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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la justice

La justice est l'un des thèmes centraux du programme de philosophie de terminale. La vie en société impose en effet de se questionner non seulement sur l'origine et sur la mise en place « technique » de la communauté humaine, mais également sur les valeurs et les normes que reflète cette forme de vie. La justice est également une notion complexe, puisqu'elle peut poser des questions techniques intéressant les magistrats, les avocats, les législateurs, mais qu'elle concerne aussi un grand nombre de situations qui interpellent tous les individus. Réfléchir philosophiquement à la justice, c'est donc s'intéresser à l'amélioration de la vie en commun, mais également se questionner sur sa propre conduite vis-à-vis des autres, des lois et des institutions, questionnement dont le citoyen éclairé ne peut faire l'économie.

Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la justice

Credit Photo : Freepik stories

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Sujet 1 - Y a-t-il un droit du plus fort ?

On peut être tenté de croire que le monde humain, comme le monde de certains animaux, est structuré par des rapports de force : les forts imposent leur loi par la violence ou la menace, les faibles obéissent par crainte. Nous le savons trop bien, notre monde ressemble parfois à ces jeux de pouvoir. Mais si le fort peut imposer sa loi, en a-t-il pour autant le droit  ? Le sujet invite à explorer ce qui justifie la domination de ceux qui sont au pouvoir, pour peut-être découvrir avec Rousseau que le droit du plus fort est une expression fondamentalement contradictoire ( Le contrat social ).

Sujet 2 - Être juste, est-ce obéir aux lois ?

Lorsqu'on vit dans une société civile, il peut être tentant de croire que le respect scrupuleux des lois édictées par le législateur fait de nous une bonne personne. Mais si la justice est la recherche du rapport adéquat à mes semblables, est-il certain que la loi est toujours le meilleur guide pour savoir comment me comporter avec les autres ? N'y a-t-il pas des cas où être juste, c'est prendre le risque de désobéir aux lois pour suivre son sentiment intime de la justice ?

Sujet 3 - Qu'est-ce qu'une loi injuste ?

«  Loiinjuste  » semble être une contradiction dans les termes. Quel est en effet le but des lois, sinon de faire régner la justice là où auparavant était l'injustice ? Pourtant, nous savons que tous les législateurs ne veulent pas le bien de leurs concitoyens, et que des lois peuvent être mauvaises parce qu'elles sont mal faites, ou édictées par des personnes malveillantes. Mais sur la base de quel critère peut-on dire qu'une loi est injuste, alors que c'est précisément le rôle des lois, semble-t-il, de nous dire ce qui est juste ?

Sujet 4 - Une société juste peut-elle accepter les inégalités ?

Depuis longtemps, les philosophes cherchent à penser une société idéale, constatant que les sociétés réelles sont perfectibles, et ne tiennent pas toutes leurs promesses. Mais une société idéale est-elle une société où règne l'égalité, comme on le pense souvent spontanément ? Pourtant, si Thomas More, dans son Utopie envisage de faire participer tout le monde au travail, il ne se soucie pas outre mesure de l'égalité entre hommes et femmes. De même, Platon, lorsqu'il brosse le portrait de la Cité Idéale dans la République , assume qu'elle soit une société inégale. Les inégalités sont-elles une entorse à la justice, ou bien y a-t-il des inégalités souhaitables qu'on peut tolérer, voire rechercher, comme le pensait John Rawls ?

Sujet  5 - Peut-on tout pardonner ?

Le pardon semble être une valeur importante pour les êtres humains, et se présente de plus comme une nécessité pour vivre en société, car il serait impossible de vivre ensemble en se tenant rancune de chaque vexation, injure ou faute. Le pardon peut même sembler une marque de supériorité, comme Corneille le montre avec force dans Cinna . Mais n'y a-t-il pas des crimes que l'horreur rend imprescriptibles, donc impardonnables, comme le suggère Jankélévitch  ? Doit-on accepter de pardonner aux criminels de guerre et aux monstres, au risque peut-être de brouiller la frontière entre des crimes de gravité très différente ?

Sujet 6 - Obéir aux lois, est-ce renoncer à sa liberté ?

La loi se présente d'abord à l'individu comme une contrainte : tu ne dois pas faire cela, même si tu en as envie. La loi semble mettre une limite à ma liberté, en m'interdisant d'aller jusqu'au bout de celle-ci. Au point que l'on peut être tenté, avec l'anarchiste Stirner , de revendiquer que l'on a le droit de faire tout ce qu'on peut, et qu'on ne doit pas accepter de limite à sa liberté. Mais n'est pas au risque, comme le craignait Hobbes dans son Léviathan , de promouvoir une société du pied de guerre permanent, de la lutte de chacun contre chacun ? N'est-ce pas au contraire dans le cadre sûr instauré par les lois que s'expérimente la véritable liberté ?

Sujet 7 - Le droit n'est-il qu'un rapport de force ?

Nous l'avons vu plus haut, le rapport de force semble s'opposer à la justice, parce que le fort n'a pas forcément la légitimité de s'imposer. Mais une question plus troublante peut alors surgir : n'est-il pas possible que les lois soient en fait des outils de domination pour les puissants, qui pourraient par leur entremise imposer leurs propres intérêts en les faisant passer pour quelque chose de juste ? Ce risque, c'est que la justice ne soit qu'une force déguisée en justice pour paraître plus respectable, comme le craignait Pascal dans ses Pensées .

Sujet 8 - La violence peut-elle être légitime ?

Spontanément, la violence nous semble être une injustice, et ce serait le rôle de la justice de nous protéger d'elle. Mais non seulement peut-on observer que la justice elle-même peut faillir à sa mission en nous violentant injustement, comme dans le cas de violences policières excessives, mais encore pouvons-nous observer que la justice n'est rien sans l'usage de la violence, ou au moins, de la menace de la violence. Faut-il penser avec Weber que c'est l'État qui détient le monopole de la violence légitime ?

Sujet 9 - Sommes-nous justes par intérêt ?

Il semble à première vue que la justice réclame de nous d'être désintéressés : être juste, c'est agir conformément à la justice, peu importe si c'est à mon avantage ou à mon désavantage. Mais on peut en réalité douter que les hommes soient capables d'un tel désintéressement. N'est-ce pas finalement par lâcheté que nous agissons justement, parce que nous craignons la sanction sociale et la désapprobation des autres ? Si nous pouvions échapper aux conséquences de nos actes, serions-nous vraiment prêts à être juste de façon désintéressée, comme le demande cyniquement Thrasymaque dans la République de Platon ?

Sujet 10 - Existe-t-il un droit naturel ?

Quiconque voyage se rend rapidement compte que les lois, supposées être justes, donc universellement valables, varient en effet en fonction des pays. La même variation se constate dans le temps à travers l'Histoire, au point qu'on puisse se scandaliser, avec Pascal , que la justice change à ce point de visage quand on passe une frontière. Pour résoudre ce scandale, on peut être tenté de rechercher des règles de justice qui ne varieraient pas, et qui seraient tellement valables qu'elles devraient être partout et tout le temps acceptées. Mais un tel droit naturel existe-t-il ?  

Sources : - Pierre CORNEILLE, Cinna. - Thomas HOBBES, Léviathan. - Vladimir JANKELEVITCH, L'imprescriptible. - Thomas MORE, Utopie. - Blaise PASCAL, Pensées. - PLATON, République. - John RAWLS, Théorie de la justice. - Jean-Jacques ROUSSEAU, Contrat social. - Max STIRNER, L'unique et sa propriété. - Max WEBER, Le savant et le politique.

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Exemple de sujet : La compétence donne-t-elle des droits ?

Ce sujet présente une complexité méthodologique majeure : il ne se réfère pas à un seul domaine de réflexion, ce qui oblige à glisser, dans les exemples mobilisés, d’un secteur philosophique à un autre (ou, pour le dire dans le langage du lycée, d’un thème du programme à un autre). Il convient donc de veiller à ce que toutes les références ou les exemples mobilisés ne réduisent pas le champ de compréhension de la notion de compétence. Il convient en ce sens de partir de la définition la plus construite possible de la compétence. La compétence désigne généralement l’articulation entre une excellence intellectuelle (qui tient à la connaissance que possède un individu d’un domaine particulier de la réalité) et un excellence technique ou pratiques (qui est liée à un savoir-faire, à une habileté particulière à manier les choses concrètes). La question posée par le sujet suppose donc implicitement l’opposition entre l’homme compétent à l’homme ignorant pour savoir si la possession de qualités particulières, d’une excellence propre, permet à celui qui les possède plus qu’à celui qui en est dépouill&e... [voir le corrigé complet]

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La Justice en Philosophie

justice philosophie

Définition de la Justice en philosophie

La justice est au coeur des débats depuis l’aube de la philosophie. Platon , déjà, plaçait la justice au centre de la République , son ouvrage majeur.

De manière générale, la justice désigne la conformité avec le droit, le sentiment d’équité. On peut distinguer trois types de justice :

  • la justice-idée : elle désigne la norme du droit, la notion de ce qui est dû
  • la justice-devoir : elle désigne la vertu par laquelle on respecte les droits des personnes en tant qu’elles sont considérées comme égales
  • la justice-institution : ensemble des organisations ou personnes appliquant le droit

Pour les philosophes, la justice est le but de toute politique, dans la mesure où elle vise à établir une égalité véritable et anonyme, qui ne tient compte ni de la situation sociale ni de la personnalité des individus.

Justice et égalité

L’exigence d’égalité.

C’est souvent lorsqu’on est soi-même victime d’injustice qu’on se souci le plus de savoir ce qu’est la justice : l’lorsqu’à travail égal, les salaires sont inégaux, qu’un héritage est inégalement réparti ou que les auteurs d’un même délit se voient infliger des peines différentes. Dans chacun de ces exemples, l’injustice prend la forme d’une inégalité dans la répartition des biens et des peines. La justice devrait donc logiquement pouvoir se définir par l’égalité. D’ailleurs, c’est bien une stricte égalité qu’indiquent les plateaux de la balance, symbole de la justice. Mais il est difficile de déterminer ce qu’est une égalité juste, car il ne suffit pas d’attribuer des parts égales à chacun : l’un peut mériter plus que l’autre, ou être davantage dans le besoin.

Par quelle égalité faut-il donc définir la justice ? Les mêmes biens pour tous ? A chacun selon ses besoins ? A chacun selon son mérite ? L’exigence de l’égalité ou de l’équité, doit parfois prendre en considération les différences qui existent, de fait entre les individus. Mais d’un autre côté, la justice suppose aussi un traitement égal pour tous, en dépit des différences de chacun. On voit qu’il faudrait pouvoir se référer à une norme qui préciserait quels sont les droits et devoirs de chacun. Mais comment définir une telle norme qui puisse valoir pour tous ?

Egalité de droit, égalité en droit

Personne ne soutiendrait que tous les hommes sont égaux dans les faits. Aux inégalités naturelles (inégalités de force, de santé, d’aptitudes) s’ajoutent en effet, des inégalités d’origine sociale. L’institution de l’héritage introduit dès le départ des inégalités renforcées parfois par le système de castes, lorsque les individus ne peuvent pas sortir de la caste dans laquelle il sont nés.

Mais la justice exige que les hommes soient égaux en droit, c’est à dire que malgré leur diversité, ils aient droit à une égale reconnaissance de leur dignité humaine, au respect exigible par toute personne raisonnable. Ce principe de l’égalité des personnes fonde en démocratie l’égalité civile : il s’agit d’imposer à tous les citoyens quel qu’ils soient, un même système de droits et d’obligations. Egaux en droit, les hommes sont aussi égaux en droits : homme ou femme, riche ou pauvre, chaque citoyen a le droit de vote, a le droit de présenter sa candidature à un poste de la fonction publique. Cette égalité devant la loi est affirmée en France par La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen  (1789), qui récuse toutes les distinctions qui ne serait pas fondées sur l’utilité commune. Encore faudrait-il que l’inégalité des conditions ne remette pas en question l’inégalité des droits. Que signifierait, en effet, un droit aux soins médicaux auxquels les plus pauvres n’auraient pas accès ? La justice exige non seulement que les mêmes chances soient données à tous, mais que les inégalités sociales et économiques soient dans la mesure du possible atténuées : les plus riche payeront davantage d’impôts ; les plus pauvres seront aidés par l’Etat.

Les trois formes de justice

Selon Aristote , il existe trois formes de justice : la justice commutative, qui préside aux échanges et aux contrats, repose sur l’égalité arithmétique. Un échange est juste lorsque les services ou les biens échangés ont strictement la même valeur. La justice distributive, qui s’applique à la répartition des biens et des honneurs au sein de la cité. Cette répartition est proportionnelle aux qualités de chacun, ou aux services rendus. Ici l’égalité n’est plus arithmétique, mais géométrique : le général est d’autant plus récompensé qu’il remporte de plus nombreuses et de plus grandes victoire. La justice rectificative ou corrective, qui proportionne les sanctions à la gravité de la faute. Sous sa forme primitive, elle fait subir au coupable le sort qu’il a lui même fait subir à sa victime. C’est la loi du talion ou “œil pour œil, dent pour dent”. Une justice plus évoluée tient compte des intentions du coupable et proportionne la punition à la mauvaise volonté de celui-ci, plutôt, qu’à la gravité de son acte.

Fichier:Gandolfi - Allegory of Justice.jpg — Wikipédia

Droit positif et droit naturel

Les commandements de la raison.

Le droit, c’est ce qui est permis par une règle. Encore faut-il distinguer la règle morale, intérieure à la conscience, et la règle sociale, imposée par la collectivité à tous les membres du groupe sous forme de loi écrites ou de coutume. Idéalement, le “droit positif” c’est à dire l’ensemble des règles (lois, usages, coutumes) en vigueur dans une société, devrait être la traduction pure et simple du “droit naturel”, de ce que la conscience humaine ou la raison reconnaît comme moralement fondé.

Montesquieu, bien qu’il soit très attentif à la diversité des coutumes et des institution humaines, pense que le droit positif doit être l’application du droit naturel, c’est à dire de principes rationnels et universels, adaptés aux conditions particulières de chaque pays : “La loi en général, est la raison humaine, en tant qu’elle gouverne tous les peuples de la terre ; et les lois politiques et civiles de chaque nation ne doivent être que les cas particuliers où s’applique cette raison humaine”, écrit Montesquieu dans l’ Esprit des lois. Est ainsi affirmée, contre ceux qui dénoncent la diversité des conceptions du juste et de l’injuste, la rationalité essentielle de la loi.

Le droit a une histoire

Cependant, le droit positif n’est jamais le décret d’une raison pure désincarnée. Il est plutôt le fruit d’une longue suite d’évènements et de conditions historiques déterminées. Droit coutumier, puis écrit, il change au gré des péripéties de l’histoire. Notre système juridique conserve ainsi des traces du droit romain et du droit féodal. S’il reflète encore les grandes réformes napoléoniennes, il s’est ensuite modifié sur bien des points aux XIXème et XXème siècles.

La définition du droit ne saurait précéder la construction d’une réalité sociale. C’est donc la société qui est première, et le droit peut être conçu comme le système des régulations qui tend spontanément à s’imposer dans l’organisme collectif. Chaque société a ses règlements : droit civil, droit commercial, droit pénal, etc… Il semble difficile de déduire toutes ces lois et tous ces codes de la conscience morale subjective ou de la raison pure.

Légalité et légitimité

C’est pourquoi l’idée d’un “droit naturel” qui précèderait et transcenderait l’organisation collective a pu passer pour une chimère métaphysique. Mais cette critique du droit naturel, pour répandue qu’elle soit parmi les juristes et les sociologues, est elle même critiquable. Nier le droit naturel, c’est nier cette exigence de justice qui est inscrite au cœur de la conscience humaine. Il n’est que trop vrai que le système des lois écrites n’est jamais purement rationnel. Mais précisément au nom du droit naturel, au nom des lois “non écrites” qui inspirent la conscience universelle, il est possible – et même souhaitable- de remettre en question certains aspect du droit positif pour faire évoluer celui-ci dans le sens d’une plus grande justice.

On ne peut que louer, bien sûr, le comportement d’un homme qui observerait scrupuleusement les lois de son pays. Il arrive pourtant que les lois promulguées par les hommes soient injustes, notamment lorsque ces hommes se servent du droit positif pour asseoir une tyrannie ou légaliser une oppression illégitime d’une minorité ethnique ou religieuse. Quelle doit alors être l’attitude du juste ? Si le respect de la justice comme valeur l’emporte sur celui de la justice comme institution, alors il doit en toute logique désobéir aux lois qui sont injustes. Il affirme alors l’idée d’une norme supérieure de la justice, à l’aune de laquelle chacun peut mesurer la justice légale ou positive. Dans l’ Antigone de Sophocle, le roi Créon est juste en ce qu’il fait respecter les lois de la cité qu’il gouverne ; mais la raison est du côté d’Antigone, qui nous dit que tout homme a droit à une sépulture décente, quelle que soit la gravité de son forfait.

Les gros poissons mangent les petits

La garantie de la justice : la force ou le droit ?

Un “droit du plus fort” .

Y a-t-il un droit du plus fort ? Certains pensent que les règles juridiques expriment l’équilibre des forces en présence dans la société, plutôt que des exigences éthiques. Dans Aurore , Nietzsche définit nos droits comme “des degrés de puissance reconnus et garantis”. Le droit ne serait alors que la traduction de la force. Telle est la thèse que développe le sophiste Calliclès dans le Gorgias de Platon, contre Socrate qui affirme qu’il n’existe point de bonheur pour le tyran puisque celui-ci est injuste. Calliclès répond que la justice est toujours du côté du plus fort, mais il distingue deux ordres opposés : la nature et la loi positive.

La nature, dit Calliclès, est gouvernée par la loi du plus fort, que l’on peut appeler familièrement “la loi de la jungle”. En vertu de cette loi, il appartient au plus fort de dominer partout le plus faible : les gros poissons mangent les petits, et les êtes affaiblis, ou malades sont appelés à être dévorés par leurs prédateurs. C’est cette même loi, pense Calliclès, qui devrait régir les rapports entre les hommes. Pour lui, il est juste que le plus fort s’élève au-dessus des autres, car son droit n’a d’autre limite que son pouvoir et son bon plaisir. Cependant, les hommes faibles, pour se protéger de la domination  naturelle des forts ont inventé la loi positive, laquelle s’opposent en tout point à la loi naturelle. En effet, d’après la justice conventionnelle des hommes, il est bon, au contraire, de réprimer ses passions et de ne pas chercher à avoir plus que les autres. Ainsi, le juste et l’injuste s’inversent quand on passe de l’ordre naturel à l’ordre politique. Mais peut-on ainsi fonder le droit sur la force ?

La force ne fait pas droit

La force fait-elle vraiment le droit ? Rousseau réfute dans le Contrat social , la thèse qui identifie le droit à la force. “Qu’est ce qu’un droit qui périt quand la force cesse ?” demande-t-il à propos d’un prétendu “droit du plus fort”. “Ce mot de droit n’ajoute rien à la force ; il ne signifie rien du tout.” Affirmer que la puissance fonde la légitimité, c’est confondre en effet le domaine du fait (ce qui est) et le domaine du droit (ce qui doit être). Or, ce n’est pas parce que l’esclavage existe qu’il est juste par exemple. Et un crime reste un crime, même s’il demeure impuni.

En outre, se soumettre à la force est un acte de nécessité ; obéir à la justice est un acte de volonté. C’est un devoir d’obéir à la justice, tandis que céder à la force n’est qu’une maxime de la simple prudence. Les tyrans l’ont bien compris et cherchent toujours à masquer la force brutale sous des prétextes honorables. Car la force nue est sans pouvoir sur les consciences. Pour régner durablement, la force a tout intérêt à se faire passer pour le droit. L’hypocrisie des propagandes est d’une certaine façon, l’hommage que la force brutale rend au droit.

Pour résumer

La justice est la justesse en matière de morale. A la spontanéité égoïste qui fait que chacun réclame tout pour soi, la justice substitue une raison quasi mathématique, qui dit : “A chacun la part qui lui revient”. La justice, c’est l’égalité des personnes devant la loi. Riches ou pauvres, les citoyens ont les mêmes droits, les mêmes devoirs. Cependant, lorsqu’il s’agit d’infliger une punition, l’équité exige que l’on prenne en considération les intentions du coupable, et pas seulement l’importance des dommages qu’il a causé. Idéalement, le droit positif, ou l’ensemble des règles de conduite établies par le législateur, ne devrait être que l’expression du droit naturel ; ce que la raison universelle reconnaît légitime. Cependant le droit positif évolue au gré des péripéties de l’histoire. Dans ces conditions, le droit naturel représente plutôt la fonction critique de la raison, qui met en question le droit positif et demande, au nom de la justice, sa rectification. Ainsi, contre Hobbes qui a fait de la force l’unique mesure du droit, Rousseau affirme l’essence morale du droit : céder à la force n’est nullement un devoir ; ce n’est qu’aux “puissances légitimes” qu’on est tenu d’obéir.

Citations sur la justice :

– Platon : “L’homme juste établit un ordre intérieur, il harmonise les trois parties (raison, colère, désir) de son âme absolument comme les trois termes de l’échelle musicale” ( La République )

– Aristote : “Ce qui est juste est quelque chose d’égal” (Ethique à Eudème)

– Spinoza : “La justice est une disposition constante de l’âme à attribuer à chacun ce qui d’après le droit civil lui revient” (Traité théologico-politique)

– Proudhon : “Justice est le produit de cette faculté de sentir sa dignité dans la personne de son semblable comme dans sa propre personne : c’est le respect, spontanément éprouvé et réciproquement garanti, de la dignité humaine, en quelque personne et dans quelque circonstance qu’elle se trouve compromise, et à quelque risque que nous expose sa défense” (De la justice dans la révolution et dans l’Eglise)

– Kant : “Le juste ou l’injuste est en général un fait conforme ou non-conforme au devoir” ( Métaphysique des Moeurs )

– Kant : “Ce qui est conforme aux lois extérieures s’appelle juste, et ce qui ne l’est pas, injuste” ( Métaphysique des Moeurs )

– Alain : “La justice, c’est l’égalité. Je n’entends point par là une chimère, qui sera peut-être quelque jour : j’entends ce rapport que n’importe quel échange juste établit aussitôt entre le fort et le faible, entre le savant et l’ignorant, et qui consiste en ceci, que, par un échange plus profond et entièrement généreux, le fort et le savant veut supposer dans l’autre une force et une science égale à la sienne, se faisant ainsi conseiller, juge et redresseur”

Justice commutative :

La justice commutative est la justice qui règle les échanges économiques selon le principe de l’égalité de proportion en ce qui concerne les choses échangées.

Justice distributive :

C’est la justice qui répartit les honneurs, les richesses selon les mérites, ou besoins (chez Marx) de chacun.

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10 Comments

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Pour les intéressés,un sujet à traiter: “La justice a-t-elle des compromis?”

  • Ping : Citations de Rawls

dissertation de philo sur la justice

bon à savoir

dissertation de philo sur la justice

salut, avec votre permission je voudrais avoir la bibliographie de cette publication. particulierement les ouvrages dans lesquelles Proudhon et Alain interviennent sur la question de la justice.

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vraiment interessant! le rapport droit&philo est perçu

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J ai une dissertation à faire sur ” la justice n’est elle qu’un idéal?” Si vous pourriez m’éclairer ça serait cool parce que je sais pas quoi dire

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La juste est tout d abord ce qui est droit. La juste n est point ce qui est injuste donc elle ne peut etre compromis c est pour cette raison que kant affirme 《ce qui est juste ou injuste est general un fait conforme ou non conforme au devoir》

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La justice ! Ce service auquel on n’aurait recours que par nécessité.

Je souhaiterais avoir un éclairage sur ces différentes distinctions : Justice divine, justice éthique, justice des philosophes, justice des pouvoirs publics (ou justice politique), et justice des tribunaux, etc

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La Justice est l’une des 17 notions abordées au programme de Philosophie. Grâce à cette vidéo, tu auras toutes les clés pour réussir ta dissertation ou ton commentaire au Bac de Philosophie. 

Pour commencer, examinons maintenant les symboles qui représentent la Justice . Le premier, la balance , nous apprend que pour rendre justice, il est nécessaire de peser les arguments des différentes parties . Par exemple, entre le kit bac de français de Tanguy et celui de philo d’Alyse, lequel contient le plus de questions-réponses, de cartes et de vidéos ? Bien que je sois convaincue que c’est le mien, il est évident que je ne peux pas être juge et partie. En effet, la justice exige un juge impartial , représenté par le symbole du bandeau . Il est essentiel de rendre justice de manière objective , sans faveur, ni crainte, ni parti pris, d’où l’expression “la justice est aveugle”.

Enfin, pour appliquer la justice , il est nécessaire d’ avoir recours à la force , ce qui est symbolisé par le glaive . Il représente l’aspect répressif de la justice et l ‘application des peines , ainsi que les moyens nécessaires pour faire respecter les décisions de justice . À cet égard, je vous recommande de regarder notre vidéo sur l’État si vous ne l’avez pas encore fait.

En outre, la robe d’avocat est également un symbole important dans le système judiciaire, mais nous en parlerons peut-être une autre fois.

Dans cette vidéo, nous allons explorer les différentes facettes de la justice, les problématiques qu’elle soulève, ainsi que son enjeu. Nous aborderons les sujets suivants :

I. Ce qu’est une loi juste.

II. Pourquoi il est parfois nécessaire de désobéir à la loi.

III. Comment le sentiment de justice influence la progression de la justice institutionnelle.

Tout d’abord, examinons la définition de la justice. Le mot vient du latin justitia et justus , qui signifie “juste” , ainsi que de jus qui signifie “droit” , conforme au droi t. Les Romains, créateurs de la justice institutionnelle , sont à l’origine de ce mot. Aujourd’hui, on distingue deux définitions de la justice.

Tout d’abord, la justice est un sentiment , une valeur , un idéal moral que l’on caractérise de manière instinctive, car ce sentiment s’impose à nous . Cependant, ce sentiment est complexe car on ne peut pas définir précisément les critères du juste. Par exemple, Antigone a enterré son frère malgré l’interdiction du roi de Thèbes, Créon, et le fait qu’elle sera condamnée à mort par la justice des Hommes. C’est parce qu’elle est habitée par ce sentiment de justice.

D’autre part, la justice est un pouvoir judiciaire qui comprend des institutions telles que les prisons , les tribunaux et la police , habilitées à faire respecter les lois et les droits positifs . Dans la pièce d’Antigone, c’est plutôt Créon, le roi, qui incarne cette conception de la justice institutionnelle de la cité en interdisant à tous les citoyens d’enterrer Polynice, qui a combattu contre Thèbes, sous peine d’emprisonnement et de condamnation à mort.

Ces deux conceptions distinctes de la justice soulèvent une problématique possible : comment la justice, en tant qu’institution dont les lois évoluent, pourrait-elle ne pas entrer en conflit avec le sentiment de justice qui serait universel ? Quel serait l’enjeu de faire coïncider le sentiment de justice avec la justice institutionnelle ? Si la loi s’alignait sur notre idéal intérieur de justice, peut-être évoluerions-nous vers une société dont les lois ne seraient plus discutables, car partagées par tout un chacun et en adéquation avec des valeurs universelles, valables en tout temps et en tout lieu. Cela permettrait d’envisager l’évolution de notre société vers une société pacifique.

Maintenant, passons à la première partie de cette réflexion : 

I. CE QU’EST QU’UNE LOI JUSTE

a) Une loi inscrite dans un code civil, pénal, etc. est considérée juste parce qu’elle est une loi. Elle n’est pas discutable, car elle provient du souverain. Pascal affirme avec ironie que « la justice est ce qui est établi et ainsi toutes nos lois établies seront nécessairement tenues pour justes sans être examinées puisqu’elles sont établies » (Pensées, 645-312). Le juge se doit donc de respecter le droit , car ce principe est essentiel à la société.

Il est difficile d’imaginer une société où chacun n’obéit qu’aux lois qu’il approuve…

b) Une loi est aussi considérée juste lorsqu’elle prend en compte l’égalité. La Déclaration des droits de l’Homme stipule que toute distinction qui n’est pas fondée sur l’utilité commune est interdite . Homme, femme, riche ou pauvre, tous devraient avoir les mêmes droits , y compris le droit de vot e et la possibilité de prétendre aux plus hautes fonctions.

Aristote identifie trois formes de justice:

  • La justice commutative , qui s’applique aux échanges et aux contrats, repose sur l’égalité arithmétique. Un échange est juste lorsqu’il repose sur des biens de même valeur.
  • La justice distributive , qui répartit les biens et les honneurs de manière proportionnelle aux qualités ou aux services rendus. Dans ce cas, l’égalité n’est plus arithmétique mais géométrique (à chacun selon son mérite).
  • La justice rectificative ou corrective qui établit les sanctions en fonction de la gravité des fautes. La punition doit être à la hauteur du dommage causé.

Bien que le mérite d’Aristote soit d’avoir fondé la justice sur l’égalité et d’avoir souligné l’importance du mérite et des inégalités sociales , une justice encore plus juste pourrait tenir compte des intentions lors d’un délit.

c) Il est important que la loi ne contredise pas la morale. Idéalement, le droit positif , établi au sein de la société, devrait refléter le droit naturel, celui que la raison reconnaît comme moralement fondé . Montesquieu préconise également cette idée dans L’Esprit des lois . Pour lui, le droit positif doit être l’application du droit naturel, c’est-à-dire de principes rationnels et universels, adaptés aux singularités de chaque pays.

d) Pour certains, une loi est juste si elle garantit la sécurité. Freud voit dans cette recherche de sécurité un parallèle avec la recherche de protection du père par un petit enfant en situation de détresse. Pour Hobbes , c’est ce désir de sécurité qui pousse les Hommes à entrer en société. Pour l’auteur du Léviathan, l’individu accepte de se soumettre à un souverain qui peut faire régner la loi et le protéger de la crainte permanente de la mort violente, même si cela implique de céder une grande partie de ses libertés.

e) Enfin, pour ceux qui attendent de la loi qu’elle garantisse leur liberté, une loi juste est naturellement celle qui assure les libertés individuelles. Montesquieu préconise la séparation des pouvoirs pour limiter le pouvoir, sachant que le pouvoir est tenté d’abuser . Cela étant le seul moyen de garantir la sûreté et les libertés individuelles .

Mais en pratique, un certain nombre de lois jugées liberticides , inégalitaires ou immorales ont souvent été contestées de manière légitime. Il convient donc d’examiner maintenant pourquoi il peut être justifié de désobéir à la loi.

II. POURQUOI IL FAUT DÉSOBÉIR À LA LOI

a) Pour comprendre pourquoi il est parfois nécessaire de désobéir à la loi, il faut d’abord distinguer ce qui est légal de ce qui est légitime. Ce qui est légal est conforme à la loi appliquée par la justice institutionnelle . Ce qui est légitime est fondé en raison, au regard de valeurs profondes et universelles qui relèvent cette fois-ci de la justice sentimentale. Il arrive que ces deux notions entrent en contradiction. Par exemple, en temps de guerre, il n’est pas légal de déserter, mais cela devient légitime si ton armée commet des crimes contre l’humanité.

b) Il est donc légitime de désobéir à la loi au nom d’un principe supérieur qui relèverait d’une justice idéale, complexe et difficilement définissable, plus pressentie que pensable. C’est ce principe supérieur qu’esquisse la constitution qui garantit les droits fondamentaux imprescriptibles et naturels de l’Homme : la liberté , la propriété , la sûreté et la résistance à l’oppression . Ce droit de résistance à l’oppression implique que, lorsque la loi est liberticide, inégalitaire, insécurisante, abusive ou immorale, nous nous devons de la contester . On ne peut qu’être reconnaissant envers Rosa Parks, la femme qui a dit non ! en 1955 en temps de ségrégation aux États-Unis, lorsqu’on lui a demandé de céder sa place à un blanc dans un bus, ou encore Nelson Mandela qui a lutté contre l’ apartheid mis en place en Afrique du Sud en 1948, pour leur courage. Cela implique une certaine dose de courage.

c) Ainsi, désobéir à la loi relève également de notre devoir d’hommes et de femmes. En tant qu’hommes et femmes, nous devons pouvoir donner notre accord aux lois qui nous sont proposées. Ou faire l’usage de notre raison, d’oser savoir, comme le disait Kant , afin d’éviter d’être instrumentalisé par les autorités au pouvoir. Pour appliquer une loi, il faut donc y consentir. On ne peut se soumettre à une loi que l’on juge injuste. C’est pourquoi Henry David Thoreau (1817-1862) a refusé de payer ses impôts à un État qui pratique l’esclavage et fait la guerre au Mexique, créant ainsi la théorie de la désobéissance civile. C’est dans cet esprit que Gandhi dira plus tard : « Renoncer à la désobéissance c’est mettre la conscience en prison » , ou Martin Luther King : « Chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes ». Dans ce cas, le fait de désobéir devient constitutif de notre humanité.

Maintenant, si nous pouvons considérer comme légitimes les actes de José Bové et de ses militants qui ont détruit des champs de maïs élevés aux OGM pour alerter sur les risques sanitaires de la malbouffe , ou encore la démarche de Gandhi ou de Martin Luther King adeptes de la non-violence , nous devons nous poser la question de savoir si l’opposition à la justice institutionnelle est efficace et si une telle opposition généralisée est envisageable. Dans ce cas, la contestation n’est-elle pas soumise à certaines conditions ? Nous allons maintenant voir dans quelle mesure le sentiment de justice conditionne le progrès de la justice institutionnelle.

III. COMMENT LE SENTIMENT DE JUSTICE INFLUENCE LA PROGRESSION DE LA JUSTICE INSTITUTIONNELLE

a) Le droit humain est imparfait. Bien qu’il soit le socle de la Justice humaine, il est limité et entre parfois en conflit avec nos aspirations à l’égalité , la liberté ou la dignité , ainsi qu’avec notre quête de justice. Actuellement, 46 pays dans le monde ne disposent pas de lois pour protéger les femmes en cas de violences conjugales , tandis qu’en 1802, Napoléon a rétabli l’esclavage dans les colonies françaises .

b) Cependant, si la Justice institutionnelle est limitée, elle est également le produit d’une époque et s’inscrit dans un contexte particulier. Platon , par exemple, considérait que la Justice était ce qui permettait de maintenir l’ordre parfait dans la cité. Cette vision de la justice était liée à la culture athénienne de son époque et à son milieu aristocratique, qui accordait une grande importance à la stabilité. Pour lui, la Justice devait unifier le divers , le multiple et rassembler les citoyens . Il faut préciser que sa pensée a émergé dans un système autarcique qui ne tarderait pas à évoluer vers plus d’ouverture. Dans un tel système, le mode de communication avec l’étranger se limitait souvent à la guerre. Pour faire face à un ennemi potentiel, mieux vaut être soudés ou armés, selon les cas.

Platon serait probablement effrayé par l’individualisme du capitalisme et les revendications égalitaires portées par les idéaux démocratiques qui ont plus d’écho dans l’esprit des Lumières . Les Lumières étaient un mouvement philosophique qui visait à inciter les gens à faire usage de leur raison pour sortir de l’obscurantisme. Leurs idées ont été propagées grâce aux journaux et ont abouti à la Révolution Française de 1789 . Ces penseurs ont également théorisé la p erfectibilité de la justice et pensé qu’elle pouvait progresser. c) La Justice est perfectible. Dans “Qu’est-ce que les lumières”, Kant croit en le progrès des Hommes et donc de la justice. Il affirme que “les Hommes se mettent d’eux-mêmes en peine peu à peu de sortir de la grossièreté, si seulement on ne s’évertue pas à les y maintenir” . Pour lui, l’avènement d’une justice institutionnelle en accord avec le sentiment de justice passerait par la diffusion des Lumières au sein de la population.

d) La justice avance en expérimentant ses limites et ses contradictions. Hegel considère que la justice progresse par l’expérience , des mouvements opposés qui mènent à une synthèse. Ce sont par leurs tentatives et leurs échecs que les philosophes et juristes améliorent le droit positif afin de le rapprocher d’une meilleure justice. De la même manière, le dialogue entre la philosophie et la justice peut nous mener vers une forme de progrès. La théorie de la banalité du mal d’ Hannah Arendt , issue de son étude du cas Eichmann , peut nous inciter à utiliser davantage notre pensée durant les temps sombres de la société et peut-être éviter de sombrer dans l’inhumanité. Au cours du procès d’ Eichmann, le criminel de guerre nazi , la philosophe a déduit qu’il est banal de commettre le mal et que cela résulte d’un vide de pensée.

La justice universelle entre souvent en conflit avec les institutions de la justice qui sont propres à chaque pays. Bien que la justice soit imparfaite, elle est la meilleure institution actuelle pour garantir l’ordre social. Cependant, dans certaines situations où nos droits fondamentaux sont bafoués, la désobéissance civile peut s’imposer. Elle doit relever d’ une démarche collective , viser le changement du droit , procéder sans violence , et l’auteur de cette désobéissance doit en assumer la responsabilité et les peines encourues . La justice est imparfaite , singulière et changeante , mais elle reste perfectible . Le moteur et les avancements de cette institution sont notre besoin de justesse qui nous pousse parfois à la désobéissance.

Nous avons terminé notre vidéo sur la justice. Cependant, avant de nous quitter, nous avons reçu une demande pour récapituler les idées présentées. Vous pouvez mettre en pause pour lire attentivement ce résumé.

Tout d’abord, nous avons défini la justice et distingué le sentiment de justice de la justice institutionnelle . Nous avons posé une problématique : comment la justice institutionnelle pourrait-elle éviter de s’opposer à la justice intime universelle ? Nous avons également soulevé un enjeu important : réfléchir à l’évolution de notre société vers une société pacifique.

Nous avons ensuite discuté de ce qu’est une loi juste , soulignant qu’une loi inscrite dans un code est considérée comme juste , qu’ une loi juste doit tenir compte de l’égalité , qu’elle ne doit pas contredire la morale et qu’elle doit garantir la sécurité et les libertés individuelles .

Nous avons également abordé la désobéissance à la loi , en faisant une distinction entre ce qui est légal et légitime . Nous avons souligné la nécessité de désobéir légitimement au nom d’une justice idéale , en citant les droits fondamentaux dans la Constitution , Gandhi , Rosa Parks et Nelson Mandela . Nous avons également rappelé le devoir de la désobéissance civile selon Kant et la devise des Lumières “Aude Sapere” , ainsi que la théorie de la désobéissance civile de Henry David Thoreau , Gandhi et Martin Luther King .

Enfin, nous avons abordé la question de la relation entre le sentiment de justice et la justice institutionnelle . Nous avons souligné l’ imperfection du droit humain , en citant l’ absence de lois protégeant les femmes des violences conjugales dans 46 pays et Napoléon rétablissant l’esclavage . Nous avons souligné que la justice est le produit d’une époque et d’un lieu déterminé, en citant les réflexions de Platon sur l’individualisme engendré par le capitalisme et la démocratie et l’esprit des Lumières. Nous avons également évoqué la perfectibilité de la justice selon Kant et la façon dont la justice avance en expérimentant ses limites et ses contradictions selon Hegel . Nous avons terminé en évoquant la théorie de la banalité du mal d ‘Hannah Arendt .

En conclusion, bien que le respect des lois garantisse l’ ordre social, nous avons souligné que la désobéissance civile s’impose lorsque la justice laisse perdurer des situations inégalitaires , discriminantes ou perpétrant des crimes contre l’humanité . La justice reste imparfaite , singulière et changeante , mais elle demeure perfectible grâce à notre besoin de justesse qui nous pousse parfois à la désobéissance .

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La justice - dissertations de philosophie

  • Tout comprendre, est-ce tout excuser ?
  • Tout comprendre est-ce tout pardonner ?
  • Une loi peut-elle être injuste ?
  • Une société juste peut-elle s’accommoder d’inégalités ?
  • Y a-t-il de justes inégalités ?
  • Y a-t-il des êtres inhumains ?
  • Y a-t-il des guerres justes ?
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Sujets de réflexions philosophiques : La justice et le droit

mis à jour le 28/08/2008

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Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de la justice et le droit.

mots clés : philosophie , politique , justice , droit

La justice et le droit :

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IDDN

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : non précisé, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, politique, justice, droit

ressource(s) principale(s)

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Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac).

Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d’une dissertation de philosophie , ainsi que la méthode utilisée.

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Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 29 août 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/

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Définitions

La justice : vertu morale, le fait de respecter la loi et l’égalité.

La Justice : institution qui fait respecter la loi.

Légal : ce qui est autorisé par la loi.

Légitime : ce qui est juste d’un point de vue moral. Ce qui est légal n’est pas forcément légitime, et ce qui est légitime n’est pas forcément légal !

L’égalité : donner la même chose à tout le monde.

L’équité   : justice proportionnelle compensant les inégalités et les différences.

Droit naturel : droits fondamentaux de l’homme, inaliénables.

Droit positif : droits donnés aux hommes par les lois.

Comment la justice doit-elle être organisée ?

Dans son sens antique, la justice est fondée sur l’ordre naturel à imiter. C’est ce que souligne le personnage de Calliclès dans le Gorgias de Platon . Les lois de la nature sont en réalité des rapports de force entre les faibles et les forts, et les forts, parce qu’ils parviennent à soumettre les plus faibles, ont davantage de pouvoir. Les lois positives seraient méprisables puisqu’elles consisteraient en une tentative de renverser cet ordre naturel qui semble légitime parce qu’on le retrouve dans la nature, chez les animaux par exemple.

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Pour Pascal , «  La justice sans la force est impuissante  » et «  la force sans la justice est tyrannique  » : il souligne le rapport entretenu par la justice et la force. En effet, pour maintenir l’ordre et faire respecter les lois, la justice a besoin de la force. Et sans force, la justice ne peut pas se faire respecter ; et sans justice, la force n’est qu’une violence illégitime. Mais la justice est faible et ne peut être que soumise à la force : c’est pourquoi la justice est en réalité souvent une force qui se fait passer pour justice.

Pour Rousseau , la justice est assurée par les lois, qui sont faites pour l’intérêt général dans le cadre d’une démocratie ( démos = le peuple, kratos = le pouvoir : le pouvoir au peuple). Les lois sont faites par le peuple et pour le peuple.

Pour Hobbes , la justice existe grâce aux lois. Sans les lois, ce serait la guerre de tous contre tous parce que «  l’homme est un loup pour l’homme » . Donc être juste, c’est obéir aux lois.

Platon  se demande, dans  La République,  ce qu’est une cité juste. Il énumère plusieurs de ses caractéristiques : 

  • la sagesse  : on doit vouloir faire le bien. Les sages guident le peuple pour leur montrer l’exemple. C’est la thèse des philosophes rois : parce que les philosophes sont des hommes sages, ce sont les plus à même de régner.
  • le courage  : il faut distinguer les choses à craindre de celles à ne pas craindre. Les courageux protègent la cité.
  • la modération  : il faut user de sa raison pour tempérer ses désirs.

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Il faut équilibrer les pouvoirs, tous les pouvoirs ne doivent pas se retrouver entre les mains d’une seule personne, sinon le pays basculerait dans un régime totalitaire, arbitraire, tyrannique. C’est ce que théorise  Montesquieu  en valorisant la séparation du pouvoir en trois entités : le juridique, l’exécutif, le législatif. Si «  le pouvoir doit arrêter le pouvoir » , c’est parce qu’il faut répartir les pouvoirs afin qu’ils ne soient pas donnés à une seule personne, ce qui serait extrêmement dangereux.

L'égalité et l'équité

L’égalité est incontournable, c’est d’ailleurs la seconde valeur mentionnée dans la devise de la République française : « Liberté, égalité, fraternité », et on la retrouve mentionnée dans le premier article de la  Déclaration des droits de l’homme et du citoyen  : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »

A ce principe d’égalité, s’ajoute le principe d’équité : il consiste à créer des inégalités légitimes, justes, pour que chacun ait la même situation, si initialement les personnes étaient dans une situation d’inégalité (économique, sociale…). 

Aristote : la justice doit être distributive, c’est-à-dire que l’on doit faire en sorte que les hommes soient égaux en corrigeant les inégalités par l’équité. Dans ce cas, il s’agit d’effectuer des discriminations positives, c’est-à-dire de mettre en place  des mesures correctrices pour favoriser les défavorisés.

John Rawls  : les inégalités sont justes si les citoyens ont les mêmes droits et si elles profitent aux démunis. L’égalité n’est donc pas un idéal, c’est l’équité qu’il faut rechercher !

Donc la justice semblerait se rapprocher d’un idéal d’équité, c’est-à-dire que l’on justifierait et légitimerait les inégalités si elles profitent à ceux qui ont le moins, si elles compensent leur pauvreté par exemple, et, par conséquent, que l’on donne moins aux riches. Dans ce cas, pour rendre les hommes égaux, il faudrait être équitable.

Le conflit légalité- légitimité

Marx : il faut légitimer la révolte contre la justice, si la justice est injuste. Autrement dit, si le légal n’est pas légitime, alors on doit se rebeller. Marx invitera les prolétaires à se révolter face aux bourgeois qui possèdent tous les moyens, toutes les ressources et qui les exploitent. Or, c’est justement grâce aux prolétaires exploités que les bourgeois gagnent de l’argent !

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Hannah Arendt  : la désobéissance est criminelle si on transgresse pour son propre intérêt ; alors qu’elle est légitime si on s’élève contre des lois illégitimes, en revendiquant de manière concertée, rationnelle et pacifique : c’est la désobéissance civile.

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Thoreau  : «  Si la machine gouvernementale veut faire de nous l’instrument de l’injustice envers notre prochain, alors je vous le dis, enfreignez la loi. Que votre vie soit un contre-frottement pour stopper la machine. Il faut que je veille, en tout cas, à ne pas me prêter au mal que je condamne . » 

Pour  Thoreau , il ne faut pas mener une révolution en cas d’injustice, mais refuser de se soumettre au pouvoir injuste, à la loi injuste. C’est la désobéissance civile, encore une fois. D’ailleurs, afin de montrer qu’il s’érigeait contre l’esclavage,  Thoreau  refuse de payer un impôt et passe pour cela une nuit en prison. Pour lui, la désobéissance civile n’est pas seulement un droit, c’est un devoir moral du citoyen.

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dimanche 15 mars 2015

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Commentaire : Texte de J.Rawls, Théorie de la justice Pour agir de manière autonome et responsable, un citoyen doit prendre conscience des principes politiques qui sont à la base de la constitution et qui en guident l'interprétation. Il doit essayer d'évaluer comment ces principes devraient être appliqués dans le contexte actuel. Si, après mûres réflexions, il arrive à la conclusion que la désobéissance civile* est justifiée et se conduit en conséquence, il agit en accord avec sa conscience. Et, bien qu'il puisse se tromper, il n'a pas agi selon son caprice. La théorie du devoir et de l'obligation politique nous permet de faire ces distinctions. On peut faire un parallèle avec le type de consensus et de conclusions auquel on arrive dans les sciences. Là aussi, chacun est autonome et pourtant 15 responsable. Nous avons à évaluer des théories et des hypothèses à la lumière des faits, d'après des principes publiquement reconnus. Il est exact qu'il y a des travaux qui font autorité, mais ils résument le consensus de nombreuses personnes, chacune décidant par elle-même. L'absence d'une autorité qui décide en dernier ressort, e donc d'une interprétation officielle que tous doivent accepter, ne conduit pas à l confusion mais est plutôt une condition du progrès théorique. Des êtres égaux acceptant et appliquant des principes raisonnables n'ont pas besoin d'autorité al dessus d'eux. A la question : qui doit décider ? la réponse est : tous doivent décide chacun réfléchissant par lui-même, et, avec du bon sens, de la courtoisie et de chance, on arrive souvent à de bons résultats. Dans une société démocratique, donc, il est reconnu que chaque citoyen est responsable de son interprétation des principes de la justice et de sa conduite en conséquence.

Ce texte extrait de Théorie de la justice a pour objet la citoyenneté démocratique. Plus exactement, John Rawls y définit les devoirs du citoyen libre dans une société démocratique. Il en arrive alors à poser la thèse suivante : dans une société démocratique, un citoyen agit de façon autonome et responsable s’il décide par lui-même des principes de justice et agit en conséquence. Le problème se pose donc de savoir quels sont les devoirs d’un citoyen en démocratie : que doit faire le citoyen dans une société démocratique ? Comment fonder l’autorité politique sur la participation active de chacun à la vie publique et politique ? Quelle conception de la justice doit structurer une société démocratique ? Pour répondre à ce problème, le texte articule trois moments argumentatifs : de la ligne 1 à 8, l’auteur commence par définir les devoirs du citoyen en allant jusqu’à la désobéissance civile, si celle-ci découle d’une interprétation en conscience des principes de la justice. Puis, de la ligne 8 à 15, Rawls appuie cette idée d’évaluation et d’interprétation des principes de la justice en la comparant au statut de la vérité objective en science. Enfin, de la ligne 15 à 21, l’auteur en déduit sa thèse selon laquelle en démocratie, il revient au citoyen de décider par soi-même des principes de la justice et d’agir en conséquence.

Le premier moment commence par définir les devoirs d’un citoyen dès lors que celui-ci « doit » (lignes 1 et 3) agir de façon autonome et responsable. Rappelons à titre préalable qu’une démocratie se définit justement par le fait que c’est le peuple (la communauté des citoyens) qui doit être à l’origine et au fondement du pouvoir politique. De ce point de vue, la citoyenneté démocratique n’est pas seulement un droit mais implique des devoirs que Rawls rattache ici à une « théorie du devoir et de l’obligation politique » (ligne 7). Que doit faire un citoyen s’il veut se conduire en individu responsable et autonome ? Rawls répond en invoquant deux éléments essentiels : d’une part la prise de « conscience des principes politiques qui sont à la base de la constitution » (ligne 1-2) et, d’autre part, l’évaluation de leur application. Notons qu’il s’agit ici des principes qui sont « à la base » de la constitution. En d’autres termes, il revient au citoyen d’agir non seulement conformément aux principes constitutionnels mais de participer activement à leur élaboration. Dans cet horizon, les devoirs du citoyen ne se limitent donc pas au droit de vote (démocratie représentative) puisqu’ils exigent la participation du citoyen à l’élaboration des principes politiques de la justice (démocratie participative). En outre, la participation de chacun doit prendre en considération le « contexte actuel » (ligne 4), ce qui implique un travail continu de réflexion en vue d’adapter ces principes aux évolutions de la société. Pour approfondir le sens d’un tel devoir, Rawls va jusqu’à considérer la situation de la désobéissance civile qui apparaît paradoxalement essentielle dans une démocratie si on la conçoit comme un acte politique décidé en conscience et de façon responsable. La désobéissance civile est donc moins une action dirigée contre le pouvoir établi que la résultante d’une interprétation des principes qui gouvernent la constitution et, plus globalement, des institutions de la société. Dans cette hypothèse, la désobéissance civile ne saurait se réduire à un « caprice » (ligne 7), c’est-à-dire à une décision personnelle et arbitraire, puisqu’elle est la conséquence toujours possible d’une conscience citoyenne et rationnelle réfléchissant sur ce que doit être la justice sociale et politique. Après avoir défini les devoirs du citoyen, le second moment de l’argumentation esquisse une analogie entre les principes de la justice au plan politique et la recherche de la vérité au plan théorique ou scientifique de façon à mettre en lumière le type de rationalité qui doit être au fondement de la théorie de la justice

Pour saisir la portée de son approche participative de la citoyenneté, Rawls établit un « parallèle » (ligne 8) entre la justice et les sciences à propos du « type de consensus » (ligne 8) dont elles résultent. L’analogie pourrait sembler contradictoire en ce sens que la vérité scientifique repose sur des « faits » (ligne 11) alors que la justice découle d’arguments susceptibles de varier considérablement selon l’opinion politique qu’on cherche à défendre. Pourtant, Rawls s’intéresse ici moins au contenu de la justice ou de la vérité qu’à la situation de délibération à laquelle elles donnent lieu. En effet, toute l’analyse vise à considérer le scientifique et le citoyen comme des sujets libres et responsables, c’est-àdire capables de délibérer sur ce qui leur semble le plus juste ou le plus vrai. De même que le citoyen, on l’a vu, doit être responsable et agir en conséquence, le chercheur doit être « autonome » (ligne 9) et « responsable » (ligne 10) dans l’établissement de l’objectivité scientifique. L’objection des « travaux qui font autorité » (11-12) s’effondre immédiatement dès lors qu’il est admis qu’en science la vérité résulte d’un « consensus de nombreuses personnes » (ligne 12), et donc d’une délibération rationnelle entre les individus concernés. Autrement dit, ce que semble présupposer Rawls dans son analogie, c’est qu’il revient à chacun (citoyen ou scientifique) d’exercer sa propre raison publiquement dans le but de reconnaître la légitimité des principes de la justice ou de la vérité. Par voie de conséquence, il n’y a donc pas d’autorité au-dessus de la raison, et c’est pourquoi il revient à chacun la tâche et la responsabilité de la mettre en pratique. On sait que Kant définit l’autonomie de la pensée par l’exercice de sa propre raison. Dans son sillage, Rawls tire les conséquences d’une telle autonomie de la raison sur un plan qui n’est pas seulement philosophique mais politique. De sorte que la justice politique doit, comme pour les sciences, résulter du consensus formé par une communauté d’êtres raisonnables et libres. Reste enfin à déduire de cette pratique citoyenne la thèse, dont on va voir qu’elle fait des devoirs du citoyen responsable et autonome le cœur d’une société démocratique.

Établir la relation entre responsabilité et société conduit Rawls à déduire une thèse centrale qui est que dans une société démocratique, il appartient à chaque citoyen de décider par lui-même des principes de la justice et d’agir en conséquence. Ce qui implique que les citoyens soient « des êtres égaux » (ligne 15 » et, corrélativement, qu’il n’y ait pas d’autorité supérieure « au-dessus d’eux » (ligne 16-17). Tout dépend ainsi de la capacité rationnelle de chacun dont la mise en pratique a pour objectif d’établir des « principes raisonnables » (ligne 16) de la justice. En conséquence, la justice ne découle pas d’une autorité supérieure, mais uniquement de l’accord ou du consensus entre chaque citoyen à propos de son « interprétation des principes de la justice » (ligne 16). On sait que la démocratie se définit généralement comme un régime politique où les citoyens gouvernent. Or, dans la théorie de Rawls, un tel régime démocratique repose sur la participation et la délibération des individus. Ce faisant, il s’agit de faire confiance au pouvoir de la réflexion par soi-même. D’où les trois éléments qui caractérisent d’après Rawls cette réflexion qui sont le « bon sens » (ligne 18) basé sur l’existence d’un sens commun (sensus communis), la « courtoisie » (ligne 18) pouvant faire référence au « fair-play », c’est-à-dire au fait d’être capable d’accepter une décision qui nous est défavorable si elle est juste politiquement, et enfin la « chance » (ligne 19) que la délibération collective puisse, dans une situation donnée et changeante, réussir malgré tout. On peut en conclure que la thèse de Rawls s’inscrit dans le cadre de la théorie du contrat social en tant que fondement de la justice politique. Mais ce contrat ne consiste pas à confier son pouvoir ou sa liberté d’agir par soi-même à un représentant (Hobbes), mais à s’engager au contraire à agir par soimême dans le but d’interpréter les principes fondamentaux de la justice qui sont à la base des institutions politiques. C’est donc moins l’institution d’un État qui motive l’idée de contrat que le devoir civique de participer activement à la procédure de délibération rationnelle portant sur les principes fondateurs de la justice politique.

Le problème était de savoir comment définir les devoirs du citoyen dans une société démocratique. Rawls a défendu la thèse selon laquelle dans une démocratie, chaque citoyen agit de façon autonome et responsable s’il décide par lui-même des principes de justice et agit en conséquence. On peut en conclure que la position de Rawls se présente comme une forme originale de libéralisme puisqu’elle rejoint, sous certains aspects, la conception rousseauiste de la volonté générale comme souveraineté du peuple. D’un côté, Rawls fait reposer la justice politique sur l’autonomie des individus et sur l’usage de leur propre raison. Mais, d’un autre côté, le théoricien étasunien invite à penser qu’il n’y pas d’autorité supérieure à la communauté des citoyens et que donc la souveraineté du peuple doit décider de la justice politique. Seulement, là où Rousseau invoque la volonté générale comme fruit du contrat social compris comme pacte d’association, Rawls défend la raison des individus comme si la liberté individuelle devait décider par elle-même des principes collectifs de la justice

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