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  • Sartre, L'Être et le Néant (1943), Tel, Gallimard, p. 88.
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  • Annales BAC 2007 - Toute prise de conscience est-elle libératrice ?

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  • Annales BAC 2017 - Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ?

Sujets tendances

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Notions les plus demandées

  • La conscience et l'inconscient
  • Le désir
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La justice - dissertations de philosophie

  • Défendre ses droits, est-ce défendre ses intérêts ?
  • A quelles conditions la loi peut-elle garantir la justice ?
  • Chacun a-t-il le droit de penser ce qu'il veut ?
  • Combattre l'injustice, n'est-ce pas respecter le droit ?
  • Du droit ou de la force, lequel est un moyen pour l'autre ?
  • Est-ce la même chose de faire respecter le droit par la force que de fonder le droit sur la force ?
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  • Être juste, est-ce traiter tout le monde de la même façon ?
  • Existe-t-il un droit à la révolte ?
  • La justice se confond-elle avec la stricte égalité ?
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  • La justice suppose-t-elle l'égalité ?
  • La liberté sans la justice est-elle une véritable contradiction ?
  • La loi n’est-elle qu’une contrainte ?
  • Le droit n'est-il que le produit de l'histoire ?

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

dissertation philo juste

L’égalité est-elle nécessairement juste ?

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I. Définition et compréhension de l’égalité et de la justice

L’égalité est un concept qui renvoie à l’idée d’une parité, d’une similitude ou d’une identité de statut, de droits ou d’opportunités entre les individus. Elle est souvent associée à l’idée de justice, qui est le principe moral qui guide la distribution équitable des avantages et des charges dans une société. La justice est souvent perçue comme une vertu sociale qui garantit que chaque individu reçoit ce qui lui est dû.

Cependant, il est important de noter que l’égalité et la justice ne sont pas toujours synonymes. Comme l’a questionné Aristote dans son ouvrage « Ethique à Nicomaque », « les choses égales ne sont pas toujours justes, et les choses justes ne sont pas toujours égales ». Cette distinction est cruciale pour comprendre la complexité des liens entre l’égalité et la justice.

II. Analyse des liens entre égalité et justice

L’égalité et la justice sont souvent considérées comme étant intrinsèquement liées. En effet, l’idée de justice implique souvent une certaine forme d’égalité. Par exemple, la justice distributive, telle que définie par Aristote , exige une distribution égale des biens et des charges dans une société. De même, la justice corrective, qui vise à rétablir l’équilibre lorsque celui-ci a été perturbé par une injustice, repose également sur l’idée d’égalité.

Cependant, l’égalité n’est pas toujours un critère suffisant pour garantir la justice. Comme l’a souligné John Rawls dans sa théorie de la justice, une distribution égale des biens peut être injuste si elle ne tient pas compte des besoins spécifiques de chaque individu. Par exemple, donner la même quantité de nourriture à une personne en bonne santé et à une personne malade peut être égal, mais ce n’est pas nécessairement juste.

III. Les limites de l’égalité en tant que critère de justice

L’égalité, bien qu’elle soit un principe fondamental de la justice, présente certaines limites en tant que critère de justice. Premièrement, l’égalité ne tient pas compte des différences individuelles. Comme l’a souligné Amartya Sen dans son ouvrage « L’idée de justice », l’égalité de traitement ne signifie pas nécessairement l’égalité de résultats. Par exemple, donner la même quantité de ressources à deux personnes peut ne pas conduire à une égalité de bien-être si l’une d’entre elles a des besoins plus importants que l’autre.

Deuxièmement, l’égalité peut parfois conduire à des injustices. Comme le mentionnait Friedrich Hayek dans « La Constitution de la liberté », une distribution égale des ressources peut être injuste si elle est réalisée au détriment des plus méritants. Par exemple, si deux personnes travaillent dur mais que l’une d’entre elles est plus productive que l’autre, il serait injuste de leur donner la même récompense.

IV. Réflexion sur la nécessité de l’égalité pour une justice équitable

Malgré ses limites, l’égalité reste un critère essentiel de la justice. Comme Rawls le dit, une société juste est une société qui garantit une égalité de base des droits et des libertés pour tous ses membres. Cependant, cette égalité doit être comprise non pas comme une égalité de résultats, mais comme une égalité de chances.

En outre, l’égalité est nécessaire pour garantir la justice sociale. Comme l’a souligné Martha Nussbaum dans « Frontières de la justice », une société juste est une société qui garantit à tous ses membres un accès égal aux ressources de base nécessaires pour mener une vie digne.

En conclusion, bien que l’égalité ne soit pas toujours synonyme de justice, elle reste un critère essentiel de la justice. Une société juste est une société qui garantit une égalité de base des droits et des libertés pour tous ses membres, tout en tenant compte des besoins spécifiques de chaque individu. Cependant, pour garantir une justice véritable, il est nécessaire de dépasser la simple égalité de traitement et de viser une égalité de chances et de résultats.

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Ce blog est consacré à la philosophie et à la littérature dans la mesure où elle a une dimension philosophique. Il est destiné à mes élèves de terminales et de classes préparatoires. Copier ne sert à rien et se remarque facilement.

dimanche 15 mars 2015

La justice et la loi - une explication de texte (terminale technologique) de cicéron sur la loi juste, aucun commentaire:, enregistrer un commentaire.

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  • Dissertation

Plan d’une dissertation de philosophie

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Une dissertation de philosophie doit suivre un plan spécifique. Nous vous dévoilons ce plan type et vous donnons des exemples.

Note Nous illustrons le plan d’une dissertation de philosophie à partir d’un exemple complet que vous pouvez consulter ici .

Table des matières

Que mettre dans le plan d’une dissertation de philosophie , le plan type d’une dissertation de philosophie.

Une dissertation de philosophie est composée de trois parties (et deux sous-parties) .

1. Une introduction

L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante. Elle permet de définir les termes du sujet et d’annoncer le plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie , on retrouve ces éléments :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

Exemple d’introduction de dissertation de philosophie

Sujet  : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Etre « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

2. Trois parties dans le développement

Chaque partie du développement doit être structurée en plusieurs sous-parties. Les sous-parties sont elles-mêmes structurées en paragraphes.

Chaque paragraphe est structuré ainsi :

  • introduction de l’idée ;
  • explication de l’idée (auteur, oeuvre, citation) ;
  • exemples ;
  • conclusion ;
  • transition.

Exemple de paragraphe de dissertation de philosophie

Tout d’abord, l’Homme est souvent défini comme une personne « libre » et responsable de ses actes effectués librement. En effet, d’après le philosophe Jean-Paul Sartre dans L’existentialisme est un humanisme, l’Homme, contrairement aux objets, est un être indéterminé. D’après cet auteur, la particularité de l’être humain serait que son « existence précède [son] essence », c’est-à-dire que l’Homme serait un être libre de devenir ce qu’il veut et qu’il déciderait, par des actes effectués librement et en présence de conscience, vers quelle voie il voudrait se diriger sans que quelque autre élément n’entrave sa liberté personnelle. Ainsi, d’après Sartre « l’Homme n’est que ce qu’il se fait ». En d’autres mots, l’Homme est maître de son destin et le contrôle de manière libre, ce qui lui permet de devenir ce qu’il veut et de se définir d’après des actes réalisés librement et consciemment. Par conséquent, d’après Jean-Paul Sartre l’Homme serait un être libre, ce qui lui confère une certaine responsabilité puisqu’il est entièrement coupable de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Ainsi, la liberté que possède l’Homme dans le choix de son avenir pourrait le conduire parfois vers une situation assez paradoxale. En effet, prenons comme exemple un enfant qui naît indéterminé et libre de faire des choix qui le mèneront à sa fonction déterminée choisie librement. Cet enfant va par exemple, au cours de son éducation, choisir librement et consciemment de ne pas continuer sa scolarité et de travailler au sein d’un trafic de stupéfiants. Par conséquent, sa liberté d’être humain lui a permis de choisir librement et consciemment cette voie, aussi néfaste soit elle. Au cours de sa vie, cet enfant devenu homme va enfreindre les normes sociales librement et en connaissance de cause, pour finalement être arrêté et se retrouver en prison, lieu où la liberté individuelle est niée. Ainsi, il se retrouve dans une situation assez paradoxale, puisque la liberté innée qu’il possédait l’a conduit à faire des choix libres qui l’ont mené dans l’enceinte d’un lieu où la liberté n’existe plus. Dans ce cas, on pourrait se demander si l’Homme reste libre lorsqu’il accepte la responsabilité des actes qu’il a commis, au risque de devenir prisonnier de cette « liberté » ? L’Homme serait donc libre dès qu’il accepte d’être responsable et coupable de ses actes rationnellement, même si les conséquences peuvent le mener à une perte de liberté personnelle. La véritable liberté de l’Homme serait donc sa capacité de décider rationnellement d’être responsable de ce qu’il est et de ce qu’il fait, sans faire appel à une déresponsabilisation qui prendrait la forme de la mauvaise foi. Prendre conscience du caractère néfaste d’un acte commis librement et accepter la punition qui en découle rationnellement seraient donc une forme de liberté innée chez l’être humain « libre ». Dans ce sens « vouloir » être responsable rationnellement peut constituer une forme de liberté chez l’être humain.

3. Une transition entre chaque partie et sous-partie

Il est important de rédiger une transition entre les grandes parties et entre chaque sous-partie de la dissertation de philosophie.

Les transitions entre les grandes parties sont primordiales et composées de plusieurs éléments :

  • faire un bilan de la partie précédente ;
  • critiquer un point faible de cette partie ;
  • montrer que la partie suivante est nécessaire.

Exemple de transition de dissertation de philosophie

Nous avons précédemment montré que l’Homme pouvait, s’il écoutait sa raison et basait tous ses choix, ainsi que ses jugements sur celle-ci, être considéré comme un être libre. Ainsi, l’espèce humaine est un peuple où la liberté semble constituer l’idéal que tous les Hommes possèdent ou veulent atteindre par des évolutions conséquentes. Sommes-nous néanmoins capables de contrôler la nature qui parfois nous submerge ou de vivre dans une société où chaque Homme, pour être libre, doit respecter les règles de manière raisonnable ? Le psychisme de l’être humain étant complexe, on peut donc se demander si la liberté conférée par la raison est vraiment réelle ou si elle n’est qu’une illusion cachant l’absence totale de contrôle de l’Homme sur lui-même. Il convient donc, dans un second temps, d’étudier l’Homme en tant qu’être humain esclave de lui-même et de son environnement.

4. Une conclusion

La conclusion permet de faire le bilan des idées avancées dans les trois grandes parties.

Elle est composée :

  • rappel de la problématique ;
  • du bilan des trois parties ;
  • de la réponse à la problématique ;
  • d’une ouverture.

Exemple de conclusion de dissertation de philosophie

Pour conclure, notre raisonnement a questionné l’essence de liberté de l’être humain. L’Homme semble tout d’abord être un individu « libre » qui place sa raison au fondement de ses jugements et actions. Il semble posséder une liberté qui lui permet d’être responsable de sa personne, ainsi que de ses actes de manière rationnelle. Or, l’Homme est aussi un individu complexe qui finalement se révèle être contrôlé par des entités qui sont supérieures à sa propre volonté rationnelle et qui la contrôlent. En effet, sa nature (par les désirs et instincts), son psychisme (par l’Inconscient) et la société (grâce à l’éducation) sont des éléments qui le régissent et donc entrave la liberté personnelle du sujet. L’Homme semble donc s’illusionner sur sa capacité à désirer ou prendre des décisions rationnelles librement. Par conséquent, la question de la responsabilité de l’Homme se pose quant à son caractère coupable lorsqu’il commet des actes immoraux puisqu’il semble n’être pas libre et maître de sa propre volonté. Ainsi, il est possible de s’interroger sur la responsabilité des terroristes quant à leurs actes. Les frères Tsarnaev sont considérés comme étant responsables des attentats qu’ils ont commis le 15 avril 2013 lors du Marathon de Boston. Toutefois, on peut se demander s’ils étaient libres et conscients de leurs actions ou non.

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dissertation philo juste

Les dissertations de philosophie sont construites en trois parties et chaque partie correspond à une idée générale. Toutes les parties ont des titres non-apparents .

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Plan d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 21 août 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/plan-dissertation-de-philosophie/

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Justine Debret

Justine Debret

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Le juste et l’injuste ne sont-ils que des conventions ?

Analyse des termes du sujet.

Synonymes : bien, droiture, respect des lois, légitime, équitable, conforme à une norme, adéquat…

Le juste et l’injuste peuvent concerner un jugement, un comportement, même en dehors de la sphère juridique. Le sujet se situe entre le droit, la politique et la morale.

« injuste »

Synonymes : mauvais, inique, criminel, illégal, illégitime, interdit, faux, inadéquat…

« ne sont-ils que »

Équivalence, mais avec une restriction (sous-entendu : s’ils ne sont pas uniquement des conventions, que sont-ils d’autre ? Il faudra le dire).

« conventions »

Synonymes : accords, contrats, transactions, compromis, règles, normes, artifices, fictions…

Premières intuitions

On voit que le juste et l’injuste ont deux sens opposés : un sens absolu de valeur morale et un sens d’autorisé et d’interdit, mais sans valeur morale.

Convention a aussi deux sens : un accord entre les gens ou un pur artifice qui peut être imposé de l’extérieur. Il va falloir jouer sur ces différents sens des termes du sujet.

Le juste et l’injuste sont des valeurs liées à l’idée qu’on se fait du bien et du mal. Mais ce sont aussi des normes de justice traduites par des lois. Entre « ce qui est conforme au bien » (sens éthique) et « ce qui est autorisé » (sens juridique), n’y a-t-il pas un grand écart ?

Exemples qui viennent à l’esprit

Le juste et l’injuste changent suivant l’époque et le lieu : dans l’Antiquité, on considérait comme juste le fait de posséder des esclaves. Dans la France d’avant 1945, on ne trouvait pas forcément injuste que les femmes ne puissent pas voter.

Il existe des règles universelles : l’interdit de l’inceste représente, selon l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, une norme universelle.

Il existe des actions qui se font contre la légalité, mais qui se veulent légitimes d’un point de vue d’une justice supérieure : la désobéissance des Noirs américains discriminés a d’ailleurs conduit à plus d’égalité aux États-Unis.

Auteurs utiles

Platon, Protagoras . Il critique la position des sophistes qui affirment que « l’homme est la mesure de toutes choses ». Si c’était vrai, alors n’importe quelle conception du juste et de l’injuste pourrait s’appliquer. Conséquence : plus rien n’est ni bien ni mal.

Hobbes, Léviathan . Pour vivre dans la paix, les hommes concluent un contrat entre eux pour qu’un tiers exerce le pouvoir, détermine ce qui est juste ou injuste et le fasse respecter, au besoin par la force.

Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes . À cause d’un sentiment moral, comme, par exemple, la pitié, il arrive que l’on fasse quelque chose de juste, même si cela contrevient aux lois.

Henri Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion . « L’idée moderne de justice a progressé par une série de créations individuelles qui ont réussi, par des efforts multiples animés d’un même élan. »

C’est quoi le problème ?

Spontanément, on dirait que le juste et l’injuste dépendent de valeurs morales, de grandes convictions ou de règles universelles : ne pas tuer, ne pas faire à autrui ce que nous ne voudrions pas qu’il nous fasse.

Mais ça ne se passe pas ainsi dans la réalité. Les notions de ce qui est juste et injuste varient suivant le lieu et l’époque. Ce sont des conventions.

Le fait que le juste et l’injuste soient relatifs pose un problème : qu’est-ce qui nous permet alors de juger qu’une société égalitaire est plus juste qu’une société où le fort domine le faible, où le pillage est autorisé, etc. ?

Il faut donc passer par un raisonnement philosophique, en trois étapes. D’abord, voir si l’on peut définir le juste comme une norme absolue. Ensuite, se demander si le juste et l’injuste ne sont pas toujours le fruit d’un accord entre les hommes, donc une convention conçue comme contrat. Enfin, montrer que la réflexion éthique sur ce qui est juste et injuste permet d’inspirer et de faire évoluer les conventions.

Un bon plan

1/il faut une définition absolue du juste et de l’injuste avant de produire des conventions.

Il faut clairement définir le Juste, norme éternelle de l’action, et l’appliquer quelles que soient les circonstances.

Pour Platon, une cité juste doit obéir à une stricte hiérarchie. Chaque citoyen doit s’adonner à la tâche qui lui est assignée : les artisans produire, les gardiens défendre, les philosophes régner.

Transition. Mais il est bien difficile de définir un Juste absolu. Et il est encore plus délicat, pour ceux qui pensent l’avoir fait, de convaincre leurs semblables de se plier à cette nouvelle norme. Au fond, n’en revient-on pas toujours à un consensus, donc à une convention ?

2 / Mais le juste et l’injuste sont eux-mêmes produits par une convention

Pour trouver un accord de tous les membres de la société sur ce qui est juste et injuste, il y a une méthode moins risquée que de les faire dépendre d’une recherche purement théorique et personnelle.

Les hommes décident collectivement, selon Hobbes, qui les représentera et décidera de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas.

Transition. En cas d’abus de pouvoir du souverain, l’individu retrouve sa liberté de s’opposer à ce qu’il considère comme injuste. Une convention ne peut interdire la liberté de se construire sa propre conception du juste et de l’injuste.

3/Le juste moral nous aide à créer le juste de la convention

Des actions sont illégales mais peuvent être considérées comme légitimes au nom d’une norme supérieure – comme la pitié chez Rousseau.

Ces notions de juste et d’injuste s’opposent parfois au droit commun. Mais souvent, elles contribuent à transformer le droit, qui finit parfois par mettre en œuvre ces visions particulières.

Ce que Bergson appelle une « morale ouverte » doit pouvoir inspirer les règles établies, la « morale close » .

Le juste et l’injuste ne dépendent donc pas d’une idée préalable qu’il suffirait d’appliquer (partie 1), ni d’une convention pure (partie 2). Mais, réexaminés par chacun, ils inspirent de nouvelles conventions (partie 3) .

Il y a donc un jeu permanent entre les convictions morales des uns et des autres et les règles du droit.

Ce sujet est tombé au Bac en 2005, en série L.

Expresso : les parcours interactifs.

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La justice et le droit

Si, étymologiquement, la justice et le droit sont très proches (jus, juris, qui donne l’adjectif « juridique »), la justice est aussi une catégorie morale et même, chez les anciens, une vertu. Nous pouvons tous être révoltés…

12 : 00. Légal / Légitime

L’examinatrice lui arrache la copie des mains. Kevin se défend. Elle insiste. Lui aussi. Sur le plan légal, elle a raison : l’heure a sonné. Mais cela ne paraît pas légitime à Kevin : il n’a même pas eu le temps d’écrire son nom ! …

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Un juge lyonnais va à l'encontre des réquisition du parquet, en relaxant deux militants écologistes poursuivis pour avoir décroché un portrait du président dans une mairie. Un jugement légal ou légitime ?

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Dans le Léviathan, Hobbes bouleverse la philosophie politique, notamment en introduisant la fiction d’un état de nature apocalyptique. Rousseau y opposera une vision bien différente : s’il reprend la théorie du contrat, le philosophe…

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Henri Bergson, fervent admirateur de William James

William James et Henri Bergson ont entretenu une amitié et une correspondance soutenue, nourrie de l’appétit de Bergson pour toute pensée nouvelle et par la reconnaissance d’un intérêt commun pour le flux de l’expérience et de la vie…

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dimanche 27 mars 2016

La guerre peut-elle être juste .

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Philosophie: La société corrompt-elle l'homme ? (dissertation)

Un État peut-il être juste ?

Extrait du document.

Il s'agit de savoir si l'État est nécessairement lié à l'injustice. Il s'agira donc d'examiner, d'analyser la notion d'Etat afin de savoir en quoi cette question peut se poser, et si l'injustice est consubstantielle à l'État. Il conviendra également de dégager en quoi, en quel(s) sens la justice ou « injustice » peut être liée à la notion d'État.

« Analyse du sujet Si nous considérons l'État comme une institution politique qui a pour but d'organiser la vie en société au moyen de lois, il semble que la finalité de l'État ne soit pas véritablement d'assurer le bonheur des individus. En effet, le bonheur est une forme d'idéal ou de souhait profond qui correspond à la façon dont un homme parvient à satisfaire ses aspirations, à correspondre à l'idée qu'il se fait de la meilleure vie possible. En outre, s'il s'agit du bonheur de l'individu, il semble que le problème soulevé par le sujet conduise d'autant plus à dissocier la sphère de l'État, c'est-à-dire du politique, de la sphère de l'individu, dans la mesure où l'individu désigne un homme tel qu'il n'est pas l'identique de son prochain. En effet, par individu, il faut entendre ce qui est propre à chacun et non pas ce qui est commun comme homme. Dès lors, il semble que le bonheur de l'individu, loin de dépendre de ce qui est commun aux autres, se définisse justement par ce qui en diffère et appartient à l'individu en tant qu'individu. Cependant, cette façon d'isoler l'individu du reste des hommes peut être problématique. Est-il véritablement possible de dissocier ainsi un homme de son milieu ? Peut-on croire que le bonheur que vise chacun, même en tant qu'individu, ne dépend aucunement de ce qu'il est vis-à-vis des autres et de ce que sont les autres pour lui ? En outre, quand bien même cela serait effectivement le cas, ne faut-il pas que l'État assure à chacun les conditions de réalisation de son propre bonheur ? Ne doit-il pas, en quelque façon, penser que la fin politique se doit d'intégrer et de viser, au moins en partie, les bonheurs particuliers des individus afin que tous existent harmonieusement dans un espace politique qui leur apporte une satisfaction morale minimale ? Proposition de plan 1. Au sujet de la théorie du bonheur, il peut sembler naturel d'opposer la fin politique commune à la fin morale individuelle. En effet, si tout individu possède une identité différente d'autrui, il paraît se caractériser par le fait de posséder en propre un critère subjectif du bien et du mal, c'est-à-dire une représentation individuelle de son bonheur (a).

Cette représentation ne peut d'ailleurs, comme privée, être prise en compte par l'État puisque son rôle est d'assurer la coexistence publique pacifiques des individus, c'est-à-dire le fait que les conceptions individuelles du bonheur n'entrent pas en contradiction (b). Dès lors, l'État doit viser un bien qui est nécessairement supérieur aux individus et dont la primauté est incontestable (c). 2. Cependant, si l'État veut durer, il est impensable qu'il s'oppose purement et simplement aux bonheurs individuels, surtout dans la mesure où l'État n'existe que parce qu'il a pour fonction d'assurer la coexistence des individus. Il est donc paradoxal de faire de l'État la ruine du bonheur individuel. Tout au contraire, il faut, au minimum, concéder le fait que l'État est la condition négative du bonheur des individus puisqu'il leur assure une marge égale de liberté et de sécurité pour assurer leurs bonheurs (a). Plus profondément même, il faut que l'État prenne en compte l'utilité de chacun vis-à-vis de chacun et favorise les rapports de collaboration entre les individus afin que chacun puisse se servir des autres tout en respectant leurs propres bonheurs (b). À cet égard, il semble que l'État soit autorisé à dépasser sa neutralité fondamentale pour égaliser les chances de chacun au bonheur, c'est-à-dire donner plus à ceux qui ont moins de chances d'être heureux parce qu'ils ont moins de possibilité d'être heureux du fait de leurs situations de base (c). 3. Au regard de cette dernière dimension, il paraît possible de penser que l'État est amené de plus en plus à définir le bonheur des individus, dans la mesure où il doit les aider à le réaliser. Ainsi, si tout individu a droit à un bonheur qui ne nuit pas à celui d'autrui et que l'État doit prendre en compte la compatibilité entre les différentes conceptions privées du bonheur (a), il devient peut-être possible de penser que l'État doit éduquer chaque individu à son propre bonheur pour qu'il puisse espérer le voir se réaliser dans la sphère publique (b). Dès lors, l'État doit concrètement viser le bonheur des individus puisque ce bonheur ne peut jamais s'exprimer de façon égoïste et n'a de droit de cité que s'il participe d'une conception globale du bonheur de tous dans la cité (c).. »

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La loi est-elle toujours juste?

Par Momo.ells   •  29 Janvier 2022  •  Dissertation  •  2 775 Mots (12 Pages)  •  3 660 Vues

La loi est-elle toujours juste ?

La loi fixe des limites à nos libertés et encadre nos actions, on peut l’associer au droit positif. Le juste est ce qui est conforme au bon droit d’un point de vue légal et ici d’un point vue légitime. Le terme « toujours » marque l’idée de permanence, donc il pourrait supposer que la loi ne sera jamais injuste. En cas de conflits, la loi permet de rendre justice, c’est le juge qui décide de ce qui est juste ou non aux yeux de la loi. La question est donc de savoir si les règles écrites qui organisent la vie en communauté sont toujours fondée légitimement ?

Au premier abord, la loi est censée être juste puisqu’elle a été créée par les Hommes et elle est ainsi donc légitime c’est à dire, qu’elle est conforme à la loi positive donc à la légalité ainsi qu’à la loi morale. Elle exprime la volonté générale pour le bien de tous, et empêche la violence et permet le maintien de la paix dans le monde. Sans loi il n’y aurait que le chaos, toutes les lois sont justes même les pires. Pourtant parfois, la loi s’impose par la contrainte c’est à dire qu’elle nous pousse à agir ou à ne pas agir en conséquence. Tout le monde n’est pas d’accord avec la loi ce qui crée de la violence. La loi n’incarne donc pas la justice parfaite puisqu’elle n’est qu’un compromis pratique au caractère injuste. On peut donc se demander pourquoi la loi est nécessairement juste par le fait qu’elle organise la communauté alors qu’elle n’est qu’un compromis qui s’impose par la contrainte et donc qui n’incarne pas la justice parfaite ? Dans un premier temps, nous verrons que la loi est considérée comme juste puisqu’elle est le fruit d’un consensus entre les hommes. Dans un deuxième temps, nous verrons que la loi empiète nos libertés et donc n’a pas toujours un caractère juste et, enfin, dans un troisième temps nous montrerons que la loi n’est en réalité ni juste ni injuste.

A première vue, il semble que la loi permet une certaine paix et harmonies dans la société.

En effet, la loi est indispensable pour le bon fonctionnement d’une société. Elle évite le droit du plus fort et en ce sens elle est plus juste qu’un système primitif où règne la loi du plus fort. Historiquement, dans les tribus primitives c’est la loi du plus fort qui a prévalu, cependant l’instauration de lois a permis un certain équilibre dans les communauté modernes. Dans le Gorgias de Platon, l’auteur et Calliclès s’opposent. Calliclès défend que la Justice serait « le droit du plus fort » c’est à dire, se servir de la force pour survivre. Selon lui, « La loi est faite par les faibles et le plus grand nombre. ». Les plus fort sont destinés à dominer, et à être au-dessus des lois. Il affirme que l’humanité serait plus tranquille et meilleurs sans ces lois et règles. Calliclès va sans réellement s’en rendre compte se contredire en réfutant que les plus fort qui se croient au-dessus des règles, se font très vite détrôner par les plus faibles, qui sont en réalité les plus intelligents, donc ceux qui ont écrit les lois. Calliclès différencie les deux justices, d’un côté la justice légitime c’est à dire la justice des individus qui s’oppose aux lois de la Nature, et d’un autre coté la Justice de la Nature, qui est la loi du plus fort. La justice que prône Calliclès n’est pas universelle. Alors que pour Platon, les lois doivent s’appliquer à tous et servent à maintenir la paix et à éviter le chaos dans la cité, tout en évitant que personne n’empiète la liberté des autres. Par exemple, dans le cas de violences conjugales, il s’agit d’une domination de l’auteur sur la victime. Quelques soit les violences qu’elles soient verbales, physique, psychologique ou sexuelles, cet acte est interdit et sévèrement puni par la loi. Par conséquent, la loi permet de mettre en ordre dans une société, ce qui est bien ou mal et de punir le mal et récompenser le bien.

Par ailleurs, la loi sert aussi à éviter les crimes afin d’assurer la protection des individus. Effectivement, sans celle-ci, il ne resterait plus que le chaos. Dans La république II, Platon nous narre que la loi est le regard des autres et que la plupart des individus se comportent comme ce que lui dit la loi. A travers le mythe de Gygès, Platon nous montre que l’homme n’est pas juste naturellement. Il va chercher à satisfaire tous ses désirs, même s’il doit nuire aux autres. Toute personne ayant l’anneau de Gygès agirait de manière injuste. En s’en prenant aux autres, on s’en prend en réalité à nous-même. Prenons comme exemple, si un homme qui a subi une injustice, veut se faire justice soit même en se vengeant au nom de la justice, il en revient à commettre lui-même une injustice. Par conséquent, la loi est donc juste, puisqu’elle oblige les individus à être juste les uns envers les autres et les contraint également à se respecter. Elle loi permet donc un certain équilibre entre ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, afin de maintenir la paix et d’éviter l’anarchie dans les sociétés.

En outre, la loi statue en général, sans privilège et elle est donc juste. Dans son Contrat social, Rousseau préconise une démocratie abrupte. La loi est ainsi l’expression générale de la volonté dominante, établi sur un intérêt général à la société. Tous les Hommes sont raisonnables, et les différences entre eux sont minimes. C’est pour cela qu’il est difficile d’appliquer ce contrat social ou se suscite au mieux une démocratie allusive. Ce n’est que dans cette contrainte que l’homme d’un « animal stupide et borné » va devenir « un être intelligent » et surtout « un homme ». Selon Rousseau avant les lois, l’homme était un animal, qui ne se servait uniquement de son instinct et de son innocence, mais grâce à la création des lois va naitre en même temps la Justice, le Devoir ou encore la Liberté dans des relations humaines calculés et éduqué. Prenons comme exemple l’enfant sauvage, il a grandi dans le forez et n’a donc pas été encadré par des lois. Après avoir été retrouver, les médecins ont très vite constater qu’il ne se savait ni parler, ni marcher seulement avec ses deux jambes. Le fait est, qu’il n’ait pas été élever avec des individus semblables à lui et donc sans aucune loi, fait de lui un « animal » et non un homme. Par conséquent, la loi a permis de rendre les hommes « intelligent » et de les différencier des animaux.

Pour conclure, la loi instaure des règles, des contraintes et donc des contrainte afin de protéger l’Homme. La punition va permettre au fautif d’améliorer son comportement mais va aussi prévenir les préjudices en intimidant.

Nous avons mis en évidence que la loi est juste puisqu’elle est le fruit d’un consensus entre les hommes. Mais la loi peut-elle être injuste ? N’empiète-elle pas sur nos libertés ?

En revanche, la loi s’impose par la contrainte, tout le monde n’est pas en accord avec celle-ci, ce qui peut créer des désaccords entre les individus et donc l’utilisation de la force.

Pour commencer, on peut dire que la loi positive oblige les individus à devenir quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes. Tout d’abord, pour en revenir à Calliclès, dans sa contradiction, il dénonce la contrainte afin de limiter les minorités, donc les plus fort. Malgré le fait qu’il a une vision très inégalitaire de l’humanité, il réfute que les lois sont une invention arbitraire contre nature qui empêche les plus fort de naissance de savoir qui ils sont réellement. La loi impose aux jeunes « lionceaux » de devenir doux afin de pas se révolter face à cette loi imposée par la contrainte. La loi faite par les faibles, a pour but de réduire en esclavage les plus fort, ils ne doivent pas agir comme ils en n’ont envie mais comme ce que la justice leur commande. Entre autres, en France, les parents ont le droit de s’opposer au mariage de leurs enfant, de plus dans certains pays le mariage forcé existe toujours. Les enfants sont esclaves de leurs parents puisqu’ils ne peuvent pas prendre leur propre décision sur leur avenir. Par conséquent, la loi est donc une subversion de la véritable justice selon la nature et une usurpation car elle veut prendre de manière illégitime la place de la justice selon la nature.

Par ailleurs pour qu’elle soit juste, la loi doit reposer sur l’égalité afin d’imposer aux individus les mêmes droits. Une application stricte de celle-ci pourrait être injuste. La justice nous oblige à faire preuve d’équité en appliquant les lois. On peut commettre un acte injuste sans pour autant être injuste. Dans Éthique à Nicomaque, Aristote s’oppose aux sophistes qui disent que toutes les lois sont positives, c’est à dire que l’injustice n’est qu’autre que la loi de la nature et que toute loi est un contrat entre les individus. Selon lui, la loi positive n’est qu’une convention, donc elle n’a aucune valeur du point de vue de la Nature. Aristote, met en avant le rapprochement entre équité et loi naturelle. Ce qui est équitable est juste mais non conforme à la loi, or le juste est ce qui est conforme à celle-ci. Pour lui, l’équité est ce qu’il y a de plus juste que la loi puisque celle-ci ne sert qu’à faire appliquer la loi positive. Elle englobe le générique, elle ne peut donc pas encadrer tous les cas particuliers, la loi est ainsi imparfaite

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Dissertation, « Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ? », sujet de métropole, juin 2023

Introduction, i. vouloir la paix, c'est vouloir la justice comme institution de l'ordre social, 1. la guerre comme état de plus haute injustice, 2. vouloir sortir de la guerre, c'est vouloir l'institution de loi et donc d'une justice, 3. la justice comme légitimation de la paix, ii. vouloir la paix ce n'est pas vouloir la justice ; vouloir la justice ce n'est pas vouloir la paix, 1. vouloir la paix au prix de la justice, 2. la paix, cache-misère de l'injustice, 3. si vouloir la paix, c'est vouloir l'injustice ; vouloir le conflit, c'est vouloir la justice, iii. vouloir la paix comme concorde, c'est vouloir une justice pleinement légitime, 1. seule la justice comme respect des droits légitimes permet la paix, 2. le double établissement de la paix et de la justice, 3. la paix intérieure comme sociale suppose la justice.

  • La justice - le cours

Plan de la fiche :

  • La justice est-elle possible à l'homme ?
  • Mettre en œuvre le droit, ne serait peut-être possible qu'à certains êtres d'exception.
  • La mise en œuvre de la justice suppose-t-elle des principes ?

Introduction

1. Délimitation de la notion

Le terme de justice est sans doute l'un de ceux qui sont le plus galvaudés. Sans doute parce que ce concept est essentiel pour nous. Plus en effet, un concept est essentiel et plus il est galvaudé car plus sa véritable délimitation fait peur. Or lorsque la peur domine, la corruption des mots est encore plus grande et la délimitation de ceux-ci encore plus complexe. Freud a écrit dans Le Malaise dans la civilisation que les hommes sont assez forts pour supporter de nombreuses souffrances mais ce qu'ils supportent sans doute le moins c'est l'injustice. Pour lui, d'ailleurs cette injustice est constitutive de la majeure partie de nos névroses. Le pire est d'ailleurs sans doute que les injustices que nous ressentons ne peuvent jamais vraiment être exprimées ni entendues par ceux qui en profitent bien souvent. L'enfant qui a été humilié ou utilisé par ses parents ne pourra jamais leur dire tout ce que ceux-ci lui ont fait subir. Pire bien souvent, il sera condamné à revivre avec d'autres ces blessures qui l'ont marquées à vie et dont il ne parviendra jamais à se remettre.

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    L'objectif de cette paix est la création d'une communauté. Il y a donc une paix juste comme une paix injuste, comme il y a des conflits justes et injustes. Car il y a bien des moments conflictuels, des moments de violence : ce qui sera juste sera parfois d'entrer en conflit pour les empêcher, non pas de défendre la non-intervention.

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