✅ Récapitulatif : lorsqu’on te dit qu’une personne est une force de la nature, ça implique qu’on parle de son caractère et donc de son essence. La nature est aussi ce qui s’oppose à la culture . Tu es un produit de la nature tandis que la culture est un produit de l’homme. C’est pour ça qu’on te parle de « culture artificielle » ! 😉
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👉 En classe, tu seras amené à parler d’ Aristote , le pionnier de la métaphysique, la science qui étudie ce qui est au-delà de la nature.
Ce philosophe et polymathe grec de l’Antiquité a introduit la notion de « physis », souvent traduite par le terme « nature » en français. Elle fait référence à l’ensemble des principes qui permettent aux êtres vivants et aux choses matérielles d’exister et de se développer selon leurs propres principes 🤝
S’il n’y avait pas d’autre essence que celles qui sont constituées par la nature , la physique serait la science première .
Métaphysique
D’après Aristote , la physis est une force interne qui anime toutes les créatures vivantes et qui leur permet de se reproduire et de se mouvoir. Cette énergie serait inscrite dans leur essence même et serait à la base de la philosophie aristotélicienne !
↪️ Idées clés de la notion
Pour Aristote, la physis est en opposition à la « tekhnè » qui n’est pas considérée comme naturelle puisqu’elle implique une intervention de l’homme sur la matière brute pour la transformer en quelque chose de différent ⛏️
💡 Le savais-tu ?
Le mot « tekhnè » (ou technè) désigne l’ensemble des activités humaines visant à transformer la nature pour répondre à des besoins ou des fins pratiques.
📚 Découvre 7 termes français issus de mots d’origine grecque !
Quand tu as un contrôle de philosophie de prévu, dis-toi que tu peux tomber sur n’importe quel sujet de dissertation mais que la notion de nature te sera toujours utile . Ce concept est si large qu’il regroupe beaucoup de pensées philosophiques utiles ✌️
↪️ Exemples de problématiques
Pour réussir ta dissertation, pense à définir les termes de ton sujet. En connaissant les sens philosophiques du mot nature, tu dégageras plus facilement les enjeux liés à la problématique donnée. Est-ce qu’on te parle de la nature comme essence ? À toi de le découvrir ! 💫
Si ton sujet se prête à la question de l’écologie, tu peux t’appuyer sur les devoirs moraux que les humains ont envers la nature. Ça te permettra d’expliquer dans ta copie que le concept de nature est large et implique l’avis de quelques-uns de tes philosophes préférés. Tu ignores leurs idées ? On t’en parle tout de suite ! 👇
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La nature et les lois physiques 🌿.
Impossible de parler de la relation entre nature et culture sans évoquer René Descartes ! Pour ce philosophe français, la nature est constituée de corps matériels qui obéissent à des lois physiques . Ça te rappelle la métaphysique d’Aristote, avoue ? 😎
↪️ Les lois de la nature
En revanche, la culture est selon Descartes le domaine de l’esprit et de la liberté humaine. Elle se distingue de la nature parce qu’elle est créée par les humains ET pour les humains.
La culture est l’ensemble des productions de l’esprit humain comme les œuvres d’art , les langues ou encore les traditions. Contrairement à la nature, la culture est soumise à ta volonté et tu peux la transformer en fonction de tes choix.
Remarque : la distinction entre nature et culture de Descartes a eu une influence considérable sur la pensée philosophique moderne puisqu’elle sépare de façon nette le domaine de la science et celui des humanités.
🧠 Découvre la notion d’ inconscient en philosophie !
Attaquons-nous à l’avis de Jean-Jacques Rousseau maintenant. Pour cet écrivain, philosophe et musicien genevois, la culture est une négation de la nature parce qu’elle impose des contraintes artificielles aux hommes. En clair, elle les éloignerait de leur état naturel et de leur liberté ! 🕊️
La culture peut étouffer les instincts naturels des individus lorsqu’ils sont soumis à des normes et des conventions sociales. Si ces normes ne sont pas en accord avec leur nature profonde, elles sont ce qu’on appelle des « règles artificielles ».
👉 Rousseau n’est d’ailleurs pas le seul à considérer la culture comme une négation de la nature. Diderot partage également cet avis lorsqu’il oppose l’état sauvage de l’homme à sa condition civilisée 🐯
La culture réprime les passions naturelles des humains et les soumet à des règles arbitraires. Encore une fois, ils se retrouvent soumis à des contraintes sociales et culturelles.
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En philosophie, tu es obligé de croiser des opinions divergentes ! Quand Rousseau et Diderot parlent de la culture comme négation de la nature, sache que leur avis n’est pas partagé par TOUS les philosophes (et c’est bien normal) 🙅
L’avis de Rousseau et Diderot est souvent critiqué à cause de son penchant pour l’essentialisme . Ce mode de pensée désigne « toute philosophie qui affirme le primat absolu de l’essence sur l’existence ».
Des philosophes comme Hegel et Marx se sont écartés de cette conception de la nature et ont cherché à montrer que la culture est une création de l’homme. Cette création s’inscrirait selon eux dans une évolution historique et pourrait être comprise comme une forme de médiation entre l’homme et la nature .
Dépourvu d’une culture avec laquelle on puisse s’identifier, on est réduit à l’absolu nécessaire de la vie.
Adriaan Peperzak
Hegel et la culture moderne
Du côté de Claude Lévi-Strauss, célèbre anthropologue français , tu seras peut-être amené à étudier La pensée sauvage (1962) et Les structures élémentaires de la parenté (1955) 😎
La Pensée sauvage est un classique de l’ethnologie contemporaine. Il aborde les mythes, les rites, les croyances et les autres faits de culture qui sont comparables à ceux que la nature engendre sous d’innombrables formes (minérales, végétales, etc.) 🌱
👉 Selon Lévi-Strauss, l’opposition entre la nature et la culture n’est pas absolue parce qu’il n’existe pas de sociétés humaines entièrement « naturelles » ou entièrement « culturelles ». Il voit plutôt la culture comme un moyen de donner un sens à l’existence des humains.
Pour comprendre clairement la distinction entre ces deux ordres, checke ce tableau ! 👇
Ordre | Explications |
---|---|
La culture | C’est un système symbolique de représentations qui permet aux individus de s'approprier le monde qui les entoure et de le comprendre. |
La nature | C’est un ensemble de données qui ne possède pas de sens ou de significations et qui est construit à partir de la nature. |
✅ Récapitulatif : l’opposition entre nature et culture se traduit donc chez Lévi-Strauss par une tension entre deux modes. Tu as d’un côté le mode de la pensée sauvage, qui prévaut l’observation des phénomènes naturels, et le mode de la pensée domestique, qui s’appuie sur des catégories symboliques pour donner un sens au monde 🌐
Dans Les structures élémentaires de la parenté , le deuxième ouvrage qu’on te conseille d’étudier (si ce n’est pas déjà fait !), Lévi-Strauss explique que cette opposition correspond à une construction symbolique entre nature et culture qui varie selon les sociétés 🙋♂️
Les règles matrimoniales, c’est-à-dire l’ensemble des dispositions concernant les rapports patrimoniaux entre époux , permettraient de structurer les relations entre les individus.
Si tu as déjà entendu parler du philosophe Henri Bergson en cours, c’est normal ! Selon lui, la culture est le fruit d’une évolution qui s’inscrit dans la continuité de la nature et non pas comme une rupture ou une négation de cette dernière 😊
📚 Les idées et avis de Bergson
En clair, ça signifie que la culture serait une extension naturelle de la vie ! La culture se développerait à partir d’une accumulation de savoir-faire et de techniques qui permettent à l’homme de maîtriser son environnement et d’améliorer ses conditions de vie 🥰
⚠️ Attention, cependant !
Selon Bergson, la culture n’est pas qu’une continuation de la nature. Elle implique un dépassement et une transformation de celle-ci. La culture t’aide à transcender les limites de ton corps quand tu développes tes capacités intellectuelles.
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Dans le programme de Terminale, tu peux rencontrer trois notions : l’écologie profonde, l’écologie sociale et l’écologie politique . On te les explique grâce à trois auteurs et philosophes contemporains ! 💫
Arne Naess est à l’origine de la distinction entre « écologie profonde » et « écologie superficielle » . Pour suivre les traces de grandes figures comme Spinoza et Gandhi, Næss a défini sa propre conception de l’écologie profonde.
↪️ Les deux types
Dans son œuvre, Murray Bookchin explique que les problèmes écologiques découleraient principalement de problèmes sociaux liés à des formes de hiérarchie et de domination. On pourrait accéder à une nature idéale en mettant en place une société morale, solidaire et guidée par la raison.
La domination qu’exercent les riches sur les pauvres […] se prolonge dans la domination que les sociétés […] exercent sur leur environnement.
Murray Bookchin
Essayiste écologiste
Cette théorie philosophique et politique prône le « communalisme », une société basée sur la localité et la représentation politique , comme nouvelle organisation sociale. Tu vois ainsi que ce système s’oppose au capitalisme !
Affolés quant au désastre écologique en cours, ces deux auteurs pointent du doigt dans leur livre l’impuissance des politiques en place. Ce livre t’amène à réfléchir sur le rapport entre politique et nature , deux notions sans doute pas si éloignées que ça. Tu en dis quoi ? 🤔
L’écologie doit accepter de donner un sens nouveau au terme de classe .
Bruno Latour et Nikolaj Schultz
Mémo sur la nouvelle classe écologique
Selon Bruno Latour et Nikolaj Schult, le monde politique doit repenser le pouvoir et l’alliance possible de la « classe écologique » avec la classe ouvrière . Les multiples conflits qui ont lieu entre les classes impliquent une dispersion sociale. Il faudrait redéfinir les processus par lesquels les sociétés « se reproduisent et continuent d’exister ».
Tu ne trembles plus quand on te parle de nature en philosophie ? Parfait ! Il ne te reste plus qu’à prendre des notes pour mémoriser les points clés de cette leçon et cartonner à ton contrôle. Si tu es encore fébrile en parlant de l’avis de tes auteurs favoris, prends des cours de philosophie avec un Sherpa ! 🚀
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mis à jour le 14/12/2012
Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de la culture.
mots clés : philosophie , culture , nature
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niveau : tous niveaux, Terminale
type pédagogique : sujet d'examen
public visé : non précisé, élève
contexte d'usage : non précisé
référence aux programmes : philosophie, culture, nature
haut de page
philosophie - Rectorat de l'Académie de Nantes
La culture est un terme qui présente des sens multiples, tous dérivés du sens premier de « culture de la terre ». La culture est le propre de l'homme : elle fait partie de son évolution et de sa définition. Il faut également s'interroger sur les cultures au pluriel, car il en existe une grande diversité.
La différence entre nature et culture chez l'homme.
La culture peut d'abord se comprendre comme ce qui s'oppose à la nature. Il y aurait dans l'homme :
Le mot « culture » vient du verbe latin cultura , qui se traduit par « cultiver » ou « habiter » . Il désigne avant tout l'action de cultiver la terre . Par la suite, le terme a pris un sens plus large : il désigne l'ensemble des activités humaines qui s'écartent des simples déterminismes naturels et qui sont issues de la réflexion. La culture est donc ce qui s'oppose à la nature : c'est ce qui est acquis.
La nature, c'est tout ce qui est en nous par hérédité biologique ; la culture, c'est au contraire tout ce que nous tenons de la tradition externe.
Claude Lévi-Strauss cité par Georges Charbonnier
Entretien avec Lévi-Strauss , Paris, éd. UGE, coll. « 10/18 »
Dans cette citation, Lévi-Strauss met en évidence les types d'héritages que reçoit l'homme. D'un côté l'héritage biologique, qui se fait indépendamment de l'homme, de l'autre, l'héritage culturel, qui suppose une activité d'apprentissage.
Il y a donc une distinction entre les lois de la nature et les règles sociales et culturelles : les premières ne sont pas apprises, tandis que les secondes sont liées à la pratique et à l'obéissance aux règles.
La culture serait alors ce qui distingue l'homme des autres êtres vivants.
En effet, alors que le comportement des animaux serait entièrement régi par l'instinct, l'homme est bien plus déterminé par son intellect et la culture qui en découle. Le cas du langage illustre bien cette différence. Certes, les animaux possèdent une forme de langage instinctif, mais celui-ci se distingue radicalement du langage humain par son caractère limité et déterminé.
L'abeille butineuse peut indiquer à ses congénères, par un ensemble de mouvements déterminés, la distance et la direction de ses trouvailles. Mais il lui est impossible de créer une nouvelle signification, ni de répondre autrement à ce signal qu'en se dirigeant vers ces trouvailles. Cette communication relève donc de l'instinct.
À l'inverse, les hommes peuvent inventer des phrases qui n'ont jamais été prononcées et réagir de la manière qu'ils veulent aux propos de leur interlocuteur. Cette communication relève donc de l'intelligence.
L'instinct renvoie à une impulsion innée, automatique et invariable qui régit le comportement de tous les individus d'une même espèce.
Les abeilles ne peuvent construire d'autres formes d'habitat que des ruches. Certes, ces constructions sont parfaites, mais elles ne changent jamais.
Comprendre en quoi l'homme est un être de culture passe par la mise en évidence de ce qui le fait sortir de la nature, de l'état d'animalité.
Contrairement à l'animal qui ne fait qu'habiter le monde, l'homme rend le monde habitable en le transformant , par la technique et le travail, mais aussi par la religion, le langage, l'art et l'histoire. L'homme charge ainsi les choses d'une portée symbolique.
C'est cette idée que la culture est indissociable de la nécessité pour l'homme de rendre le monde habitable que souligne Hannah Arendt dans La Crise de la culture .
Le mot « culture » dérive de colere - cultiver, demeurer, prendre soin, entretenir, préserver - et renvoie principalement au commerce de l'homme avec la nature, au sens de culture et d'entretien de la nature en vue de la rendre propre à l'habitation humaine.
Hannah Arendt
La Crise de la culture , ( Between Past and Future ), trad. Patrick Lévy, Paris, éd. Gallimard, coll. « Folio » (1972)
Dans cette citation, Arendt met en évidence le fait que l'homme, contrairement aux animaux, entreprend un travail de transformation de la nature en vue de la rendre propre à l'habitation humaine.
Aussi pouvons-nous dire que l'homme sort de la nature dans la mesure où, au lieu de simplement habiter dans le monde, il le transforme pour le rendre habitable. La culture correspond donc à ce qui le fait sortir de l'animalité.
A priori, il semble possible de distinguer ce qui relève de la nature ou de la culture en l'homme.
En effet, il y aurait d'un côté notre héritage biologique, ainsi que les exigences propres à la nature d'être vivant de l'homme, et d'un autre côté les manifestations de son intelligence, telles que le langage, la technique, l'art ou bien encore la religion. Pourtant, ce partage n'est peut-être pas si évident.
De fait, lorsque l'on tente de penser cette distinction entre nature et culture, on se place dans une perspective historique et l'on peut se demander par quel moyen l'homme s'est arraché du règne animal pour devenir un être culturel.
Or, lorsque l'on tente de rendre compte précisément de ce qui relève de l'une ou de l'autre de ces deux catégories, on se rend rapidement compte que la frontière est très floue.
Si l'enfant a peur du noir, est-ce dû aux instincts propres à sa nature animale, ou bien est-ce le résultat des histoires que lui racontait sa nourrice ? De la même façon, il semble naturel d'avoir faim à midi, alors qu'il s'agit en vérité d'une habitude sociale.
Maurice Merleau-Ponty met en évidence cette intrication indémêlable du naturel et du culturel en l'homme : l'homme est un mélange de nature et de culture .
Il n'est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d'embrasser dans l'amour que d'appeler « table » une table. Les sentiments et les conduites passionnelles sont inventés comme les mots. Même ceux qui, comme la paternité, paraissent inscrits dans le corps humain sont en réalité des institutions. Il est impossible de superposer chez l'homme une première couche de comportements que l'on appellerait « naturels » et un monde culturel ou spirituel fabriqué. Tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme, comme on voudra dire, en ce sens qu'il n'est pas un mot, pas une conduite qui ne doive quelque chose à l'être simplement biologique, et qui en même temps ne se dérobe à la simplicité de la vie animale, ne détourne de leur sens les conduites vitales, par une sorte d'échappement et par un génie de l'équivoque qui pourraient servir à définir l'homme.
Maurice Merleau-Ponty
Phénoménologie de la perception , Paris, éd. Gallimard, coll. « Tel » (2005)
Pour Merleau-Ponty, les sentiments comme les comportements qui paraissent les plus naturels ont en réalité le même niveau d'artificialité que les mots du langage choisis arbitrairement pour désigner des objets. Il n'y a donc pas de sens à séparer ce qui, en l'homme, relèverait de l'une ou de l'autre de ces catégories.
Il faut donc dire que rien en nous n'est tout à fait naturel ou tout à fait culturel. Toutes nos réactions naturelles sont médiatisées par nos acquis culturels, tout comme nos acquis culturels sont médiatisés par nos données biologiques. L'homme est un être mélangé, un mixte de nature et de culture.
La notion de culture savante.
Une autre définition de la culture que l'on peut étudier est la culture savante.
En effet, lorsque l'on dit d'une personne qu'elle est cultivée (ou bien à l'inverse qu'elle est inculte), on renvoie implicitement à un type de culture particulier : la culture savante.
Parler de culture savante, c'est renvoyer à un ensemble de références scientifiques, artistiques et littéraires qui sont reconnues comme constituant la culture. Il faut donc comprendre l'idée de culture savante en tant qu'elle s'oppose à la culture populaire.
Par exemple, aller écouter un opéra de Mozart au théâtre relève de la culture savante tandis qu'écouter une chanson de variété à la radio relève de la culture populaire.
Cette distinction entre culture savante et culture populaire véhicule l'idée qu'il y aurait une forme de culture légitime : la « culture cultivée », celle légitimée par des institutions.
Le sociologue Pierre Bourdieu s'est intéressé à cette distinction. Il montre que la culture et les styles de vie fonctionnent comme des moyens de produire des différences et des hiérarchies sociales . La culture légitime apparaît comme le produit d'une domination . La classe dominante maintient sa position dominante par une stratégie de distinction : en définissant et en imposant pour le reste de la société la norme du « bon goût », en imposant sa culture comme culture légitime pour toute la société, elle se pose en classe supérieure. La possession de ce capital culturel lui permet de se distinguer.
Bourdieu insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une recherche explicite de distinction : les jugements portés sur le beau et le laid sont le résultat de ce qu'il nomme habitus , c'est-à-dire de manières de penser et d'agir intériorisées à travers l'éducation et le milieu familial.
L'enjeu, pour Bourdieu, est de montrer que dans les sociétés contemporaines, les inégalités culturelles jouent un rôle au moins aussi important que les inégalités socio-économiques . Ainsi, en dépit d'une réussite sociale et économique, un individu ne possédant pas les codes de la culture légitime demeurera culturellement inférieur. On oppose ainsi à la figure du nouveau riche celle de l'aristocrate qui, bien que ruiné, maîtrise à la perfection les règles du bon goût.
En ce sens, la « culture » peut être utilisée comme un instrument de domination et de légitimation de cette domination . Les dénominations utilisées pour désigner ceux qui n'ont pas cette culture sont péjoratives : incultes, profanes, etc.
La raison et la technique.
L'homme possède deux qualités spécifiques qui le distinguent des animaux et lui permettent de se cultiver : la raison et la technique.
On oppose souvent à cette idée que les animaux possèdent eux aussi la technique : les castors construisent des barrages à la perfection, et les ruches des abeilles présentent une technique que l'homme peine à reproduire. Pourtant, il est difficile de parler de culture dans ce cas-là dans la mesure où, lorsque les animaux réalisent de telles prouesses techniques, ils ne font que réaliser ce qu'exige d'eux leur instinct. Malgré ce dont ils sont capables, les animaux ne peuvent pas innover : les abeilles continuent de construire les mêmes ruches, les castors de construire le même type de barrages.
L'homme, grâce à la raison, est capable d'inventer de nouveaux objets techniques : la raison en l'homme correspondrait à l'instinct chez l'animal. C'est d'ailleurs cette différence que met en évidence le mythe de Prométhée tel que le rapporte Platon dans Protagoras .
Ce mythe décrit la façon dont les dieux, au moment de la création des races mortelles, confient à deux frères la tâche de répartir les qualités entre les espèces. L'un des frères, Épiméthée, distribue ainsi entre les animaux diverses qualités : la force, la rapidité, la possession de griffes, d'ailes, etc. Mais, au cours de ce partage, il oublie l'homme, qui reste le singe nu, c'est-à-dire un être sans qualité. L'espèce humaine ne possède donc pas l'équipement naturel nécessaire pour assurer sa propre survie. C'est afin de réparer cette erreur que son frère, Prométhée, intervient : comme toutes les qualités ont été distribuées, il dérobe aux dieux le feu qui est le symbole de l'intelligence technicienne. L'espèce humaine obtient alors les moyens d'assurer sa survie, au même titre que les autres animaux. Toutefois, dans la mesure où l'intelligence provient directement des dieux, l'espèce humaine obtient en même temps quelque chose de plus que les animaux : la technique est synonyme d'invention, et c'est par elle que vont apparaître la religion, le langage, ou bien encore l'agriculture.
Ainsi, la culture est avant tout une réponse à un manque : l'homme est une espèce démunie face aux autres animaux. En effet, il ne possède ni outil ni instinct, c'est-à-dire un savoir-faire technique inné. C'est donc pour pallier ce manque qu'il reçoit une part du divin, l'intelligence technique, laquelle est susceptible de progrès indéfinis.
De plus, contrairement aux animaux, l'homme dispose de la capacité de faire usage de sa raison et de développer de nouvelles techniques. C'est ce que l'on appelle la perfectibilité.
Il est alors possible d'affirmer que la particularité de l'homme est de n'avoir aucune nature prédéfinie. De ce point de vue, l'homme est un être changeant , ayant la capacité de se développer d'une infinité de manières différentes. C'est ce que souligne Jean-Jacques Rousseau dans la première partie du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.
La perfectibilité, c'est la faculté de se perfectionner, faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu ; au lieu qu'un animal est au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première année de ces mille ans.
Jean-Jacques Rousseau
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes , Paris, éd. GF Flammarion (2016)
C'est bien la perfectibilité qui rend l'homme susceptible de progrès et d'innovation, alors que l'animal, déterminé par l'instinct propre à son espèce, ne peut que reproduire ce qui est propre à sa nature.
Si la nature de l'homme est de n'avoir pas de nature définie, il possède néanmoins la faculté de se perfectionner.
L'éducation et la transmission.
La culture se transmet et s'apprend.
En effet, le patrimoine culturel n'est pas de nature biologique, il ne se transmet pas par les gènes. Bien au contraire, comme le souligne Edgar Morin, la transmission de la culture relève d'une volonté de transmission et d'une appropriation active.
La culture est un patrimoine informationnel constitué des savoirs, savoir-faire, règles, normes propres à une société […]. La culture s'apprend, se réapprend, se retransmet, se reproduit de génération en génération. Elle n'est pas inscrite dans les gènes, mais au contraire dans l'esprit-cerveau des êtres humains.
Edgar Morin
Le Paradigme perdu : la nature humaine , Paris, éd. Seuil
La culture ne passe pas par les gènes mais nécessite une transmission volontaire et une appropriation active : c'est notamment le but de la lecture de livres, mais aussi de la création des écoles ou des musées.
Mais la culture ne doit pas seulement s'entendre au sens de l'héritage culturel : se cultiver, c'est aussi se transformer soi-même, développer au mieux ses facultés.
Se cultiver, c'est donc prendre soin de ce que l'on possède déjà : son corps et son esprit. En ce sens, la culture correspond à l'amélioration de ce qui est donné .
La culture de ses forces naturelles (forces de l'esprit, de l'âme et du corps), comme moyens en vue de toutes sortes de fins possibles, est un devoir de l'homme envers lui-même. L'être humain se doit à lui-même (comme être rationnel) de ne pas laisser inutilisées et, pour ainsi dire, de ne pas laisser se rouiller les dispositions et facultés naturelles dont sa raison peut un jour faire usage.
Emmanuel Kant
Métaphysique des mœurs , ( Die Metaphysik der Sitten ), trad. Alain Renaut, Paris, Flammarion (1994)
L'homme, en tant qu'être rationnel capable de se cultiver, se doit d'améliorer ses capacités (celles du corps et celles de l'esprit) s'il veut devenir pleinement humain.
Cette culture de soi ne se fait pas naturellement ou instinctivement : c'est par un effort sur lui-même et un dépassement de ses instincts que l'homme s'améliore. On peut parler de devoir envers lui-même, l'être humain devient un peu meilleur à chaque évolution.
La définition d'une culture par opposition à une autre.
Historiquement, la notion de culture s'est développée par opposition à son autre : le sauvage, le barbare. Ainsi, dans l'Antiquité, les Grecs appelaient « barbares » tous ceux qui ne participaient pas à la culture gréco-romaine. Étymologiquement, le mot « barbare » englobait toutes les personnes qui parlaient « en charabia » : leur langage, inarticulé en apparence, n'était pas reconnu comme tel, semblant apparenté aux cris émis par les animaux. Plus généralement, parler d'acte barbare ou de mœurs et de traditions barbares revient à refuser le statut de culture, et donc le statut humain, à un groupe d'hommes.
L'usage de la notion de sauvage fonctionne de la même manière : on qualifie de « sauvages » les populations dont les modes de vie semblent proches de ceux des animaux, en particulier au moment de la conquête du continent américain. À nouveau, parler de « sauvages » équivaut à refuser le statut d'être de culture, donc un statut proprement humain, à certains hommes. Montaigne dénonce l'usage de la notion de barbarie dans ses Essais.
On appelle « sauvage » celui dont on considère qu'il n'a aucune culture, et « barbare » celui dont on considère la culture comme étrangère à la nôtre.
Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage.
Michel de Montaigne
Essais , Bordeaux, éd. Simon Millanges
Montaigne met en évidence le fait que la notion de barbarie ne sert qu'à qualifier des pratiques qui nous sont étrangères.
C'est cette distinction entre peuples civilisés d'un côté et peuples sauvages de l'autre que recouvre la culture comprise comme civilisation : certes, tous les peuples attestent d'une forme de culture (c'est-à-dire de modes de vie particuliers et d'expressions de leur histoire), mais tous les peuples n'ont pas atteint le même degré de civilisation.
Il importe d'être conscient du fait que l'usage même de la notion de culture peut servir à dévaloriser des modes de vie qui s'opposent à ceux de la culture à laquelle on appartient. C'est pour cette raison que la comparaison des cultures est un exercice extrêmement délicat.
En effet, le fait de comparer suppose que l'on prenne un étalon à partir duquel on effectue la comparaison. Ainsi, un modèle de culture est toujours choisi, et on évalue les autres cultures en fonction de ce modèle. De là naît le risque d'ériger en normes des pratiques particulières à partir desquelles évaluer les autres cultures. Autrement dit, comparer les cultures peut se réduire à universaliser des habitudes acquises par une culture particulière au détriment des autres.
C'est cette difficulté majeure que l'ethnologue Claude Lévi-Strauss a mise en lumière, à travers le concept d'ethnocentrisme . En effet, l'ethnocentrisme est la « tendance, plus ou moins consciente, à privilégier les valeurs et les formes culturelles du groupe ethnique auquel on appartient ».
C'est ainsi que l'Occident a généralement pris son modèle d'évolution historique de la culture pour évaluer les autres cultures du monde. Lévi-Strauss souligne que ce que l'on évalue alors n'est pas une évolution, mais simplement un changement par rapport à sa propre culture. Autrement dit, ce qui apparaîtra comme un changement à un individu donné pourra apparaître comme une stagnation à un autre, car chacun voit le changement en fonction des critères propres à la culture à laquelle il appartient.
L'ethnocentrisme est la tendance, pour une culture donnée, à considérer ses normes et ses pratiques comme la mesure et le modèle pour comprendre toutes les autres cultures. Cette tendance amène à rejeter les autres formes de cultures, ou à les considérer comme inférieures à la sienne.
Cette difficulté de comparer les cultures, et plus largement d'utiliser, pour étudier des cultures, des modes de pensée qui lui sont étrangers, a des effets sur l'appréhension des cultures.
En effet, en réaction à l'ethnocentrisme s'est formé ce que l'on nomme le relativisme culturel .
Le relativisme culturel est une thèse qui soutient que les croyances et les activités mentales d'un individu dépendent de la culture à laquelle il appartient : il importe de reconnaître la diversité des cultures ainsi que leur égale dignité. Cette reconnaissance s'accompagne d'une tolérance à l'égard des autres cultures. Elle pose comme principe qu'il est impossible de juger moralement les actes d'un individu d'un point de vue extérieur.
La pratique de la polygamie n'est pas une marque de sauvagerie mais fait partie intégrante du mode de fonctionnement d'une société donnée.
Le relativisme culturel énonce que les normes et les règles morales changent d'une culture à l'autre. Il n'existe donc pas de modèle culturel universel : les normes ne sont pas absolues, elles sont le résultat de coutumes et de pratiques sociales. Aussi ces règles ne peuvent être comprises qu'à l'intérieur de l'aire culturelle où elles ont émergé.
Néanmoins, le relativisme culturel met l'ethnologue dans une position difficile : en tant que scientifique, le regard qu'il porte sur les sociétés étudiées doit être objectif. Mais en même temps, cette attitude risque de l'amener à accepter des comportements qu'il condamnerait par ailleurs, comme la cruauté. La solution pourrait consister à suspendre tout jugement moral dans le cadre de l'étude des populations, et à refuser de penser les cultures sur le mode du progrès ou de l'évolution, tout en maintenant l'exigence du respect de la dignité de l'être humain comme idéal.
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Questions/Réponses
Vous ne précisez pas si vous recherchez des citations contenant les termes « nature » et « culture » dans la même expression. Nous avons recherché thème par thème dans un premier temps puis en recherche croisée.
Le Grand Dictionnaire des citations françaises J.-Yves Dournon, Archipel, Paris, 2002
« La raison nous trompe plus souvent que la nature » Vaunevargues, Réflexions et maximes [1746]
« L’essentiel est d’être ce que nous fit la nature ; on n’est toujours que trop ce que les hommes veulent que l’on soit » J.-J Rousseau, Émile ou De l’éducation [1762]
« Passez en revue, analysez tout ce qui est naturel, toutes les actions et les désirs du pur homme naturel, vous ne trouverez rien que d’affreux » Charles Baudelaire, Le Peintre de la vie moderne [ 1863]
« Toute culture qui s’universalise perd sa singularité et se meurt » J. Baudrillard, Le Paroxyste indifférent [1997]
« La culture c’est ce qui demeure dans l’homme, lorsqu’il a tout oublié » E. Herriot, Notes et maximes [ed. posthume, 1962]
« La culture ne s’hérite pas, elle se conquière » A. Malraux, [A. Gide, Journal , 1937]
« L’homme se trouve et grandit dans la mesure où il brise les pièges où l’a enfermé la société sous le prétexte de l’instruire et de l’organiser ; c’est alors qu’il récupère sa nature, sa vraie sauvagerie, qui est la culture, héritage des ancêtres » J.-M Domenach, Ce que je crois [1978]
Le Dictionnaire des citations françaises sous la direction de Pierre Oster, Les Usuels du Robert, Paris, 1978 Ce manuel propose des citations par thème (en index), mais elles sont surtout répertoriées par leur auteur. Il faut donc mener une réflexion au sujet des thèmes et des pensées propres aux auteurs, philosophes, écrivains, sociologues ou poètes qui vous intéressent. La question de l’évolution de la pensée dans l’intelligentsia est également importante pour ce genre de recherche qui met en relation un siècle, une époque avec les penseurs et les idées de leur temps.
Citations de j.-j rousseau.
« C’est en un sens à force d’étudier l’homme que nous nous sommes mis hors d’état de la connaître » « La volonté parle encore quand la nature se tait » [ Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes , Première partie, 1755]
« Quand un homme ne peut croire ce qu’il trouve absurde, ce n’est pas sa faute, c’est celle de sa raison » [ Lettre à d’Alembert , 1758]
« Quand il se présente à la culture scientifique, l’esprit n’est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l’âge de ses préjugés » « Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit » » (chapitre 1, 1.)
« Nous comprenons la nature en lui résistant » (chapitre 2, 1.)
« La culture antique ne convient qu’aux élites de l’esprit. C’est un luxe pour les intelligences riches ; il devrait être interdit de le vulgariser » E. Hérriot [ Créer , Introduction, 1919]
« (…) la culture générale, c’est ce qui permet à l’individu de sentir pleinement sa solidarité avec les autres hommes, dans l’espace et dans le temps, avec ceux de sa génération comme avec les générations qui l’ont précédé et avec celles qui le suivront » P. Langevin [ Contribution de l’enseignement des sciences physiques à la culture générale , 1931]
Evene (rubrique du site du figaro).
NATURE : 240 résultats CULTURE : 100 résultats Voici quelques occurences pour la requête associant nature + culture [nature * culture]
« Tout mariage est une rencontre dramatique entre la nature et la culture, entre l’alliance et la parenté » Claude Lévi-Strauss [Extrait: Les Structures élémentaires de la parenté , 1949]
« On refuse d’admettre le fait-même de la diversité culturelle; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit » Claude Lévi-Strauss [Extrait: Race et histoire , 1952]
« L’homme est un être culturel par nature parce qu’il est un être naturel par culture » Edgar Morin [Extrait: Le Paradigme perdu , 1937]
NATURE : 25 résultats [+ 3.500 pour « nature humaine »] CULTURE : 50 résultats Un seul résultat pour la recherche croisée :
« L’homme est un être culturel par nature parce qu’il est un être naturel par culture » Eugène Guillevic [Extrait de l’œuvre non précisé, date non communiquée]
Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information
Publié le 14/06/2013 - CC BY-SA 4.0
Merci pour votre aide et c’est sublime vraiment
C’est juste remarquable ce que vous faites. Merci !
Je suis très content de votre assistance. J’aimerai avoir plus de citations et de maximes.
Très content de vous.
Merci beaucoup pour les citations
Merci pour tout votre soutien
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COMMENTS
INTRODUCTION. Nature et culture semblent dès l'abord antinomiques. En effet, la culture désigne tout ce qui procède du travail humain (les produits de la technique), et tous les dispositifs qui règlent les relations des hommes entre eux (la politique, le Droit, le langage…). La nature, au contraire, c'est ce qui se fait tout seul, qui ...
La nature - dissertations de philosophie. L'idée d'un retour à la nature a-t-elle un sens ? Ce qui est naturel a-t-il nécessairement une valeur ? Comment les sciences humaines questionnent-elles la notion d'inhumain ? Doit-on le respect au vivant ? Faut-il, pour le connaître, faire du vivant un objet ? Faut-il se méfier de l'idée de ...
perpétue par la transmission de l'éducation : la culture éloigne l'homme de sa véritable nature, et peut même, comme le pense NIETZSCHE, constituer le grand malheur de l'homme, empêchant sa ...
Nature et Culture (fiche de révision) La culture s'entend d'abord par opposition à la nature : est naturel, ce qui se fait toutseul ; est culturel ce qui porte la trace du travail humain. Le petit chemin de campagne nous semble donc plus naturel que la grande ville ; ... mais les chemins, les champs et la campagne elle-même n'ont rien de ...
Bac de Philo : La nature - Fiche de révision. Par Les Bons Profs, partenaire de l'Etudiant , publié le 04 mai 2023. 8 min. Méthodo. Bac. Il est courant d'opposer la nature à la culture. La ...
3) Tout ce qui est inné ou spontané dans une espèce. S'oppose alors à la culture (Cf. homme à l'état de la nature - Rousseau ) ou, dans le langage de la théologie, à la révélation et à la grâce. 4) Dans un sens plus particulier, désigne les caractères propres à un individu qui le distinguent d'un autre. nature en général.
La nature et la culture. Chapitre 6. La nature et la culture. La culture fait partie des évidences dont nous avons besoin pour tracer notre route au sein de la société et dans le monde ; et nous comptons évidemment, parmi les traits de culture, les manières de penser qui sont tellement ancrées en nous par l'éducation et par des visions ...
Philosophe français (1908 -1961) Distinguer nature et culture chez l'homme supposerait que nous puissions différencier ce que nous avons acquis de ce qui nous est inné ! Il n'est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d'embrasser dans l'amour que d'appeler table une table.
Conclusion : L'homme est une être de culture. La culture de dénature pas l'homme, elle lui donne sa propre nature, celle qui le distingue des autres vivants, celle qui le caractérise. L'homme se fait lui même par une diversité culturelle extrêmement riche et inépuisable.
Il propose une définition méthodologique des deux termes : la nature est caractérisée par l'universalité, la culture est caractérisée par la règle. L'homme est, en effet, le seul être qui s'impose des règles, qui exige la rè-. gle pour la règle. Parce que les cultures sont diverses, les règles le sont aussi.
Afin que vous compreniez mieux ce que l'on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond. Si vous ne l'avez pas lu, je vous invite à lire d'abord cet article sur la ...
La culture est l'ensemble des processus par lesquels l'homme transforme la nature. C'est l'ensemble des techniques, institutions, et traditions d'un groupe humain. La nature est tout ce qui existe, c'est-à-dire, tout ce qui entoure l'homme et qui n'est pas de son œuvre. C'est aussi ce qu'une chose ou un être est ...
Loin de dénaturer l'homme, la culture le révèle à sa véritable nature d'être contingent et historique : A. La culture est possible comme processus de formation de l'homme du fait qu'il est perfectible : a) la perfectibilité, condition de la réalisation continue de la nature de l'homme : Rousseau, dans le Discours sur l ...
Pour ce sujet d'annales de bac de philosophie de 2018, cela pourrait donner : I - La culture nous rend plus humains parce qu'elle est un lieu partagé dans lequel se crée, se livre et se partage notre condition humaine. II - Cependant toute culture est particulière, relative à un groupe d'hommes ; ainsi elle peut entraver la ...
La culture dénature-t-elle l'homme ? publié le 16 mai 2013 5 min. Sujet très classique et sans surprise sur les rapports entre nature et culture. Par delà la formulation spécifique du sujet ...
III Le dépassement de l'opposition nature/culture 1 L'impossible distinction nature/culture. Il est, en fait, impossible de séparer chez l'homme l'inné et l'acquis. Selon Merleau-Ponty, « tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme. » Tous les comportements et toutes les paroles s'enracinent dans la biologie humaine sans jamais s ...
La nature est régie par des principes universels. Les lois de la nature s'appliquent à toutes les créatures vivantes. En revanche, la culture est selon Descartes le domaine de l'esprit et de la liberté humaine. Elle se distingue de la nature parce qu'elle est créée par les humains ET pour les humains.
Sujets de réflexions philosophiques : La culture. Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de la culture. 1. Peut-on se donner comme règle morale de suivre la nature ? 2. La nature : qu'est-elle pour le savant, pour le technicien, pour l'artiste ? 3.
Dissertation Philo Nature Et Culture - Free download as PDF File (.pdf), Text File (.txt) or read online for free. Scribd is the world's largest social reading and publishing site.
2/ Oublié par la nature, l'homme développe ses capacités spécifiques en domptant la nature et sa nature. Il y a une dimension morale liée à la culture. 3/ L'homme fait évoluer sa nature à travers l'histoire. II. La culture comme processus de moralisation de l'homme parvient-elle à ses fins ?
Le "Grand partage" Dans ses travaux, Philippe Descola souligne le "Grand partage" sur lequel repose la culture occidentale, celle faite entre la nature et les êtres humains.Il précise : "le terme d'environnement est intéressant puisqu'au fond il est très anthropocentrique, c'est tout ce qui constitue l'entourage des humains", et "tout cet entourage a été considéré depuis ...
La culture peut d'abord se comprendre comme ce qui s'oppose à la nature. Il y aurait dans l'homme : d'un côté ce qui relève du naturel, c'est-à-dire ce qui serait inné ; d'un autre côté ce qui relève de la culture, c'est-à-dire d'un apprentissage. Le mot « culture » vient du verbe latin cultura, qui se traduit par « cultiver » ou ...
Davantage de citations sur « Nature » et « Culture » et des pistes de travail. Devoir de philo : site d'aide à la dissertation et au commentaire de texte en philosophie ; Philagora : site d'aide et de soutien scolaire (recommandé par Bordas) Le Precepteur : sélection de citations et d'extraits de textes écrits, utile pour ...