Le travail permet-il le bonheur ? Corrigé dissertation

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Extrait de la dissertation :, sommaire du document :, i. le travail, source de satisfaction personnelle, ii. les limites du travail en tant que source de bonheur, iii. le bonheur en dehors du travail, liste des avis.

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LAPHILODUCLOS

Cours de philosophie à destination des élèves de terminale.

LE TRAVAIL ET LE BONHEUR. DISSERTATION : UNE VIE DE TRAVAIL EST-ELLE UNE VIE REUSSIE?

« Il est travailleur, c’est un courageux » ; « il ne doit sa réussite qu’à lui-même » : ces expressions montrent l’estime qu’on porte à ceux qui réussissent à force de travail. Mais ce jugement est-il encore correct lorsque le travail devient le principe de la vie? Car la vie est brève et le bonheur la fin dernière de tout ce que nous entreprenons. Dans cette perspective il faut examiner si le travail est une manière satisfaisante d’occuper le temps de sa vie, s'il peut être le moyen de la rendre épanouie et heureuse ? Pour en décider, il faudrait possèder une représentation objective de la vie réussie. Est-ce possible étant donné la diversité des conceptions de la vie désirable? Et si une telle représentation était cependant possible, est-ce que réussir dans la vie signifie aussi réussir sa vie ?

Dans sa définition la plus simple le travail est l’activité au moyen de laquelle nous produisons de quoi satisfaire nos besoins et avant tout nos besoin vitaux. Mais contrairement à l’animal l’homme produit au-delà des besoins, de manière à satisfaire autant qu’il le peut ses désirs. Le travail permet donc de pourvoir au bien-être, dont la somme totale peut être identifiée au bonheur. Sous cet angle le travail apparait alors comme la plus nécessaire et la plus utile des activités. Comme d'’autre part nous ne travaillons jamais de manière isolée, même lorsque nous travaillons seuls, puisque les outils ou les machines sont issus du travail des autres et que les biens ou les services que nous produisons leur sont destinés, il a aussi cet avantage de nous insérer dans le tissu des relations sociales, ce qui est fondamental pour un être dont la sociabilité est une caractéristique éminente.

Mais il faut aussi considérer les effets vertueux que l’acte de travailler a sur la personne de celui qui travaille. La fabrication d’un objet, même modeste, exige la mobilisation de capacités mentales, morales et techniques qui vont d’ailleurs se renforcer au fil des travaux : il faut se concentrer, être patient, utiliser et souvent compléter ses connaissances et ses compétences techniques. En ce sens le travail nous améliore, subjectivement et objectivement. Objectivement, parce qu'il nous fait acquérir et développer nos savoirs et nos savoir-faire, parce que nous lui devons nos moyens matériels ; subjectivement, parce qu’il développe nos qualités morales et mentales, qu’il nous donne une discipline : le travail est à l’origine du développement de nos capacités et de notre maitrise de soi, qui sont les éléments concrêts  de la liberté de notre volonté.

Ainsi en travaillant l’homme travaille à se construire lui-même, c'est-à-dire à concrétiser ce qu’il est. Le travail est comme la signature de notre espèce ainsi qu'un facteur décisif de l’orientation de son devenir comme l’avaient remarqué des penseurs aussi différents que Bergson -lorsqu’il dit qu’ homo faber est plus apte à caractériser l’espèce humaine qu’ homo sapiens - et Marx, pour qui le travail est l’activité par laquelle l'homme crée les conditions de sa réalisation intégrale.

Personne ne semble donc perdre son temps à travailler et rien ne parait faire obstacle à ce qu'un individu trouve dans la vie laborieuse la forme et le contenu de son bonheur s’il en a le goût et les dispositions.

Mais on entend aussi des critiques à l’encontre de ce genre de personne (« il ne pense qu’à son travail » ; « il n’a plus de temps pour sa famille et ses amis ») qui suggèrent que des valeurs nécessaires à l'accomplissement de la vie ont été délaissées.

Ces critiques sont-elles fondées ? Est-ce qu’il peut exister un critère permettant de juger objectivement de la réussite ou de l’échec d’une vie ?

A première vue, cela semble assez douteux.

D'abord parce que nos sociétés sont largement organisées autour des activités économiques; ensuite parce que, comme démocraties, elles ont parmi leurs principes fondamentaux la reconnaissance de la diversité des manières de vivre. Personne ne semble alors avoir le droit de juger la manière de vivre d’un autre, pour autant qu’il dispose lui aussi du droit de vivre comme il l’entend. Précisons néanmoins que ce principe plaide implicitement en faveur de la vie de travail, du fait son utilité sociale, le mode de vie oisif étant simplement tolérée au nom de la liberté.

Ensuite parce que pour juger de la réussite ou de l'échec d'une vie, il faut avoir pour critère un concept universellement applicable et entièrement déterminé du bonheur. Ce qui est impossible de dire pour des êtres différents, irréductibles les uns aux autres comme le sont les hommes. Certes le bonheur est bien, généralement parlant, une seule et même chose : un état durable de complète satisfaction. Mais certains penseront l’atteindre en consacrant un minimum de temps à leur travail et un maximum à leurs loisirs, quitte à mener une vie modeste ; tandis que d’autre ne trouveront de sens à leur vie qu’en s’engageant corps et âme dans le travail et en réussissant socialement. Le bonheur est un concept indéterminé, comme l’a montré Kant, qui varie avec chacun ou avec la situation de chacun ; c’est un « idéal de l’imagination » ce qui rend impossible « la définition de règles pouvant y conduire à coup sûr ». Dès lors comment pourrions-nous donner tort aux uns et raison aux autres ?

Toutefois, si les hommes sont différents, la condition humaine est unique et la vie de tous les hommes est au fond la même : elle débute avec la naissance, qui nous lie affectivement à d’autres, et s’achève par la mort qui nous en sépare; elle est conduite par le désir d’être heureux, qui est le principe latent de tout ce que nous entreprenons. D’autre part l’homme est un être pensant qui ne peut s’empêcher d’évaluer la valeur des fins qu’il poursuit, ce qui l'amène à concevoir et à désirer l'idée d'une fin dernière qui est seule à même de le satsifaire. Ce désir d’absolu, d'accomplissant intégral, ne peut pas être ignoré ou écarté, même lorsqu'on s’absorbe entièrement dans son travail. Ainsi, si personne ne peut définir le bonheur de tous, tous les hommes ont conscience de rechercher une forme d'existence qui les convaint qu'ils ne vivent pas en vain , que le temps de leur vie est véritablement mis à profit. On pourra donc juger de la réussite d'une vie suivant son aptitude à s’approcher au plus près de cette forme idéale d’existence. Si donc le contenu du concept du bonheur n’est pas déterminable, au moins peut-on avancer la généralité de ce critère pour caractériser objectivement les formes d’activité et le type d’existence qui font une vie réussie.

Ainsi, contrairement à ce qu’on pouvait croire un peu rapidement, il est à la fois possible et légitime de juger les différentes manières de vivre des hommes en se demandant si elles sont des manières de remplir idéalement le temps d’une vie étant donné sa limitation et le désir d'absolu qui est présent en chacun. Une vie réussie peut-elle alors revêtir la forme d’une vie de travail ?

Examinons alors la forme d’activité qu’est le travail et demandons-nous si elle est susceptible de produire une vie et un type d’humanité parfaitement accomplis.

Le travail, a-t-on dit, est l’activité par laquelle l’homme produit de quoi satisfaire ses besoins. Le besoin c’est ce qui est nécessaire, soit absolument (les besoins vitaux) soit relativement comme lorsqu’on a besoin d’un marteau ou d’un téléphone. Ainsi quelle que soit la forme que prend le besoin, la complexité du travail exercé –boulanger ou ingénieur-, la nature des conditions dans lesquelles on l’exerce –plaisantes ou exécrables- et notre sentiment à son égard –vocation ou choix par défaut ?-, c’est toujours par nécessité qu’on travaille, et dans un esprit intéressé. On définira donc rigoureusement le travail comme cette partie de notre activité que nous impose la nécessité de produire de quoi satisfaire nos besoins

Quelle est alors la valeur de cette activité dans la hiérarchie des fins dernières de l’humanité ?

Déjà rappelons que le travail n’est qu’une des formes de l’activité humaine, ce qui déjà en relativise la valeur, à l’encontre de l’idéologie contemporaine pour laquelle toute activité est un travail et chacun de ses produits une marchandise, sinon en fait du moins en droit. Car si on considère l’essence de l’activité, on ne nommera pas travail l’effort que déploit l’artiste dans son œuvre, le scientifique dans sa recherche, l’alpiniste dans son ascension, quand bien même en tirent-ils un revenu : l’élément du gain est ici la conséquence accidentelle de l’activité, il n’en est pas le principe et n’en définit pas la nature. C’est dans un autre esprit qu’on développe une recherche fondamentale (satisfaire une curiosité intellectuelle, un désir de savoir) et une application technique (dont enjeu est pratique ou économique). C’est encore plus vrai du temps passé à préparer un repas pour sa famille ou ses amis, ou de celui qu’on consacre à une activité bénévole ou politique.

Œuvrer est donc tout autre que travailler, de même agir socialement ou politiquement. Ces activités exigent elles aussi des efforts, des connaissances et des compétences, mais elles se déploient dans une perspective qui n'est pas celle du travail : le travail est commandé par la nécessité; il mobilise les capacités humaines de manière contrainte et dans l’horizon limité de la satisfaction du besoin ou du gain; de ce fait ces capacités ne sont pas mobilisées de manière libre et complète que sont mobilisées les capacités humaines; d’où l’ennui qui nous y prend souvent, et la régression de nos capacités au fil des années ; celui-ci était créatif, bon mathématicien et passionné de littérature au temps de ses études ; le voilà conformiste par routine, ayant oublié jusqu’à ses premiers théorèmes. Cet autre était idéaliste, généreux dans sa jeunesse ; le voilà devenu carriériste et sans états d’âme. De même la relation sociale au travail n’est que partiellement une relation humaine puisque l’autre n’est pas considéré comme tel, mais, au mieux, comme un partenaire dans un projet commun, au pire comme un chef ou un subordonné. Au travail on a des collègues , pas des amis  ; et lorsqu’on y a des amis, on constate à quel point il est difficile de travailler avec du fait de la logique de la relation de travail. Ainsi si le travail n'est pas un esclavage, reconnaissons qu'il enferme dans une cage de fer les aspirations et les idéaux de ceux qui dont il est devenu la raison de vivre. Ceux-ci auront oublié que le travail n’est qu’un moyen et que la jouissance de l’existence est la fin ; il leur manquera cette forme d’esprit désintéressé dans la relation aux autres et aux choses qui est à l’origine de la culture intégrale des facultés humaines –notre aptitude à sentir, à aimer et à penser- et qui la seule raison dernière concevable de notre existence.

Nous nous étions demandé si une vie de travail pouvait être une vie réussie. Nous savons maintenant que cela ne permet pas un accomplissement de la vie. Nous avons en effet montré que même si le travail est essentiel nous pouvions le juger objectivement selon l’idée d’un accomplissement intégral de l’humanité et qu'à cet égard la vie de travail se révélait insuffisante. Une vie réussie suppose aussi un genre esprit et des formes d’activités qui ne sont pas de l’ordre du travail mais de ce que l'antiquité regroupait sous le terme de loisir.

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Est-ce que le travail fait le bonheur ? : 3 textes argumentatifs

est ce que le travail fait le bonheur texte argumentatif

Bienvenue sur "Lettres et langue française" ! Dans cet article, nous explorerons en profondeur la question centrale : " Est-ce que le travail fait le bonheur ? " à travers trois textes argumentatifs soigneusement sélectionnés. En effet, le lien entre le travail et le bonheur suscite depuis longtemps débats et réflexions. 

À travers des arguments solides et des analyses approfondies, nous examinerons les différentes perspectives sur cette question fondamentale. Que vous soyez élève en quête de conseils pour la rédaction d' un texte argumentatif ou simple curieux désireux d'approfondir cette thématique, vous trouverez ici une source d'inspiration et de réflexion enrichissante.

Exemples de textes argumentatifs : Est-ce que le travail fait le bonheur ?

Dans la suite de cet article nous vous présentons trois exemples de productions écrites argumentatives sur le thème : Est-ce que le travail fait le bonheur ? pour vous aider à bien rédiger un texte argumentatif pour ou contre ce sujet de rédaction.

Texte argumentatif n°1 :   Le travail fait-il vraiment le bonheur ? Analyses croisées

Le travail est-il une source de bonheur ? Cette question fait débat et soulève de nombreuses idées contradictoires.

D'un côté, on peut avancer que le travail contribue au bonheur à plusieurs niveaux. Tout d'abord, avoir un emploi procure une indépendance financière et permet de subvenir à ses besoins fondamentaux, ce qui est une source de sérénité non négligeable. Ensuite, le travail donne un sentiment d'utilité et d'accomplissement en mettant à profit nos compétences et talents. Se réaliser dans son métier, relever des défis et se fixer des objectifs sont autant de facteurs épanouissants. Le travail structure également le quotidien et crée un cadre, des relations sociales. Enfin, certaines professions sont de véritables vocations, des passions qui comblent totalement ceux qui les exercent.

À l'opposé, certains plaident pour dire que le travail n'est pas la clé du bonheur. Premièrement, de nombreux emplois sont stressants, aliénants, mal rémunérés et peu valorisants. Dans ces cas, loin d'être une source d'épanouissement, le travail peut être anxiogène et nuire au bien-être psychologique. Deuxièmement, passer une grande partie de son temps à travailler empiète sur les autres sphères de la vie comme la famille, les loisirs, les amis, qui sont pourtant essentielles au bonheur. Troisièmement, le bonheur est quelque chose de subjectif et personnel qui ne peut se résumer au travail. Une personne comblée dans sa vie privée mais sans emploi peut tout à fait s'estimer heureuse.

En définitive, le travail participe au bonheur quand il est choisi, valorisant et laisse une place aux autres aspects de la vie. Mais il ne peut en être la source exclusive. Un équilibre entre les différentes sphères de l'existence est nécessaire pour être véritablement épanoui et heureux.

Texte argumentatif n°2 :   Le travail, source d'épanouissement et de bonheur

Le travail est souvent décrit comme une contrainte, une obligation pénible que l'on subit pour gagner sa vie. Pourtant, loin d'être une source de malheur, le travail est au contraire un élément clé qui contribue grandement à notre bonheur et épanouissement personnels.

Avant tout, avoir un emploi procure une indépendance financière indispensable. Pouvoir subvenir à ses besoins fondamentaux comme se loger, se nourrir, etc. grâce à ses propres revenus apporte une grande sérénité et participe au bien-être général. Ne plus avoir à se soucier en permanence de l'argent est un énorme facteur de diminution du stress au quotidien.

Mais au-delà de l'aspect financier, le travail est source d'une valorisation personnelle unique. Exercer une activité qui nous passionne et nous permet d'exprimer nos talents est extrêmement gratifiant et épanouissant. Se sentir compétent, utile et reconnu socialement pour son métier procure un profond sentiment d'accomplissement. Relever des défis, se fixer des objectifs et les atteindre grâce à ses efforts est très valorisant pour l'estime de soi.

Le travail structure également la vie en créant un cadre, des repères et des relations sociales. Avoir des obligations, un rythme régulier et des responsabilités apporte équilibre et stabilité. Côtoyer des collègues permet de créer des liens et d'entretenir un réseau social épanouissant.

Enfin, pour de nombreuses personnes passionnées, le travail est une réelle source de bonheur au quotidien. Pouvoir vivre de sa vocation, faire de son activité préférée son gagne-pain est l'idéal ultime de l'épanouissement professionnel. Dans ces cas, le travail comble totalement.

Loin d'être une fatalité, le travail choisi et valorisant est donc un vecteur indispensable d'équilibre, d'indépendance, de reconnaissance sociale et de réalisation personnelle. C'est une composante majeure qui participe pleinement au bonheur des individus épanouis dans leur vie professionnelle.

Texte argumentatif n°3 :   Non, le travail ne fait pas le bonheur !

Si le travail est souvent présenté comme une valeur cardinale et une source de bonheur dans nos sociétés, cette affirmation mérite d'être sérieusement remise en question. En réalité, le travail, loin d'être un vecteur d'épanouissement, peut au contraire être source de profonde souffrance et de malheur.

Tout d'abord, de très nombreux emplois sont stressants, aliénants et peu valorisants. Les conditions de travail difficiles, les horaires extensifs, la pression permanente des objectifs à atteindre minent le moral et la santé physique et mentale. Comment être heureux quand on exerce un métier qui nous use et nous appauvrit ? Le stress chronique engendré nuit gravement au bien-être.

Ensuite, le temps consacré au travail empiète sur toutes les autres sphères de la vie comme la famille, les amis, les loisirs qui sont pourtant des composantes essentielles du bonheur. Être obligé de sacrifier ses relations sociales, ses passions, son équilibre personnel sur l'autel de la productivité professionnelle est un frein majeur à l'épanouissement.

Par ailleurs, réduire le bonheur à la seule sphère professionnelle est une vision bien trop réductrice de l'existence humaine. Le bonheur est un concept complexe, subjectif et multiface te qui ne peut se résumer au travail. De nombreuses personnes comblées dans leur vie privée, entourées de leurs proches, se réalisant dans des passions en dehors de leur emploi se sentent parfaitement heureuses et épanouies.

Enfin, l'injonction permanente à devoir trouver le bonheur dans le travail est une terrible source de pression et de culpabilité. Qu'en est-il de ceux qui n'ont pas la chance d'exercer leur passion ? Doivent-ils se résigner à être malheureux toute leur vie ?

Loin d'être une panacée, le travail, surtout quand il est subi plus que choisi, peut être un fardeau bien plus qu'un vecteur de bonheur. C'est l'équilibre entre toutes les facettes de notre existence qui est la véritable clé du bien-être.

En conclusion, l'exploration des textes argumentatifs présentés dans cet article nous amène à reconnaître la complexité du lien entre le travail et le bonheur . Alors que certains soutiennent fermement que le travail est un élément essentiel au bonheur, d'autres soulignent les limites de cette conception. 

Quelle que soit votre opinion sur cette question, il est indéniable que la relation entre le travail et le bonheur est sujette à de multiples interprétations. Nous espérons que les arguments présentés ici vous auront permis d'approfondir votre réflexion et de développer vos compétences en rédaction d'arguments solides et persuasifs.

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Accueil Numéros Vol. 46 - n° 4 Comptes rendus Christian Baudelot, Michel Gollac...

Christian Baudelot, Michel Gollac (dir.), Travailler pour être heureux ? Le bonheur et le travail en France

Christian Baudelot et Michel Gollac (dir.), Travailler pour être heureux ? Le bonheur et le travail en France , Fayard, Paris, 2002, 348 p.

Texte intégral

1 Tandis que, selon les auteurs, le bonheur est « un sentiment intime, pétri par les normes sociales », le travail est, pour eux, l’un de ces grands faits sociaux qui « mettent en branle la totalité de la société et de ses institutions ». Il occupe encore une bonne partie de notre temps quotidien, il participe des divisions sociales instituées, c’est le lieu d’affrontement des groupes sociaux et c’est un moyen d’identification fort de soi-même (« je suis prof », « je suis artisan »). Bref, « le travail, c’est plus que le travail ».

2 L’ouvrage de Christian Baudelot et Michel Gollac étudie la relation bonheur–travail en s’appuyant sur des entretiens qualitatifs, et des questionnaires réalisés auprès d’un échantillon représentatif de la population active d’environ 6000 personnes. Remarquons que cet ouvrage renoue avec la tradition française des enquêtes sur le travail. Depuis les années 1980, ce dernier, entendu comme activité professionnelle, rapport social et rapport subjectif, semblait moins central dans les analyses sociologiques, plus portées sur des phénomènes émergents (chômage de masse, insertion des jeunes,…). Pour aborder la relation bonheur– travail, les auteurs s’appuient sur les discours des individus concernés : la démarche consiste à interroger les travailleurs, hommes et femmes, sur « des réalités qui les concernent profondément et durablement », dans le travail et hors travail, car elles constituent la trame de leur vie quotidienne. Plutôt que d’insister sur les souffrances au travail, les auteurs mettent en évidence ses ambivalences : en quoi il participe ou non au bonheur et quels sont les éléments qui le favorisent, cela pour toutes les catégories de travailleurs.

3 Des rapports socialement différenciés émergent de leur analyse. Le bonheur que les individus trouvent dans leur travail ne dépend pas nécessairement des facteurs sociaux habituels de différenciation du travail : niveaux de rémunération, statuts d’emploi, travail manuel ou intellectuel... « Chacun des clivages précédents peut jouer un rôle mais les lignes de fractures sont ailleurs : un emploi stable peut n’être pas durable ; il peut aussi être intenable. Et cela à tous les niveaux de la hiérarchie sociale. » Ainsi, cet ouvrage met en évidence de nouvelles « lignes de fractures » dans un contexte marqué par un chômage élevé et persistant, l’élévation du niveau de formation, l’invention de nouvelles formes de management, la concentration des capitaux, l’internationalisation de la concurrence… « toutes forces qui ont bouleversé les conditions de travail en instaurant et généralisant auprès de nombreux travailleurs flexibilité, précarité, intensification du travail, individualisation ».

4 Dès la première question : « Qu’est ce qui est pour vous le plus important pour être heureux ? », avant même qu’ils aient pris connaissance du thème général du questionnaire, la majorité des enquêtés évoque spontanément le travail. L’ouvrage détaille ensuite les résultats de l’enquête. La première partie examine la relation bonheur–travail selon les trajectoires individuelles et selon les genres. La deuxième partie analyse les ambivalences du rapport au travail : « le bonheur présent mesuré à l’aune de l’avenir de ses enfants », « heureux et malheureux à la fois ». La dernière partie traite plus spécifiquement des souffrances individuelles et des résistances collectives : « affiliations ou désaffiliations », conditions de travail, sentiment d’injustice. Elle se termine par une analyse critique de l’application de la loi des 35 heures.

5 Les résultats montrent, par exemple, que l’intensification du travail et l’accroissement des responsabilités sont considérés par le haut de la pyramide sociale (hommes politiques, consultants) comme des éléments positifs contribuant au « bonheur social »... certes, pour les plus qualifiés et les mieux lotis. Mais plus on va vers le bas, plus ces mêmes caractéristiques gâchent les conditions de vie et le bonheur des individus. Par ailleurs, le fait de s’investir ou d’être en retrait dans son travail recoupe effectivement les grands clivages sociaux repérés par le diplôme ou la catégorie socioprofessionnelle (l’investissement concernant plutôt le « haut » de l’échelle sociale, le retrait le « bas »). Mais des souffrances au travail, même si leurs formes et leur expression peuvent varier fortement d’un groupe social à l’autre, sont beaucoup plus diffuses et touchent tous les niveaux de la hiérarchie sociale. Elles peuvent s’exprimer par la conscience du risque d’être licencié, l’identification de son travail à une impasse ou le sentiment qu’il vieillit prématurément. Ces souffrances découlent principalement de deux facteurs : une pression excessive au travail et l’absence de perspective dans l’emploi ou la carrière. Ainsi, l’origine des souffrances serait sociale ; elle proviendrait de l’intensification du travail, de la précarisation sociale et de la « déstabilisation des stables ».

6 Mais les souffrances restent un affect vécu individuellement. Elles ne sont pas encore prises en charge collectivement car il n’existe pas encore de catégories pertinentes qui permettent de les penser comme sociales. La personne en souffrance est perçue comme « un individu qui craque », un « déprimé », un « douillet »... de même que les chômeurs ont longtemps été perçus comme des « paresseux », des « incompétents ».

7 Derrière l’expression de ces souffrances, les auteurs décèlent l’émergence de certaines critiques : sentiment d’être exploité, d’être mal payé compte tenu du travail fourni. Ces critiques individuelles rendent possible la construction de mouvements collectifs et engagent le « réarmement de la critique artiste » (Boltanski, et Chiapello, 1999), c’est-à-dire « une critique, fondée sur l’indignation, qui s’en prend à l’oppression, au désenchantement et à la perte de sens qui caractérisent le monde bourgeois associé à la montée du capitalisme ». Or, si la « critique artiste » en vient à considérer l’injustice, elle rencontre la « critique sociale », c’est-à-dire la remise en cause des inégalités et des rapports de classe. La convergence de ces deux critiques pourrait alors entraîner l’émergence de nouvelles organisations sociales : nouvelles lignes de mobilisation, nouvelles alliances et nouveaux clivages sociaux.

Bibliographie

Boltanski, L., Chiapello, E., 1999. Le nouvel esprit du capitalisme. Gallimard, Paris.

Pour citer cet article

Référence papier.

Emmanuelle Pottier , « Christian Baudelot, Michel Gollac (dir.), Travailler pour être heureux ? Le bonheur et le travail en France » ,  Sociologie du travail , Vol. 46 - n° 4 | 2004, 539-540.

Référence électronique

Emmanuelle Pottier , « Christian Baudelot, Michel Gollac (dir.), Travailler pour être heureux ? Le bonheur et le travail en France » ,  Sociologie du travail [En ligne], Vol. 46 - n° 4 | Octobre-Décembre 2004, mis en ligne le 24 décembre 2004 , consulté le 02 septembre 2024 . URL  : http://journals.openedition.org/sdt/29869 ; DOI  : https://doi.org/10.4000/sdt.29869

Emmanuelle Pottier

Laboratoire Printemps, CNRS–université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, 47, boulevard Vauban, 78047 Guyancourt cedex, France emma.pottier[at]libertysurf.fr

Droits d’auteur

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Le travail rend-il heureux ?

Selon vous, le travail rend-il heureux ? Depuis quelques années, on lit beaucoup (études à l’appui) qu’un collaborateur heureux est plus productif au travail et que les entreprises ont tout intérêt à investir dans sa Qualité de vie au travail (QVT). Mais si être heureux permet de mieux travailler, la réciproque est-elle vraie ? Travailler permet-il d’être plus heureux ? OpinionWay s’est penché sur la question pour Microsoft en interrogeant plus de 2 000 actifs français. Spoiler : travail et bonheur seraient intimement liés !

Qu’est-ce que le bonheur ?

L’étude (1) révèle que 72% des actifs français estiment que le travail participe à leur bien-être personnel. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Au travail comme à la maison, le bonheur est aussi délicat à définir qu’à quantifier. L’OCDE propose de le décrire comme «  un état dans lequel prédominent des émotions positives, qui produisent un sentiment de satisfaction par rapport à la vie, et comporte une dimension de réalisation des aspirations des individus en lien avec la sphère collective  ».

Le bonheur selon les actifs français en novembre 2020

Selon les actifs français interrogés par OpinionWay, quatre ingrédients sont nécessaires à la félicité, indépendamment de tout contexte professionnel : – vivre des moments de partage et de convivialité, – bénéficier de tranquillité, de légèreté d’esprit. Et notamment, ne pas avoir de préoccupation financière, de santé ou relationnelle, – se sentir libre et dégagé des contraintes du quotidien, – être capable de se montrer optimiste, et de relativiser.

Mais comment tout ceci se retrouve-t-il dans le travail ? Le management sera bien sûr déterminant, mais aussi l’environnement au sein duquel le travail prend place.

Le travail rend-il heureux ?

Selon les actifs français (72%), le travail permet effectivement de se sentir heureux de manière générale . Ils sont aussi 44% à se rendre chaque jour « avec plaisir au travail ». Mais pourquoi le travail les rend-il heureux ?

Il procure une stabilité financière permettant de prendre soin sereinement de ses proches et mener à bien des projets personnels. Pour 80% c’est une manière de trouver sa place dans la société, pour 79%, il génère du lien social (qui fait partie des quatre piliers nécessaires à l’épanouissement), et permet de se sentir utile. Le travail rend heureux aussi parce qu’il structure le temps, donne un cadre et permet de mieux apprécier son temps libre. Enfin, travailler impose de développer ses compétences et ses qualités, ce qui est valorisant et donne confiance en soi, et contribue à l’épanouissement personnel.

À la question « le travail rend-il heureux ? » on peut donc répondre oui, puisque pour 91% des actifs, «  si on est heureux au travail, cela a un impact sur notre bonheur personnel, et inversement . Le bonheur au travail et le bonheur personnel sont liés et se nourrissent mutuellement. » (1)

Mais est-ce vrai de n’importe quel travail ?

À lire aussi : Préserver le lien social, l’affaire de tous

Les conditions d’un travail qui rend heureux

Pour éprouver du bonheur au travail, ce dernier doit néanmoins remplir quelques critères. Voici les principaux. Sans surprise il faut «  aimer son travail  », le besoin de sens prévalant légèrement sur celui de faire quelque chose qui plaît personnellement (56% contre 41%). Autre prérequis, peu surprenant au vu de l’importance accordée à la convivialité pour être heureux : avoir de bonnes relations avec ses collègues . Moyennant quoi 73% de français ont affirmé que pouvoir continuer de se rendre au travail pendant le confinement a contribué à leur bonheur personnel.

Plus inattendu et sans doute lié à une prise de conscience consécutive aux confinements successifs : un cadre de travail agréable et une adéquation des outils avec la mission à mener sont importants aussi. Tout ce qui facilite la réalisation de sa tâche est identifié comme contribuant au bien-être au travail et donc à l’épanouissement personnel. Le travail permettant de se sentir utile, il est précieux de sentir de la reconnaissance de la part de la hiérarchie, d’avoir la confiance de son manager et de disposer d’autonomie.

Enfin, le travail ne doit pas déborder sur la vie privée : rappelons qu’il est apprécié parce qu’il permet de donner un cadre, il doit donc rester à sa place.

À lire aussi : Attention le micro-management tue

Le (télé) travail rend-il heureux ?

Autre révélation de l’étude, le télétravail permet d’améliorer son bien-être, mais pas n’importe comment, et pour des raisons parfois inattendues. Ainsi, 77% déclarent que pouvoir télétravailler avec leur conjoint à leurs côtés les rend heureux.  Autres atouts du télétravail qui contribuent à notre bien-être, il permet : – de gagner du temps grâce à réduction des temps de trajet, – un meilleur confort de travail, plus au calme et donc une meilleure productivité. Pour 79% de Français « travailler au calme chez soi contribue effectivement à son bonheur personnel », – plus de flexibilité dans son emploi du temps, permettant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Les conditions d’une bonne QVT en télétravail

Pas de rapport naïf ou fantasmé au télétravail cependant, puisque les sondés indiquent que le télétravail rend heureux sous certaines conditions. Il faut notamment : – disposer de bonnes conditions matérielles et connexion, – maintenir un contact régulier avec collègues, – respecter les horaires de travail et résister à la tentation de la surconnexion. Dès lors, privilégier un télétravail au sein d’espaces de coworking à proximité plutôt qu’en home office peut permettre de tirer pleinement profit de ce mode de travail, tout en évitant ses écueils.

En conclusion

«  Pour beaucoup, la solution idéale reste un modèle hybride, avec seulement quelques jours de télétravail par semaine, et des jours en entreprise pour bénéficier des avantages de chacun des modes de travail. Dans ces conditions, le télétravail, en permettant de gagner du temps, du confort, et de mieux gérer l’équilibre vie privée/vie professionnelle, peut contribuer au bonheur au travail . » (1) Il ressort donc de l’étude que le travail est effectivement l’un des piliers d’une vie épanouie, car il procure confort matériel (financier), reconnaissance et estime de soi, vie sociale… Mais à condition de s’effectuer dans des conditions satisfaisantes ! La QVT impacte directement le bonheur au travail, qui impacte à son tour le bonheur personnel. QVT rimant ici avec respect de l’équilibre vie pro et perso, relations de travail conviviales, autonomie, et télétravail raisonné. Rien de déraisonnable, finalement. Alors en 2022, pour être heureux, on commence par être heureux au travail ? 1 – Étude OpinionWay pour Microsoft : Le bonheur au travail , déc. 2020

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Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : Le bonheur

Le bonheur, idéal ultime de la vie, est le moteur de nos actions et de nos aspirations. Il soulève des questions essentielles sur la nature du contentement, sur ce qui donne un sens à nos existences, et sur les chemins que nous empruntons pour y parvenir. La philosophie nous invite à explorer les concepts de félicité, de satisfaction, et les voies vers un bien-être profond.

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Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ?

L’interrogation « Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ? » soulève des questions complexes liées à la liberté individuelle, au rôle des institutions et à la définition même du bonheur. Cette dissertation se propose d’analyser ces aspects de manière critique.

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Dépend-il de nous d’être heureux ?

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Le bonheur au travail : une science qui s’apprend

Bonheur et travail, des notions compatibles en entreprise

Le bonheur au travail. Le sujet fait partie des thématiques RH les plus en vogue du moment. Mais que recouvre cette notion ? Travail et bonheur sont-ils objectivement compatibles ? Alors que l’Université du Bonheur au Travail ( UBAT ) ouvre ses portes début juillet, à Paris, Parlons RH s’est entretenu avec Gilberte Caron, copilote de l’événement. Membre du think tank la Fabrique Spinoza , leader sur la réflexion du bonheur citoyen, elle explique pourquoi le concept n’est ni une mode, ni une fantaisie. Mais une discipline qui s’enseigne au même titre que les mathématiques ou la physique.

La souffrance au travail, une fatalité ?

Quel que soit le sondage, le résultat est toujours le même. Et c’est à peine si on arrive à s’en remettre : la rémunération n’est pas la principale préoccupation des salariés ! Ces derniers s’enquièrent davantage de leur bien-être. De bonnes conditions de travail associées à un équilibre vie privée/vie professionnelle, tout comme un haut degré d’autonomie et un accès facilité au télétravail contribueraient à les rendre heureux. Pour évoluer dans un tel contexte, ils seraient donc prêts à rogner sur leurs émoluments.

Mais de là à faire du bonheur au travail un but en soi n’est-ce pas excessif ? Celui-ci a-t-il réellement sa place dans l’entreprise ? Car n’a-t-on pas appris de génération en génération que l’homme et la femme étaient condamnés à un dur labeur, attendant patiemment la retraite pour goûter enfin à l’allégresse ?

Visiblement, nous faisions fausse route. Trouver le bonheur au travail, c’est possible et profitable. Les travaux scientifiques menés depuis une vingtaine d’années tendent à prouver qu’il est un vecteur d’épanouissement personnel, de développement et de croissance. Et il est désormais acquis que des travailleurs heureux donnent des salariés plus performants et en meilleure santé psychique.

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Individus, organisation et gouvernance, la recette du bonheur

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Si les faits sont là, prouvés par A+B, pourquoi le modèle traditionnel carotte/bâton est-il toujours (tristement) d’actualité ? Comment se fait-il que l’entreprise libérée ne constitue pas la norme ? François Gueuze, expert en management des ressources humaines a bien sa petite idée . Il explique que ce modèle d’organisation a tendance à stigmatiser l’encadrement et notamment les managers intermédiaires. Plus que l’entreprise libérée, il prône le management responsable.

Pour Gilberte Caron, membre active du think thank la Fabrique Spinoza, ce modèle ne prédomine pas car « on a une puissance d’inertie face au(x) changement(s) parce que tous nos modèles nous l’apprennent et ce, dès l’école qui est très hiérarchisée. Beaucoup de personnes pensent que la souffrance fait tout. Ce cadre ne convient plus et encore moins aux générations Y et Z ». Tout en rappelant que le mot travail vient du latin tripalium , un instrument de torture utilisé durant l’antiquité romaine ou encore qu’Adam et Ève ont été éjectés du paradis « parce qu’ils étaient trop dans le plaisir ». « On retourne au paradis dit-elle, il n’y a aucune raison de nous trimbaler tout ça. »

Pour opérer ce virage, et le réussir, trois facteurs nécessitent d’être pris en compte. « La première brique, c’est l’individu. Mais ce n’est pas parce que tout le monde sera dans un corps sain et décontracté que l’entreprise sera plus performante pour autant, concède-t-elle. Alors, il y a une deuxième brique importante : l’organisation. Il en existe des plus agiles, innovantes, co-responsabilisantes. Enfin, la gouvernance est le troisième pilier. Il faut retravailler ce contrat social qui implique actionnaires, clients, fournisseurs, salariés. »

Le bonheur au travail, une responsabilité à part entière

Pour redresser la barre, les organisations se doivent d’évoluer. Certaines structures s’y attellent déjà. « Lâcher prise », « happy management », « droit à l’erreur », « confiance », « transparence »… font partie du vocable qui entre petit à petit dans l’entreprise. L’apparition également de nouveaux métiers témoigne de cette volonté de changement. Arrêtons-nous sur le poste de Chief Happiness Officer, pour ne citer que le plus symbolique. Car tout est dans le titre : responsable du bonheur.

De l’organisation d’un petit déjeuner hebdomadaire pour créer du lien, à la gestion des environnements de travail pour gagner en mieux-être, ses tâches sont multiples et plus ou moins stratégiques. Son rôle est de faire entrer le bonheur dans l’entreprise et de le faire circuler. Des mastodontes de la Silicon Valley aux pépites de la French Tech, chacun veut le sien.

Car si les salariés se sentent bien, ils l’expriment. L’entreprise se classe alors parmi les sociétés où il fait bon travailler et in fine elle séduit les talents. CQFD. Et comme nous le précisions ci-dessus, les salariés, plus engagés, voient leur productivité et leurs performances améliorées. Cercle vertueux ou rapport gagnant-gagnant ? Peu importe me direz-vous, tant que ce scénario s’achève par un happy end.

Travail, éducation, santé : du bonheur à tous les étages

Pour la Fabrique Spinoza, ce happy end est une certitude qui dépasse les frontières de l’entreprise. L’association, qui compte environ 1 000 professionnels bénévoles, mène des recherches sur le bonheur « dans tout l’écosystème ». Travail, éducation, santé… « le bonheur est pluridisciplinaire », analyse la spécialiste. L’éducation positive a fait du chemin par exemple. La méditation et le yoga ont fait leur entrée dans certaines écoles élémentaires et des ateliers du bonheur figurent aux activités de certains enfants.

De la même manière qu’il a été éprouvé que certaines organisations provoquent de la souffrance, La Fabrique Spinoza démontre qu’elles peuvent, à l’inverse, créer du bonheur. « C’est une science. Et elle s’apprend. » Suivre un cours de bonheur sera-t-il aussi évident que de prendre une leçon de mathématiques ou de littérature ?

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L’Université du bonheur au travail ( UBAT ) lancé il y a deux ans prend alors tout son sens. L’événement, qui a lieu du 6 au 8 juillet 2017, à Paris, se révèle être une réelle formation de trois jours. Éligible aux financements OPCA, elle prend la forme d’un laboratoire d’expériences. « C’est de l’immersion apprenante », souligne Gilberte Caron. Cette année, les participants aborderont le fait d’être en confiance pour mieux se connaître et mieux communiquer. Ils traiteront aussi des enjeux de la coopération à l’occasion d’un serious game et de la manière dont ils peuvent diffuser le bonheur dans leur entreprise.

Environ 150 nouveaux « passeurs de bonheur » devraient voir le jour à l’issue de cette formation. Peut-on alors imaginer qu’à terme, nous devenions tous des passeurs de bonheur ? Et qu’au final, le poste de Chief Happiness Officer n’aura été qu’une parenthèse, un métier transition, dans nos organisations de travail ? Demain, serons-nous tous des CHO en puissance ?

Peut-être pas. Et pour cause, l’emploi du mot « bonheur » ne fait pas l’unanimité dans le cadre professionnel. Que le bien-être devienne un pilier du monde de l’entreprise, oui, cela apparaît comme une évidence. Car il favorise la baisse du stress et permet d’évoluer dans des environnements plus sereins. En revanche, il semble peu probable d’annihiler toute forme de violence et de souffrance dans le monde du travail. Le licenciement heureux est loin d’être majoritaire. Et l’inversement de la tendance, pas pour tout de suite.

Crédits photos : Shutterstock / Livertoon / Fabrique Spinoza

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Journaliste, Aurélya multiplie les expériences au sein de startups et pure players, avant de s’orienter vers le brand content en freelance. Après avoir traité de nombreux sujets dans les domaines du recrutement et de la formation pour le compte d’un jobboard, elle rejoint Parlons RH en tant que rédactrice RH. Diplômée d’une Licence d’Histoire à la Sorbonne, elle est aussi titulaire d’un Certificat de qualification aux métiers du journalisme (ESJ Paris).

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Le bonheur au travail, pourquoi est-ce important ?

Fév 9, 2022 | Vie au travail

Bonheur au travail

Le bonheur au travail bénéficie aussi bien à l’entreprise qu’à ses salariés. Concept encore vague pour certains, cet article est là pour vous aider à mieux comprendre cette notion et ses avantages, que ce soit sur le plan humain, social ou économique.

Comment se définit le bonheur au travail ?

Le bonheur au travail consiste à prospérer dans sa vie professionnelle et à se sentir bien avec son emploi, ses collaborateurs et son lieu de travail. Notion subjective et parfois incomprise par les managers, DRH et cadres supérieurs des entreprises, le bonheur au travail est cependant un indicateur de performance devenu central au fil des années.

Mesurer le bonheur des salariés au travail constitue un enjeu fort, notamment parce que le bien-être professionnel influence la productivité de l’entreprise.

Pour le mesurer, différents indicateurs existent. 3 plus précisément.

Le taux d’absentéisme : plus il est élevé, moins les salariés sont épanouis dans leur emploi.

Le turnover : comme pour le taux d’absentéisme, plus il est important, plus il démontre que les conditions de travail ou le climat social ne sont pas suffisamment bons.

Le questionnaire ou l’entretien individuel : c’est la méthode la plus simple et la plus directe pour connaître l’épanouissement personnel du collaborateur.

La mesure du bonheur au travail est une nécessité, et ce, parce que les enjeux concernent aussi bien l’entreprise que ses salariés.

Pourquoi le bonheur au travail est-il important pour une entreprise ?

Pour les entreprises, le bonheur au travail représente un enjeu majeur. Une entreprise dans laquelle les salariés sont heureux est une entreprise qui fonctionne mieux : taux de turnover bas, coûts de formation diminués, productivité optimale, management et gestion RH facilitées : les avantages sont nombreux et mesurables.

Le bonheur au travail favorise aussi une meilleure expérience collaborateur et valorise l’image employeur tout en renforçant le sentiment d’appartenance des collaborateurs ( cliquez ici pour en savoir plus ).

Des salariés heureux au travail sont la garantie pour votre entreprise :

de meilleures performances

d’une créativité accrue

d’une plus grande implication des équipes

d’une entraide et d’une coopération plus forte

d’une plus grande fidélité des salariés

d’un absentéisme et d’un turnover bas

d’une meilleure qualité de vie au travail pour les employés

Pourquoi est-il important pour les collaborateurs ?

Ces dernières années, les attentes des salariés en termes de bien-être au travail et de QVT ont évolué et, désormais, le bonheur est au cœur de leurs préoccupations. Effectivement, pour les collaborateurs, le bonheur au travail joue lui aussi un rôle central, notamment sur leur épanouissement, leur motivation et leur productivité : une étude menée par l’Université de Warwick a démontré qu’un salarié heureux dans sa vie professionnelle était 12% plus productif.

Qu’il s’agisse du bien-être physique, social, psychologique ou organisationnel : plus un salarié est heureux, plus il le revaudra à son entreprise en étant, par exemple, davantage corporate.

En se sentant à l’aise et épanouis, les collaborateurs développent des émotions positives, portent plus d’attention aux missions qui leur sont confiées et développent un sentiment de confiance, réduisant intrinsèquement les arrêts maladie et les risques psychosociaux. Le bonheur au travail des collaborateurs est donc extrêmement important.

Récapitulons :

il augmente la productivité

il favorise l’épanouissement

il renforce la loyauté et l’engagement

il améliore le dialogue social entre les équipes

il permet de développer des émotions positives

il contribue à rendre les individus plus corporate

Le bonheur au travail, un nouveau paradigme ?

Oui et non. Le bonheur au travail a toujours été un sujet de préoccupation pour les Français. Toutefois, ces dernières années, à l’heure où notre société est enclin à de profondes mutations, la QVT et le bien-être sur le lieu de travail sont devenus des sujets centraux que les entreprises, managers et DRH ont à cœur de développer à travers des nombreuses démarches et actions.

Quelques exemples de concepts ?

Le “happy management”

L’expression “sans filtre” des émotions

Le bonheurisme

La bienveillance

Ce sont là autant de concepts à instaurer au sein de votre entreprise afin d’atteindre un objectif clair : valoriser le bien-être des collaborateurs pour qu’ils se sentent heureux au travail.

Le bonheur au travail : un concept tout aussi important pour l’entreprise que pour le collaborateur

Vous l’aurez compris, pour avoir des équipes épanouies et obtenir des performances maximales, le bonheur au travail ne peut être négligé.

Avant même de chercher à améliorer le bien-être de vos collaborateurs, vous devez commencer par le mesurer avec les outils adéquats. Une fois cette mesure effectuée, vous pourrez commencer à mettre en place un ensemble d’actions visant à améliorer le bonheur au travail de vos équipes et tirer pleinement parti des avantages de ce levier de croissance bénéfique à tous !

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Rétention et engagement des talents

Le bonheur au travail : définition, importance et clés pour l’améliorer.

Le bonheur est un état dans lequel l’équilibre de vie global est atteint en ayant de bonnes pensées et de bons sentiments la majorité du temps. Il est évident que personne n’est à l’abri des problèmes et des périodes difficiles dans sa vie, mais le fait de maintenir une attitude positive peut aider à faire face à ces défis et à les surmonter. Même si une semaine entière consacrée au bonheur au travail n’est pas votre truc, cela vaut la peine de se demander si le bonheur au travail est un sujet sur lequel votre entreprise devrait se concentrer davantage. Se préoccuper de ce que ressentent vos employés est d’une importance capitale d’un point de vue éthique, moral et économique.

Comment définit-on le bonheur au travail ?

Le bonheur au travail : quelle importance , le pouvoir du bonheur au travail sur les salariés, pourquoi faut-il faire du bonheur une priorité hebdomadaire au travail , comment améliorer le bien être et le bonheur au travail.

Le bonheur au travail consiste à prospérer en tant qu’individus tout en travaillant avec succès en équipe. Tout dépend de ce que les gens ressentent par rapport à leur travail.

« L’expérience subjective qu’ont les gens de la qualité de leur vie » est une définition technique du bonheur. Le bonheur au travail fait donc référence à la façon dont les gens ressentent leur travail. Il ne s’agit pas tant de ce que les gens pensent de leur travail que de ce qu’ils en ressentent.

En tant qu’êtres humains, nous rencontrons un large éventail d’émotions (positives et négatives) au cours de notre vie, et nous avons une capacité extraordinaire à distiller la complexité de nos sentiments en un signal clair, bon ou mauvais : cette expérience est-elle bonne ou mauvaise pour moi ? C’est ce que permet de saisir une enquête sur le bonheur sur une échelle de 1 à 5.

Nous recommandons aux entreprises d’utiliser le bonheur et le bien être au travail comme indicateur clé de performance pour leur personnel. En effet, se questionner sur le bonheur est un moyen statistiquement efficace d’interpréter le moral, la créativité au travail , l’ épanouissement professionnel et la culture d’une équipe, d’une division ou d’une organisation.

Le fait d’ améliorer le bien être au travail est une action qui aura des conséquences sur différents aspects de la vie de l’entreprise. En plus de permettre une meilleure gestion du stress au travail , la prévention de burn out et de bore out et l’augmentation de la motivation au travail , prendre en considération le bonheur au travail a une importance capitale sur la gestion du personnel et les résultats de l’entreprise.

Les employés qui sont heureux sont plus productifs

Toute entreprise souhaite être aussi productive que possible. Des études montrent que les employés heureux sont plus productifs.

Trois types d’essais distincts ont été réalisés à l’université de Warwick, où des individus choisis au hasard et rendus heureux par diverses interventions ont affiché des niveaux de productivité supérieurs d’environ 12 %.

Des niveaux de bonheur moins élevés étaient également liés à une productivité moindre, ce qui a amené les chercheurs à penser qu’il existe une relation directe entre bonheur et performance.

Les employés qui sont plus heureux sont plus susceptibles de rester dans une entreprise

Toute entreprise qui veut réussir comprend l’importance de retenir les travailleurs à haut potentiel. Si un taux de rotation global modeste peut être bénéfique pour une entreprise, les dépenses liées à la perte de connaissances et à la nécessité d’attirer et de former du nouveau personnel peuvent rapidement s’accumuler.

Alors, comment persuader le personnel de rester avec vous pendant une plus longue période ?

Le bonheur et la bonne humeur au travail jouent un rôle dans ce domaine. Des études montrent que plus un employé est satisfait et heureux, moins il est susceptible de quitter son emploi. Mieux encore, ce lien se renforce avec le temps.

Le bonheur au travail est un moteur puissant

Les employés doivent être engagés et motivés afin de donner le meilleur d’eux-mêmes et d’éviter le désengagement au travail , le stress au travail et la perte de sens au travail . Une étude a examiné ce qui motivait les gens à consacrer leur temps et leurs efforts à la réalisation d’objectifs clés. Qu’est-ce qui leur permettait de persévérer face à l’adversité et aux obstacles ?

Les résultats ont indiqué que les employés joyeux avaient des niveaux de motivation plus élevés, en partie en raison de leur perception optimiste de leur capacité à accomplir les tâches sur lesquelles ils travaillaient. Ils étaient également moins enclins à faire preuve d’ agressivité au travail et de comportements nocifs comme l’absentéisme et le présentéisme .

Les dirigeants qui sont heureux sont plus susceptibles d’apporter des changements positifs

Nous savons tous combien le travail d’un dirigeant est important pour la réussite d’une entreprise, mais son bonheur au travail a-t-il une influence sur l’entreprise ? Oui, les recherches indiquent que c’est le cas. Plus un dirigeant est heureux, et plus il sera capable de faire preuve de management bienveillant . Cela a une influence positive sur la vie de l’entreprise car ce type de management améliore l’ expérience collaborateur et diminue la souffrance au travail des employés.

Réinventez votre expérience collaborateur avec le coaching digital

Les résultats d’une nouvelle étude psychologique sont catégoriques. La résistance aux rhumes et à la grippe, une meilleure résolution des problèmes, une meilleure mémoire, une plus grande créativité et des relations plus solides peuvent toutes être apportées par le bonheur. Cependant, son utilisation dans nos professions et sur nos lieux de travail en est encore à ses débuts. Les émotions positives nous amènent à traiter l’information de manière spécifique, selon le Laboratoire d’émotions positives et de psychophysiologie de Barbara Fredrickson, rendant la présence d’un Chief Happiness Officer encore plus importante dans chaque organisation.

Augmentation de l’attention

Les émotions positives élargissent notre centre d’attention sur le moment, ce qui nous rend plus adaptables, plus créatifs et plus aptes à établir des liens. Les gens sont plus enclins à jouer, à explorer et à apprendre lorsqu’ils sont heureux et intéressés. Un sentiment de fierté nous encourage à rêver grand et nous pousse à réussir.

Développement de la confiance

Les moments de bien être au travail s’additionnent au fil du temps pour renforcer notre confiance, notre estime de soi et notre résilience. Ces outils nous aident à nous adapter à de nouvelles conditions et à de nouveaux obstacles.

Ils inversent les effets des émotions négatives, diminuant le stress au travail et ses répercussions physiologiques sur notre corps.

Le bonheur n’est pas une chose à laquelle nous ne devons penser qu’une fois par an. Nous devrions y penser tous les jours et suivre le bonheur de nos employés sur une base hebdomadaire.

Dans la vie, le bonheur va et vient. Nous avons tous de bons et de terribles jours au travail. La clé est d’avoir plus de bons jours de travail que de mauvais, afin que les mauvais jours ne se transforment pas en semaines, mois ou années horribles. Si les entreprises prennent au sérieux bien être au travail et performance organisationnelle , ceux-ci doivent être intégrés à chaque semaine de travail.

Vous devriez en faire un suivi sur une base hebdomadaire, en demandant aux individus comment s’est déroulée leur semaine de travail, puis en faisant un rapport à l’équipe afin qu’elle puisse commencer la semaine suivante en examinant ce qui s’est bien passé et ce qui ne l’a pas fait. Cela encourage le personnel à collaborer pour s’améliorer un peu plus chaque semaine. Au fil du temps, un rythme hebdomadaire soutenu de cycles de bonheur crée des équipes plus heureuses et plus productives, ce qui est exactement l’objectif.

Chaque année, le 20 mars, Journée internationale du bonheur, est une bonne occasion de rappeler à tous que le bonheur n’est pas seulement un bien humain, mais qu’en entretenant le bonheur, d’autres « biens » seront également obtenus. La satisfaction des employés, par exemple, n’aide pas seulement les salariés, mais joue également un rôle essentiel dans la promotion de la créativité au travail et de la rentabilité globale de l’entreprise.

Qu’est-ce qui vous rend heureux au travail ? Quel type de lieu de travail encourage les individus et les équipes à réussir ? Nous avons identifié quelques caractéristiques des lieux de travail heureux en combinant les meilleures recherches statistiques et l’expérience du monde réel.

Un environnement sûr

La peur n’est pas agréable. Bien sûr, certaines personnes aiment le frisson d’une bonne frayeur, mais les parcs d’attractions et les films d’horreur seraient peu attrayants s’ils étaient réellement dangereux. Sur le lieu de travail, cela signifie réduire le stress et l’anxiété. Lorsque nous sommes occupés, nous avons peu de temps pour expérimenter de nouvelles idées, et la peur de perdre notre emploi, notre poste ou notre réputation étouffe l’innovation.

Un esprit de compétition

Si trop de stress peut empêcher de s’amuser, trop peu aussi. Pour développer leur créativité, les salariés ont des fois besoin d’être poussés. Jouer contre un adversaire qui est bien moins compétent que nous n’apporte aucun bénéfice. C’est une grande joie de se mettre au défi d’être meilleur.

Une grande motivation

Donnez-leur une incitation claire à s’améliorer, quelque chose qui va au-delà de garder leur emploi. Une incitation positive motive les individus à essayer de nouvelles choses et à se développer. Mais une sanction négative en cas d’échec encourage les gens à revenir à des techniques déjà avérées. Fixez-leur peut-être l’objectif de terminer un rapport en avance et de prendre le reste de la journée en congé. Demandez-leur s’ils peuvent économiser de l’argent afin de recevoir une partie des fonds. Alignez les objectifs personnels et professionnels pour une situation gagnant-gagnant.

Des ressources à disposition

Il est difficile de terminer une tâche sans ressources. Les gens ont besoin de temps pour se concentrer sur le travail à accomplir, et ils peuvent également avoir besoin d’équipement ou de formation pour améliorer leurs performances. Ils doivent également être conscients des règles. Il est plus facile d’avoir des objectifs et des limites claires. Les gens doivent comprendre ce qui constitue une réussite et ce qui constitue une tricherie. Si l’objectif est de faire des économies, ne soyez pas choqué si les travailleurs diminuent la qualité de leur service – c’est une réponse facile jusqu’à ce qu’il soit explicitement indiqué que cela ne compte pas comme une victoire.

Une plus grande liberté d’action

Permettez-leur d’explorer maintenant que vous leur avez donné un objectif qu’ils désirent, un endroit sûr et les ressources dont ils ont besoin. La microgestion n’est pas une option ici. Les gens se prendront souvent sur une route qui ne présente aucun avantage apparent et seront incapables de décrire chaque étape de leur voyage. Vous devez les laisser explorer afin qu’ils trouvent le chemin optimal.

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Quels sont les nombreux sujets de baccalauréat portant sur la notion de travail ?

Par Olivier

Rédigé le 7 November 2022

8 minutes de lecture

dissertation sur le bonheur au travail

  • 01. La notion de travail en philosophie
  • 02. La définition du travail : pas uniquement un outil de rémunération
  • 03. L'influence du travail sur l'Homme
  • 04. Le travail : outil pour casser ses chaînes
  • 05. Le travail, un barreau de plus à la prison de la vie
  • 06. Exemples de sujets de dissertation

Chrys

La notion de travail en philosophie

Le travail est vu comme une nécessité dans nos sociétés modernes. Son utilité est toute trouvée : il apporte l'indépendance financière en nous donnant un salaire. Il est donc source de liberté.

Une fois l'aspet financier écarté, le travail reste néanmoins une corvée vécue comme une contrainte, voir parfois même une dépendance. Dans ce cas, le travail peut être abordé comme une privation de liberté.

Enfin, le travail a un rôle social dans le développement de l'Homme et lui permet aussi de contrôler les éléments, la nature, de gagner en connaissances scientifiques.

La question principale autour de la notion de travail est donc de débattre de son rôle : libérateur ou au contraire, exerce-t-il une contrainte sur l'Homme ?

La définition du travail : pas uniquement un outil de rémunération

La première idée qui nous vient en tête quand on pense au travail, c'est sa rémunération. Or le travail rémunérateur n'est pas la seule forme de travail possible. Pour cause, on peut s'inverstire dans du travail intellectuel en apprenant ou en s'enteaînant, perfectionnant sa technique. Il est aussi possible de s'adonner à du travail domestique tel que du bricolage, de la mécanique.

La définition philosophique du travail est la transformation de la nature afin de satisfaire nos besoins. Cette transformation intervient en créant des produits, des villes, des outils, des moyens de transports. Grâce à lui nous modifions notre habitat, nos conditions de vie. Le travail serait donc l'opposition à l'inaction, au jeu.

Deux visions s'opposent donc sur le travail : la vision rémunératrice qui va de paire avec l'idée productive et enfin le travail sous forme d'effort pour créer, apprendre, réfléchir. Parmi les formes de travail non rémunérateurs on retrouve les études avec les recherches, les rédactions d'écrits comme les articles ou encore la résolution de problèmes. Mais aussi le travail sportif qui va vous permettre de vous améliorer dans une discipline donnée par le biais d'entraînements physiques et moraux. On retrouve aussi le travail créatif qui consiste principalement en des activitées artistiques avec le dessin, la peinture, la sculpture, la composition. Enfin, on retrouve le travail domestique et ménager : organiser sa maison, s'occuper des enfants, faire la cuisine, bricoler sa voiture, réparer un mur.

Cependant les formes de travail non rémunérateur que nous venons d'évoquer ne sont pas forcément perçues par la société comme une vraie forme de travail car elles n'apportent pas de rémunération. Pourtant, ce lien entre travail et argent est assez récent.

Le travail est-il dangereux ?

Les origines du mot travail remontent au latin tripalium, moyen de torture. Mais cette étymologie est de plus en plus controversée.

L'influence du travail sur l'Homme

Qu'il soit vécu comme une contrainte ou une dépendance, le travail a toujours un impact sur l'Homme. Cependant cet impact n'est pas uniquement mauvais, puisqu'il nous permet de nous insérer dans la société, d'intégrer le groupe. Le travail est aussi un moyen d'apprendre la vie.

Le travail : l'école de la vie obligatoire

Lorsqu'on remonte aux origines de l'humanité, le travail était obligatoire pour la survie : cueillir, chasser, faire du feu ou fabriquer des habits. Puis avec le temps, la société se modernisant et se hiérarchisant, un écart s'est creusé entre ceux qui travaillent et ceux pour qui quelqu'un travaille.

Le travail était équitablement partagé entre les hommes lorsqu'ils étaient tous égaux. C'est notamment le cas des hommes nomades qui vivaient en tribus. Tout le monde était dans la même situation : il devait survivre. Les différents membres se répartissaient naturellement les tâches selon leur capacités et non leurs volontés : celui qui court vite va à la chasse, le grand participe à la cueillette, le fort fabrique les armes. A cette époque, tout le monde sans exception travaillait et ne semblait pas vivre cela comme une contrainte. C'était aussi évident pour eux que de respirer.

Avec la modernisation et la sédentarisation, des guerres ont commencé à voir le jour entre les différentes tribus et l'esclavage est alors né. Les prisonniers de guerre étaient contraints de travailler en esclaves au service des vainqueurs. C'est alors que le travail vécu comme une contrainte est apparu.

Mais dès cette apparition du travail comme une obligation, les philosophes ont analysé que le travail apportait un bénéfice à celui qui le réalisait et ce bien plus qu'à celui qui le commandait. En effet, le travailleur gagne en éducation, en technique et en expérience. Pendant ce temps, le maître n'apprends pas et devient de plus en plus dépendant de celui qui travaille pour lui. Cette oisiveté peut même le conduire à sa perte : l'escalve fabricant alors les armes qui lui permetteront de reprendre le dessus sur son maître.

Le travail : moyen d'élévation moral

Certains philosophes considèrent que le travail est un devoir envers soi-même car il nous permet de se former moralement. C'est la cas de Kant. Son idée est que le travail permet de répondre au besoin de conscience morale et de fierté. C'est le travail qui nous différencie des animaux car ces derniers satisfont leurs besoins par le biais de l'instinc alors que nous le faisons par le travail.

C'est aussi l'avis de Freud qui dit qu'un homme a besoin du travail pour s'épanouir. Pas forcément le travail rémunérateur comme nous le connaissons mais toute forme de travail qui nous permet de nourrir notre nature sous forme d'effort moral.

Le travail : nécessaire à l'être social

Il s'agit d'un fait indéniable : le travail nous insère au sein de la société. Il nous sociabilise et apprends à vivre avec les autres. Nous forçant à communiquer, il nous forme à devenir un être social.

Le travail peut donc également être perçu comme un outil de sociabilisation. Le travail étant divisé entre les hommes, ces derniers doivent s'entraider, communiquer, collaborer pour le réaliser. Cettte division s'effectue soit entre le genre de travail (intellectuel ou manuel) ou soit en fonction du statut social (supérieurs hiérarchiques, managers ou employés). Par exemple le charpentier doit travailler avec l'architecte pour poser une toiture. Les interactions avec les autres nous permettent d'améliorer le langage, la communication et les rapports humains.

Le travail : outil pour casser ses chaînes

Comme nous l'avons vu précédemment, le travail a aidé l'Homme à se libérer des foudres de la nature, de s'intégrer à la société et enfin à augmenter ses compétences et connaissances. Que ce soit d'une manière intellectuelle en nous permettant de penser par nous même et nous élever ou d'une manière financière en nous permettant l'indépendance vis à vis des autres, il est indéniable que le travail est un outil de liberté.

Au fil du temps, le travail a en effet été de moins en moins contraignant. Au Moyen-Âge, les travailleurs étaient sous le régime du servage féodal, ce qui signifiait qu'il appartenaient au seigneur des terres sur lesquelles ils travaillaient. Avec l'arrivée du capitalisme, le travailleur a trouvé une certaine liberté, avec des droits, une rémunération et un encadrement (code du travail). Maintenant, c'est le travailleur qui propose ses compétences sur un marché. La concurrence dépend alors des autres travailleurs et des besoins de ceux qui les embauchent tandis qu'à l'époque, l'esclave était propriété de son maître.

Comment le travail nous libère-t-il ?

Pour finir, il existe d'autres formes de travail, notamment sur soi, qui permettent à l'Homme de se libérer. Cela peut être le cas par exmeple quand on réalise un travail de psychanalyse ou qu'on se pose des questions sur nos actes, nos pensées. Pour cause, ce travail sur soi nous aide à nous libérer, à évoluer et se sentir bien.

Le travail, un barreau de plus à la prison de la vie

Malgré les avantages listés précédemment, le travail reste un élément de douleur.

Dans la Bible, le travail est vu comme une punition à un péché. Pour rappel, Dieu a puni Adam et Eve car ces derniers n'ont pas respecté ses volontés. L'Histoire rappelle aussi que les pourfendeurs du travaillent libérateur ont parfois utilisé ces arguements pour asservir l'Homme comme cela a été le cas avec les régimes totalitaires nazis ou russes à l'époque de la Seconde Guerre mondiale. Prenons pour exemple le slogan cynique inscrit au dessus du porche d'entrée du camp de concentration de Dachau : " Arbeit macht frei ", le travail rend libre, en sachant que les hommes qui y entraient étaient asservis et enfins exterminés.

Qui était Stakhanov ?

L'acquisition de savoir par le biais du travail apparaît limitée selon le poste que l'on occupe. En effet, du travail ouvrier ou industriel, répétitif, semble plus abrutir la personne que l'aider à s'élever.

C'est cet exemple qui est repris dans le film Les Temps modernes de Charlie Chaplin : le travailleur est assimilé à une machine, répétant du matin au soir la même action, sans la moindre forme de réflexion.

Exemples de sujets de dissertation

Travailler rend-il libre ?

Le travail est-il aliénant ?

L'homme peut-il se contenter de travailler en vue du seul gain ?

Le travail peut-il être pour l'homme autre chose que le moyen de subvenir à ses besoins ?

Pourquoi parler du travail comme d'un droit ?

Faut-il renoncer à faire du travail une valeur ?

La liberté humaine est-elle limitée par la nécessité de travailler ?

Le travail contribue-t-il à unir les hommes ou à les diviser ?

Est-il toujours possible de faire la différence entre travail et divertissement ?

Le travail n'est-il pour l'homme qu'un moyen de subvenir à ses besoins ?

L'homme doit-il craindre que la machine travaille pour lui ?

L'inégale puissance de travail des hommes est-elle source d'injustice ?

Est-on moralement obligé de travailler ?

Le travail a-t-il une valeur morale ?

Gagne-t-on sa vie en travaillant ?

Travailler, est-ce seulement mettre en oeuvre une technique ?

Peut-on dire que "tout travaille à faire un homme en même temps qu'une chose" ?

Peut-on opposer le travail au loisir ?

Quel est le sens du travail ?

Y a-t-il un travail de l'artiste ?

Le travail permet-il à l'homme de devenir une personne ?

Comment s'intégrer par le travail ?

En quoi le travail est-il une nécessité ?

Travailler est-il un obstacle à la liberté ?

La nécessité du travail n'est-elle qu'une contrainte ?

Le travail fonde-t-il la propriété ?

L'organisation capitaliste du travail en change-t-elle le sens ?

Le travail permet-il à l'homme de s'accomplir ?

Travail et liberte sont-ils compatibles ?

Faut-il travailler pour être humain ?

Qu'est-ce qui a entraîné la division du travail ?

Est-ce la division du travail qui entraîne l'échange économique ?

Y a-t-il un juste principe de rétribution du travail ?

Le travail comme médiation ?

L’outil, le moyen de travail ?

Le travail comme activité consciente ?

Travail, besoin et désir de reconnaissance. Le « pourquoi » du travail ?

La division du travail. Le « comment » du travail ?

Qu’est-ce qui se joue pour l’homme dans le travail ?

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dissertation sur le bonheur au travail

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Le travail déshumanise- t-il l’homme ?

Le travail ennoblit l’homme, pour commenter cela

Clément

Voici un exemple de plan que vous pourriez suivre pour répondre au sujet “Le travail ennoblit l’Homme” :

1. Introduction – Présentation du thème du travail et de sa relation avec l’élévation de l’homme 2. Développement – Analyse des arguments en faveur de l’idée que le travail ennoblit l’homme – Exemples historiques et littéraires illustrant cette idée – Réflexion sur les valeurs et les compétences développées par le travail 3. Contre-argumentation – Examen des critiques et des limites de cette idée – Mise en évidence des effets négatifs potentiels du travail 4. Conclusion – Bilan des différents points de vue – Proposition d’une réflexion personnelle sur le sujet

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Le travail et le bonheur

Par wasofian82   •  28 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 140 Mots (5 Pages)  •  2 118 Vues

« Il est travailleur, c’est un courageux » ; « il ne doit sa réussite qu’à lui-même » : ces expressions montrent l’estime qu’on porte à ceux qui réussissent à force de travail. Mais ce jugement est-il encore correct lorsque le travail devient le principe de la vie?   Car la vie est brève et le bonheur la fin dernière de tout ce que nous entreprenons. Dans cette perspective il faut examiner si le travail est une manière satisfaisante d’occuper le temps de sa vie, s'il peut être le moyen de la rendre épanouie et heureuse ?  

I- Le travail contribue au bonheur

1) Intérêt économique / avantage financier

La rémunération apporté par le salaire, permet d'assurer la sécurité et la survie de l'employé. Dans la pyramide de Maslow, elle permet de voir quel sont les besoins de l'êtres humains en 5 parties. La pyramide montre que le salaire est important car il sert à se loger, se nourrir, s'habiller, se faire plaisir (ex : Vacances…). Tout cela est indispensables pour un salarié. Dans tout cela, ce sont les  premières parties qui sont concerné dans la pyramide : la Survie et la Sécurité.

2) Intérêt social : le travail permet d'entrer en contact avec les autres

Dans sa définition la plus simple le travail est l’activité au moyen de laquelle nous produisons de quoi satisfaire nos besoins et avant tout nos besoin vitaux. Mais contrairement à l’animal l’homme produit au-delà des besoins, de manière à satisfaire autant qu’il le peut ses désirs. Le travail permet donc de pourvoir au bien-être, dont la somme totale peut être identifiée au bonheur. Sous cet angle le travail apparait alors comme la plus nécessaire et la plus utile des activités. Comme d'’autre part nous ne travaillons jamais de manière isolée, même lorsque nous travaillons seuls, puisque les outils ou les machines sont issus du travail des autres et que les biens ou les services que nous produisons leur sont destinés, il a aussi cet avantage de nous insérer dans le tissu des relations sociales, ce qui est fondamental pour un être dont la sociabilité est une caractéristique éminente.  

3) Intérêt personnel : le travail apporte un épanouissement personnel

Mais il faut aussi considérer les effets vertueux que l’acte de travailler a sur la personne de celui qui travaille. La fabrication d’un objet, même modeste, exige la mobilisation de capacités mentales, morales et techniques qui vont d’ailleurs se renforcer au fil des travaux : il faut se concentrer, être patient, utiliser et souvent compléter ses connaissances et ses compétences techniques. En ce sens le travail nous améliore, subjectivement et objectivement. Objectivement, parce qu'il nous fait acquérir et développer nos savoirs et nos savoir-faire, parce que nous lui devons nos moyens matériels ; subjectivement, parce qu’il développe nos qualités morales et mentales, qu’il nous donne une discipline : le travail est à l’origine du développement de nos capacités et de notre maîtrise de soi, qui sont les éléments concrets de la liberté de notre volonté.Ainsi en travaillant l’homme travaille à se construire lui-même, c'est-à-dire à concrétiser ce qu’il est. 

II- Les difficultés liées aux travail

1) Désagréments de l'exploitation

Parfois, le travail ne permet pas à l'individu d'assurer sa survie. Le travail est alors vecteur d'un certain mal-être puisque malgré son investissement, l'homme ne peut atteindre la sécurité.

2) Désagréments liés à la souffrances physique au travaille

Plus largement, les formes d’organisation du travail industriel ont de fortes répercutions physiques sur les ouvriers travaillant dans des conditions néfastes pour la santé. Douleurs musculaires, “usure” prématurée, altération des capacités fonctionnelles…   De ce point de vue les enquêtes réalisées sur les salariés par la médecine du travail 1 sont des outils précieux d’identification des principaux risques. Les facteurs “ traditionnels ” de pénibilité, que l’on peut classer en trois catégories :  :

L'École des Lettres – Revue pédagogique, littéraire et culturelle

Bac philo : sujets et proposition de corrigé sur le bonheur

Hans Limon

  • 15 juin 2023
  • Actualités , Actualités pédagogiques , Baccalauréat , Philosophie

Les sujets du bac philo 2023

Filière générale :

  • Le bonheur est-il affaire de raison ?
  • Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?
  • Un extrait de  La Pensée sauvage  (1962), de Claude Lévi-Strauss

Filières technologiques :

  • L’art nous apprend-il quelque chose ?
  • Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?
  • Un extrait de la  Théorie des sentiments moraux  (1759) d’Adam Smith

Proposition de corrigé : le bonheur est-il affaire de raison ?

Introduction

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«  Ignorance is bliss  », affirme Cypher, personnage du film de science-fiction  The   Matrix  (1999) préférant être réencodé dans la simulation heureuse de la matrice plutôt que de vivre lucide au beau milieu d’un « désert du réel » au ciel obscurci, dominé par l’intelligence artificielle et le machinisme totalitaire. Avec cette sentence émerge la question de la nature du bonheur : réclame-t-il une part de calcul, de maîtrise et de prévision, un effort d’honnêteté, de réflexion, une conduite morale conforme à certains principes déontologiques, ou n’est-il qu’un état de satisfaction reposant sur la puissance des désirs et faisant feu du bois de l’ignorance, de l’illusion, du matérialisme et de la sensualité ? Le bonheur, étymologiquement affaire de chance, est-il à la portée de notre libre arbitre ? Peut-on travailler à être heureux ou faut-il, au contraire, en opportuniste guettant la moindre occasion, s’y abandonner ? Plutôt que sur la raison, le bonheur ne repose-t-il pas sur la passion ? Est-il marqué du sceau de l’égoïsme ou de la moralité ? Enfin, peut-on à coup sûr se rendre heureux ? Existe-t-il une technique du bonheur ? Dans quelle mesure peut-on se rendre soi-même heureux ? Voici quelques pistes de réflexion, à rédiger et à développer.

Première partie : le bonheur, une affaire de passion ?

L’évidence première définit le bonheur comme un état durable – à distinguer de la joie éphémère – découlant de la satisfaction de tous nos désirs.

  • Calliclès, rhéteur du  Gorgias  de Platon et chantre de « la justice selon la nature », ne conçoit de bonheur que dans l’accroissement des désirs et leur satisfaction subséquente.
  • De son côté, l’utilitarisme prône une moralité basée sur le bonheur du plus grand nombre, au niveau individuel comme au niveau collectif. Ce bonheur étant garanti par un calcul félicifique contrebalançant avantages et inconvénients.
  • Étymologiquement reliée à l’idée de calcul, la raison semble quelque peu abstraite, desséchante et théorique. Plaçant la vie au-dessus de la vérité, Nietzsche n’hésite pas à vanter les vertus de l’oubli et le pouvoir de l’illusion, notamment dans sa dimension artistique. 
  • La psychanalyse freudienne décrit l’économie pulsionnelle par l’intermédiaire du principe de plaisir. Le but de tout désir est d’obtenir satisfaction. En nous confrontant aux limites, normes et interdictions en tous genres, la raison nous précipite dans l’abîme douloureux et maladif du refoulement. 
  • Enfin, que peut l’aride raison aux principes universels face au subjectivisme de fond de tout bonheur ? Quelle prise a-t-elle sur le hasard, dont la faveur et la défaveur peuvent déterminer la trajectoire d’une vie ?

Transition Un bonheur fondé sur la passion n’est-il pas un bonheur animal ? N’y a-t-il pas un bonheur spécifiquement humain dont la raison serait la condition ?

Deuxième partie : la raison au service du bonheur 

En tant qu’instrument – propre à l’homme – permettant de dissocier le vrai du faux, le bon du mauvais, le bien du mal, la raison est garante d’un bonheur sage, stable et équilibré. Il existe donc une dichotomie entre un bonheur animal, matériel, et un contentement consubstantiel à la moralité.

  • Socrate n’hésite pas à qualifier l’homme selon Calliclès de «  pluvier  », un oiseau qui mange et fiente en même temps. Le bonheur platonicien est en effet le fruit d’une tempérance et d’une harmonie entre les trois parties de l’âme : l’ epithumia  ou désir, le  thumos  ou courage, et le  noûs (également  logistikon ) ou l’intellect. Vouloir satisfaire tous ses désirs revient à tenter de remplir un tonneau percé, en l’occurrence celui des Danaïdes.
  • Le bonheur du stoïcien n’est possible que par la distinction entre ce qui dépend de lui et ce qui n’en dépend pas, autrement dit de la prévalence lucide du principe de réalité sur le principe de plaisir. 
  • Aristote fait dépendre le bonheur de la vertu, juste mesure en toute chose acquise par l’habitude, et d’une activité conforme à la raison, part divine de l’homme.
  • Dans sa  Lettre à Ménécée , Épicure, en médecin de l’âme, propose une hiérarchisation éclairée des désirs menant à l’aponie, calme du corps, et à l’ataraxie, sérénité de l’âme.
  • Dans sa correspondance avec Élisabeth, fille du roi de Bohême, Descartes distingue bonheur et béatitude : cette dernière est la conséquence de la générosité, c’est-à-dire le bon usage de notre libre arbitre. S’illusionner revient selon lui à s’étourdir «  avec du pétun  », c’est-à-dire se perdre dans les fameux « paradis artificiels » : dans un langage sartrien, celui qui s’illusionne sait bien, au fond, qu’il s’illusionne. Son bonheur est donc fragile car incessamment menacé par l’immixtion de la réalité.

Transition La raison est-elle un instrument infaillible ? Le bonheur s’offre-t-il immanquablement à tout être raisonnable et moral ? Plutôt qu’un but accessible par une conduite conforme aux prescriptions de l’intelligence et aux injonctions du devoir, le bonheur n’est-il pas un idéal de l’imagination ?

Troisième partie : les limites de la raison et le bonheur comme idéal de l’imagination 

On peut être sensé, altruiste et lucide, sans toutefois être heureux. Si elle est nécessaire au bonheur, la raison n’y suffit pas pour autant.

  • Kant opère une distinction entre doctrine de la vertu et doctrine de la prudence : agir par devoir relève de l’évidence et d’un impératif catégorique, quand se rendre heureux dépend d’impératifs hypothétiques, c’est-à-dire de conseils dont l’effet n’est jamais garanti.
  • Aristote lui-même n’hésite pas à préciser qu’un sage, même vertueux, ne peut pas être heureux si la fortune s’acharne contre lui. Comment, en effet, accéder à la béatitude si je suis enchaîné à une roue en feu qui ne cesse de tourner ?
  • D’autres moyens d’accès au bonheur sont à envisager : la sensibilité, l’intuition ou ce que Pascal, dans ses  Pensées  (1670), nomme « vérités de cœur », par opposition aux « vérités de raison ». Dieu étant l’une de ces vérités de cœur.
  • La lucidité, comme l’explique Kant, est bien souvent une cause de tristesse (d’après l’expression qui lui est consacrée, c’est l’imbécile qui est heureux). Le respect de la loi morale, elle-même identifiée comme fait de la raison ( factum rationis ), ne conduit pas nécessairement au bonheur. Le pouvoir des hommes se limite à s’en rendre digne. Pris en lui-même, le bonheur n’est qu’un idéal de l’imagination qu’un sage peut rechercher, sans l’atteindre, toute une vie durant. Devant cette injustice, la raison n’est aucunement démunie : elle postule un Dieu justicier qui, dans l’au-delà, récompensera – proportionnellement – la moralité par le bonheur.

Conclusion 

Le bonheur n’est pas le fruit du pur hasard, pas plus qu’il n’est la somme d’un calcul savant. Il peut aussi consister en un « lâcher-prise » ou une « intensification du sentiment d’exister » telle que la décrit Rousseau dans Les Rêveries du promeneur solitaire  (1782) : un abandon au pur et simple temps présent. Reste à savoir si l’on peut invoquer une raison collective – une raison d’État ? – garante d’un droit au bonheur que stipule – entre autres – la constitution américaine. Et si, individuel comme collectif, le bonheur est la responsabilité de chacun, n’est-il pas – de nos jours – irrémédiablement conditionné par les médias et les réseaux sociaux ? La sentence de Cypher ne serait-elle pas, dans cette mesure, plus raisonnable qu’il y paraît ?

*Hans Limon est professeur de philosophie au lycée Louis-Massignon d’Abu Dhabi et chargé de projets culturels.

L’École des lettres est une revue indépendante éditée par l’école des loisirs . Certains articles sont en accès libre, d’autres comme les séquences pédagogiques sont accessibles aux abonnés.

Hans Limon

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