est par un effort sur lui-même et un dépassement de ses instincts que l'homme s'améliore. On peut parler de devoir envers lui-même, l'être humain devient un peu meilleur à chaque évolution.

L'opposition entre les différentes cultures

La définition d'une culture par opposition à une autre.

Historiquement, la notion de culture s'est développée par opposition à son autre  : le sauvage, le barbare. Ainsi, dans l'Antiquité, les Grecs appelaient « barbares »  tous ceux qui ne participaient pas à la culture gréco-romaine. Étymologiquement, le mot « barbare » englobait toutes les personnes qui parlaient « en charabia » : leur langage, inarticulé en apparence, n'était pas reconnu comme tel, semblant apparenté aux cris émis par les animaux. Plus généralement, parler d'acte barbare ou de mœurs et de traditions barbares revient à refuser le statut de culture, et donc le statut humain, à un groupe d'hommes.

L'usage de la notion de sauvage fonctionne de la même manière : on qualifie de « sauvages » les populations dont les modes de vie semblent proches de ceux des animaux, en particulier au moment de la conquête du continent américain. À nouveau, parler de « sauvages » équivaut à refuser le statut d'être de culture, donc un statut proprement humain, à certains hommes. Montaigne dénonce l'usage de la notion de barbarie dans ses Essais.

On appelle « sauvage » celui dont on considère qu'il n'a aucune culture, et « barbare » celui dont on considère la culture comme étrangère à la nôtre.

Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage.

Michel de Montaigne

Essais , Bordeaux, éd. Simon Millanges

Montaigne met en évidence le fait que la notion de barbarie ne sert qu'à qualifier des pratiques qui nous sont étrangères.

C'est cette distinction entre peuples civilisés d'un côté et peuples sauvages de l'autre que recouvre la culture comprise comme civilisation : certes, tous les peuples attestent d'une forme de culture (c'est-à-dire de modes de vie particuliers et d'expressions de leur histoire), mais tous les peuples n'ont pas atteint le même degré de civilisation.

La comparaison entre les cultures et l'ethnocentrisme

Il importe d'être conscient du fait que l'usage même de la notion de culture peut servir à dévaloriser des modes de vie qui s'opposent à ceux de la culture à laquelle on appartient. C'est pour cette raison que la comparaison des cultures est un exercice extrêmement délicat.

En effet, le fait de comparer suppose que l'on prenne un étalon à partir duquel on effectue la comparaison. Ainsi, un modèle de culture est toujours choisi, et on évalue les autres cultures en fonction de ce modèle. De là naît le risque d'ériger en normes des pratiques particulières à partir desquelles évaluer les autres cultures. Autrement dit, comparer les cultures peut se réduire à universaliser des habitudes acquises par une culture particulière au détriment des autres.

C'est cette difficulté majeure que l'ethnologue Claude Lévi-Strauss a mise en lumière, à travers le concept d'ethnocentrisme . En effet, l'ethnocentrisme est la « tendance, plus ou moins consciente, à privilégier les valeurs et les formes culturelles du groupe ethnique auquel on appartient ».

C'est ainsi que l'Occident a généralement pris son modèle d'évolution historique de la culture pour évaluer les autres cultures du monde. Lévi-Strauss souligne que ce que l'on évalue alors n'est pas une évolution, mais simplement un changement par rapport à sa propre culture. Autrement dit, ce qui apparaîtra comme un changement à un individu donné pourra apparaître comme une stagnation à un autre, car chacun voit le changement en fonction des critères propres à la culture à laquelle il appartient.

Ethnocentrisme

L'ethnocentrisme est la tendance, pour une culture donnée, à considérer ses normes et ses pratiques comme la mesure et le modèle pour comprendre toutes les autres cultures. Cette tendance amène à rejeter les autres formes de cultures, ou à les considérer comme inférieures à la sienne.

Le relativisme culturel

Cette difficulté de comparer les cultures, et plus largement d'utiliser, pour étudier des cultures, des modes de pensée qui lui sont étrangers, a des effets sur l'appréhension des cultures.

En effet, en réaction à l'ethnocentrisme s'est formé ce que l'on nomme le relativisme culturel .

Le relativisme culturel est une thèse qui soutient que les croyances et les activités mentales d'un individu dépendent de la culture à laquelle il appartient : il importe de reconnaître la diversité des cultures ainsi que leur égale dignité. Cette reconnaissance s'accompagne d'une tolérance à l'égard des autres cultures. Elle pose comme principe qu'il est impossible de juger moralement les actes d'un individu d'un point de vue extérieur.

La pratique de la polygamie n'est pas une marque de sauvagerie mais fait partie intégrante du mode de fonctionnement d'une société donnée.

Le relativisme culturel énonce que les normes et les règles morales changent d'une culture à l'autre. Il n'existe donc pas de modèle culturel universel   : les normes ne sont pas absolues, elles sont le résultat de coutumes et de pratiques sociales. Aussi ces règles ne peuvent être comprises qu'à l'intérieur de l'aire culturelle où elles ont émergé.

Néanmoins, le relativisme culturel met l'ethnologue dans une position difficile : en tant que scientifique, le regard qu'il porte sur les sociétés étudiées doit être objectif. Mais en même temps, cette attitude risque de l'amener à accepter des comportements qu'il condamnerait par ailleurs, comme la cruauté. La solution pourrait consister à suspendre tout jugement moral dans le cadre de l'étude des populations, et à refuser de penser les cultures sur le mode du progrès ou de l'évolution, tout en maintenant l'exigence du respect de la dignité de l'être humain comme idéal.

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dissertation philo nature et culture

Questions/Réponses

Je recherche des citations sur la culture et sur la nature…

Vous ne précisez pas si vous recherchez des citations contenant les termes « nature » et « culture » dans la même expression. Nous avons recherché thème par thème dans un premier temps puis en recherche croisée.

Aperçu d'une page de livre de citations de Nietzsche

Citations extraites de nos manuels

Le Grand Dictionnaire des citations françaises J.-Yves Dournon, Archipel, Paris, 2002

À l’article « Nature » du Grand dictionnaire des citations françaises

« La raison nous trompe plus souvent que la nature » Vaunevargues, Réflexions et maximes [1746]
« L’essentiel est d’être ce que nous fit la nature ; on n’est toujours que trop ce que les hommes veulent que l’on soit » J.-J Rousseau, Émile ou De l’éducation [1762] 
« Passez en revue, analysez tout ce qui est naturel, toutes les actions et les désirs du pur homme naturel, vous ne trouverez rien que d’affreux » Charles Baudelaire, Le Peintre de la vie moderne [ 1863] 

À l’article « Culture » du Grand dictionnaire des citations françaises

« Toute culture qui s’universalise perd sa singularité et se meurt » J. Baudrillard, Le Paroxyste indifférent [1997] 
« La culture c’est ce qui demeure dans l’homme, lorsqu’il a tout oublié » E. Herriot, Notes et maximes [ed. posthume, 1962] 
« La culture ne s’hérite pas, elle se conquière » A. Malraux, [A. Gide, Journal , 1937]
 « L’homme se trouve et grandit dans la mesure où il brise les pièges où l’a enfermé la société sous le prétexte de l’instruire et de l’organiser ; c’est alors qu’il récupère sa nature, sa vraie sauvagerie, qui est la culture, héritage des ancêtres » J.-M Domenach, Ce que je crois [1978] 

Le Dictionnaire des citations françaises sous la direction de Pierre Oster,  Les Usuels du Robert, Paris, 1978 Ce manuel propose des citations par thème (en index), mais elles sont surtout répertoriées par leur auteur. Il faut donc mener une réflexion au sujet des thèmes et des pensées propres aux auteurs, philosophes, écrivains, sociologues ou poètes qui vous intéressent.  La question de l’évolution de la pensée dans l’intelligentsia est également importante pour ce genre de recherche qui met en relation un siècle, une époque avec les penseurs et les idées de leur temps.

Sur l’état de nature dans le Dictionnaire des citations françaises

Citations de j.-j rousseau.

« C’est en un sens à force d’étudier l’homme que nous nous sommes mis hors d’état de la connaître » « La volonté parle encore quand la nature se tait » [ Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes , Première partie, 1755] 
« Quand un homme ne peut croire ce qu’il trouve absurde, ce n’est pas sa faute, c’est celle de sa raison » [ Lettre à d’Alembert , 1758] 

Citations de Gaston Bachelard , dans La Formation de l’esprit scientifique , 1938

« Quand il se présente à la culture scientifique, l’esprit n’est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l’âge de ses préjugés » « Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit »  » (chapitre 1, 1.) 
« Nous comprenons la nature en lui résistant » (chapitre 2, 1.) 

À propos de la culture dans le Dictionnaire des citations françaises

« La culture antique ne convient qu’aux élites de l’esprit. C’est un luxe pour les intelligences riches ; il devrait être interdit de le vulgariser » E. Hérriot [ Créer , Introduction, 1919] 
« (…) la culture générale, c’est ce qui permet à l’individu de sentir pleinement sa solidarité avec les autres hommes, dans l’espace et dans le temps, avec ceux de sa génération comme avec les générations qui l’ont précédé et avec celles qui le suivront » P. Langevin [ Contribution de l’enseignement des sciences physiques à la culture générale , 1931] 

Interrogation de sites pour des recherches croisées

Evene  (rubrique du site du figaro).

NATURE : 240 résultats  CULTURE : 100 résultats  Voici quelques occurences pour la requête associant nature + culture [nature * culture] 

« Tout mariage est une rencontre dramatique entre la nature et la culture, entre l’alliance et la parenté » Claude Lévi-Strauss [Extrait: Les Structures élémentaires de la parenté , 1949] 
« On refuse d’admettre le fait-même de la diversité culturelle; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit » Claude Lévi-Strauss [Extrait: Race et histoire , 1952] 
« L’homme est un être culturel par nature parce qu’il est un être naturel par culture » Edgar Morin [Extrait: Le Paradigme perdu , 1937] 

L’Internaute   

NATURE : 25 résultats [+ 3.500 pour « nature humaine »]  CULTURE : 50 résultats  Un seul résultat pour la recherche croisée : 

« L’homme est un être culturel par nature parce qu’il est un être naturel par culture » Eugène Guillevic [Extrait de l’œuvre non précisé, date non communiquée] 

Davantage de citations sur « Nature » et « Culture » et des pistes de travail

  • Devoir de philo  : site d’aide à la dissertation et au commentaire de texte en philosophie 
  • Philagora  : site d’aide et de soutien scolaire (recommandé par Bordas) 
  • Le Precepteur  : sélection de citations et d’extraits de textes écrits, utile pour argumenter dissertations et commentaires de textes en philosophie 

Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information

Publié le 14/06/2013 - CC BY-SA 4.0

Mourtane

Mourtane : 13/05/2021 03:01

Merci pour votre aide et c’est sublime vraiment

Keum

Keum : 27/07/2021 17:53

C’est juste remarquable ce que vous faites. Merci !

ASSANA

ASSANA : 23/09/2021 10:59

Je suis très content de votre assistance. J’aimerai avoir plus de citations et de maximes.

Très content de vous.

Stael

Stael : 23/11/2021 19:52

Merci beaucoup pour les citations

Binta

Binta : 13/06/2023 15:33

Merci pour tout votre soutien

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